Toutafé d'accord ! J'ai pu discuter d'homophobie avec des vrais homophobes (oui ouiFriendlyandnicebOy a écrit :J'ai l'impression que l'écart se creuse de plus en plus dans notre société concernant l'acceptation des homos. J'ai l'impresion que la société est en train de faire une espèce de grand écart.
Une évolution des moeurs?
C'est vrai, je suis d'accord avec toi Tuc; je pense que les générations avenirs [ à venir?... ] vont bien contribuer à notre intégration dans la société. Elles vont jouer un rôle important, toujours plus constructeur.Tuc a écrit :Toutafé d'accord ! J'ai pu discuter d'homophobie avec des vrais homophobes (oui ouiFriendlyandnicebOy a écrit :J'ai l'impression que l'écart se creuse de plus en plus dans notre société concernant l'acceptation des homos. J'ai l'impresion que la société est en train de faire une espèce de grand écart.), dont des jeunes, et avec certains malheureusement je crois qu'il n'y a rien à faire, le temps n'y fera rien... Faut encore attendre une génération ou 2 !
... Mais je suis peut-être pessimiste car je pense quand même que l'intolérance, la violence, la méchanceté et les moqueries resteront toujours d'actualité. Pour en revenir à notre société contemporaine, il est clair qu'on est toujours plus accepté. Néanmoins, je pense tout de même qu'il existe un "contrepoids" proportionnel dans l'autre sens. Et cette "contrepartie" est de taille! Bref, dire que la société fait un "grand écart conceptuel" en ce qui concerne l'homosexualité résume bien la situation (du moins, MA vision de la situation). Il faut toujours garder des réserves, par mesure de sécurité. On est pas chez les Bisounours hein, c'est pas le pur big love de ouffff
La bise à qui me lira!
Juste pour vous dire : J'ai le double d'années que vous et sur une trentaine d'années, vous n'avez même pas idée de l'évolution de la société envers l'homosexualité : Quand j'ai eu 19 ans, elle était seulement dépénalisée et on est passé du délit à la pathologie (d'où la culpabilité des parents). Quand à la visibilité, il fallait un certain courage (ou alors, aller au Palace) pour s'afficher...
Moi je dis que ça évolue dans le bon sens, même si il y a un ralentissement.
Moi je dis que ça évolue dans le bon sens, même si il y a un ralentissement.
zphyr a écrit :Juste pour vous dire : J'ai le double d'années que vous et sur une trentaine d'années, vous n'avez même pas idée de l'évolution de la société envers l'homosexualité : Quand j'ai eu 19 ans, elle était seulement dépénalisée et on est passé du délit à la pathologie (d'où la culpabilité des parents). Quand à la visibilité, il fallait un certain courage (ou alors, aller au Palace) pour s'afficher...
Moi je dis que ça évolue dans le bon sens, même si il y a un ralentissement.
Il est vrai cher Zphyr... Comme m'ont dit ma mère et mon beau père, "lorsque tu es né, la société concidérait ouvertement et légitimement le virus du SIDA comme le "cancer des pédés" "
La bise à qui me lira!
J'ai 35 ans et l'évolution est très visible pour moi aussi, surtout depuis la fin des années 90.
Je n'ai pas vraiment connu la pénalisation (j'étais enfant), mais durant toute mon adolescence, l'homosexualité était un tabou et était considérée par tous au pire comme une maladie ou une perversion grave, au mieux comme quelque chose de risible, dont on pouvait se moquer sans crainte.
En plus de l'évolution de la loi, c'est surtout l'évolution des mentalités qui est frappante.
(Bon il s'agit de mon ressenti, ce n'est pas une étude sociologique)
Comme pour le racisme, il restera toujours des gens qui nous haïront, en particulier dans les milieux peu instruits et/ou traditionalistes, vivant dans l'ignorance ou cherchant un bouc émissaire. Mais ce qui compte, au fond, c'est ce que pense la majorité, c'est elle qui nous permet de vivre plus ou moins librement.
Je n'ai pas vraiment connu la pénalisation (j'étais enfant), mais durant toute mon adolescence, l'homosexualité était un tabou et était considérée par tous au pire comme une maladie ou une perversion grave, au mieux comme quelque chose de risible, dont on pouvait se moquer sans crainte.
En plus de l'évolution de la loi, c'est surtout l'évolution des mentalités qui est frappante.
(Bon il s'agit de mon ressenti, ce n'est pas une étude sociologique)
Comme pour le racisme, il restera toujours des gens qui nous haïront, en particulier dans les milieux peu instruits et/ou traditionalistes, vivant dans l'ignorance ou cherchant un bouc émissaire. Mais ce qui compte, au fond, c'est ce que pense la majorité, c'est elle qui nous permet de vivre plus ou moins librement.
"vivre librement"? Je vous trouve très optimistes pour la plupart, et je trouve ça vraiment bien... mais je n'arrive pas à l'être vis à vis de tout cela. Comment le pourrais je dans une ville ou je me fais insulter ouvertement 4 fois de tarlouze, de pédé, ou d'enculé dans le même après midi, juste parce que je tiens mon copain par la main ou que je l'embrasse discrètement dans la rue? Pour moi, il reste encore énormément de chemin à faire avant que ce soit banalisé... sans compter tous les clichés quotidiens qui persistent, et ce dans n'importe quel milieu 
Je suis d'accord avec Fade out. Je pense également que le mariage et l'adoption, quand nous y aurons accès, feront là encore évoluer les mentalités.
Parfois la loi est en retard sur l'opinion (sur l'euthanasie). Mais on trouve aussi des hommes courageux qui veulent que la loi soit en avance sur l'opinion (Robert Badinter sur la peine de mort, par exemple).
Parfois la loi est en retard sur l'opinion (sur l'euthanasie). Mais on trouve aussi des hommes courageux qui veulent que la loi soit en avance sur l'opinion (Robert Badinter sur la peine de mort, par exemple).
Je suis outé auprès de ma famille, mes amis, mes collègues (enfin l'essentiel). Je vois régulièrement la famille de mon copain (et l'inverse est vrai aussi). On va chez des amis en couple sans se cacher. Je ne pense pas subir de discrimination au boulot. Je ne sais pas quel âge tu as, moi j'avais 17 ans en 1990 et à l'époque je pense que très peu de gens pouvaient mener la vie que je mène assez facilement maintenant. Après il reste bien sur beaucoup de travail, par exemple ma grand mère n'est pas au courant et ne l'accepterait pas, je ne peux pas me balader sans crainte main dans la main dans la rue avec mon copain, je ne pourrais pas me marier avec lui. Mais tout ça sera surement beaucoup plus facile dans 10 ou 15 ans.Astaire a écrit :"vivre librement"? Je vous trouve très optimistes pour la plupart, et je trouve ça vraiment bien... mais je n'arrive pas à l'être vis à vis de tout cela. Comment le pourrais je dans une ville ou je me fais insulter ouvertement 4 fois de tarlouze, de pédé, ou d'enculé dans le même après midi, juste parce que je tiens mon copain par la main ou que je l'embrasse discrètement dans la rue? Pour moi, il reste encore énormément de chemin à faire avant que ce soit banalisé... sans compter tous les clichés quotidiens qui persistent, et ce dans n'importe quel milieu
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Cool cool Joe
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Hop hop hop, c'est un peu trop optimiste tout ça, je ne résiste pas à apporter mon grain de sel amer ^^
FriendlyandnicebOy, quand tu dis que tu as été témoin de deux évènements, l'un prouvant l'acceptation des gays, et l'autre au contraire prouvant qu'il y avait encore du chemin à faire, je te fais remarquer que dans un cas comme dans l'autre, il y avait certainement des gars qui se sont dit "putain mais ces gens ne respectent rien, j'ai bien envie de me lever et d'aller les remettre à leur place, ces petits cons dégénérés"... Je ne pense pas que l'absence de réaction manifeste soit symptomatique d'une évolution dans un sens ou dans l'autre.
Sinon, je voulais aussi dire que le chemin qu'on a fait dans un sens, on peut le refaire dans l'autre : l'homosexualité n'a pas toujours été pénalisée, et avec la crise et le retour vers des valeurs plus "solides" de nos braves sociétés en déroute, rien ne dit qu'on ne va pas se retrouver fichés d'ici quelques années (une petite étoile rose, ou une petite ligne dans un fichier EDVIG...)
Donc voila : qui ne dit mot consent, et si on veut assurer à nos enfants (enfin, aux leurs) une existence tranquille au moins sur le plan de leur sexualité, alors debout les gays, on a rien sans rien !
Jo, en mode militant.
FriendlyandnicebOy, quand tu dis que tu as été témoin de deux évènements, l'un prouvant l'acceptation des gays, et l'autre au contraire prouvant qu'il y avait encore du chemin à faire, je te fais remarquer que dans un cas comme dans l'autre, il y avait certainement des gars qui se sont dit "putain mais ces gens ne respectent rien, j'ai bien envie de me lever et d'aller les remettre à leur place, ces petits cons dégénérés"... Je ne pense pas que l'absence de réaction manifeste soit symptomatique d'une évolution dans un sens ou dans l'autre.
Sinon, je voulais aussi dire que le chemin qu'on a fait dans un sens, on peut le refaire dans l'autre : l'homosexualité n'a pas toujours été pénalisée, et avec la crise et le retour vers des valeurs plus "solides" de nos braves sociétés en déroute, rien ne dit qu'on ne va pas se retrouver fichés d'ici quelques années (une petite étoile rose, ou une petite ligne dans un fichier EDVIG...)
Donc voila : qui ne dit mot consent, et si on veut assurer à nos enfants (enfin, aux leurs) une existence tranquille au moins sur le plan de leur sexualité, alors debout les gays, on a rien sans rien !
Jo, en mode militant.