Merci, Phoenix,
Je me permets de citer par bouts, sur les points qui me marquent, juste là.
phoenix85 a écrit :comme un mauvais réflexe, c'est dur de se débarraser de ce genre de manie. Quand je tente d'être "au naturel", ça me stresse plus que de raison (ce qui pourrait expliquer la recrudescence de tics nerveux depuis quelque temps).
J'attire ton attention sur un truc : tu décris ton comportement comme une manie, une habitude, etc.
Loin de moi de remettre en cause cette description. J'veux juste attirer ton attention sur ce qu'une habitude, surtout quand on se rend compte qu'elle nous pourrit la vie, c'est très souvent en place pour une bonne raison. Souvent pour empêcher une angoisse de se manifester. En essayant d'en changer, c'est normal de rencontrer cette angoisse.
Je ne dis pas que c'est ça dans ton cas, non, non - je n'en sais rien ! Mais essaie pour voir de laisser traîner ton oreille intérieure dans cette direction. Juste voir ce que ça donne de ne plus penser en terme de manie désagréable - qui n'est là que par habitude -, mais en terme d'élément de ta personnalité qui a un rôle à jouer - et du coup, qui résiste un peu plus fort quand tu essaies de t'en défaire !
phoenix85 a écrit :Je reste en contact avec certaines personnes, qui deviennent de bons amis, alors qu'avec d'autres, c'est largement plus superficiel et je ne fais rien pour tenter d'améliorer ça.
Pourquoi c'est étrange, pour toi ? On fait pas tous ça, en fonction de nos préférences - et on ne saurait pas toujours dire pourquoi on préfère ?
phoenix85 a écrit :même si la leçon n'est pas forcément encore complètement intégrée (et peut-être qu'elle ne le sera jamais).
Ne jamais désespérer. Tu n'as pas idée de ta capacité de transformation - sauf si tu t'enfermes dans une idée préconçue de toi-même. Avance. Doucement, mais avance ! Ne
jamais s'arrêter, même quand tout est noir à en chialer, savoir au fond que ça n'a qu'un temps.
phoenix85 a écrit :Ensuite, pour la volonté de contrôle, de maitrise de l'image. Pour ça, je doute que je puisse m'en débarasser avant longtemps, et cela va donc me cotoyer pendant encore un certain temps. Le retour dans la famille n'y est pas pour rien. La situation étant ce qu'elle est, le mensonge (entre autre) va encore être présent pendant longtemps.
Là tu mets le doigt sur un truc
très important.C'est très difficile d'évoluer positivement dans un milieu toxique - et un milieu où on doit mentir, à ses proches notamment, est toxique. Tu peux pas être toi-même, dans des conditions pareilles, du moins pas chez toi. Trouver des milieux de substitution ?
phoenix85 a écrit :En fait, c'est un peu comme une mauvaise maladie que l'on ne peut pas guérir. Dès que l'on a mis des mots dessus, on peut lutter efficacement et essayer d'enrayer le processus. Mais l'éradiquer définitivement est impossible. Ca fait 15 ans, presque 16, que je suis comme ça. Difficile donc de revenir sur 15 ans de comportements acquis, qui vous collent à la peau et vous semblent aussi naturels que de respirer.
Sincère, j'ai été dans la panade intérieure de 10 (au moins !) à 30 ans. Et puis en 8 ans, la moitié de mes problèmes au moins se sont trouvé résolus. Je dis pas que c'est facile à faire

mais c'est faisable

ce qui est une bonne nouvelle

Mais il a fallu que je me fasse aider. Je dis pas que c'est ça que tu dois faire, non, non !
- Même si, dans le domaine, vouloir cesser d'intellectualiser quand les outils qu'on a sont majoritairement intellectuels, c'est un peut comme essayer de faire du saut en parachute sans parachute et en nageant la brasse
mon avis, of course. Cela dit, pour Rusalka ça a été manifestement plus facile que pour moi
.
Je suis bien d'accord avec zphir : exerce ton ouverture, progressivement, et vois ce qui se passe, ce que tu peux, ce que tu ne peux pas, en fonction de ce que tu veux, à ton rythme !
Non, on n'éradique pas le processus : on lui donne de la souplesse, et surtout : on lui donne du cœur. Il continue à être là, disponible, mais sa teneur affective est totalement transformée. Ce n'est plus quelque chose qui empêche d'aller vers autrui, c'est quelque chose qui est au service de la relation qu'on a au monde et aux autres. bon, je dis pas qu'il y a pas des rechutes - désagréables... - mais de moins en moins souvent et de plus en plus brèves.
Allez hop, hope !
