Homophobie ordinaire : histoires vécues (2)

[Judith]

Bravo d'avoir choisi ce sujet d'exposé
Personnellement, la seule fois où j'ai été victime d'homophobie, c'était lorsque les autres filles de ma classe n'ont pas voulu que je rentre dans le vestiaire des filles (en sport).
C'est là où j'ai pris conscience que je dérangais, et ça m'a fait un "choc", et beaucoup réflechir. Le pire, c'est que la fille qui m'a dit ça, elle me l'a dit banalement, genre si on est homo, c'est logique de se faire rejeter et mettre à l'écart...
Mais il existe des agressions bien plus graves, je m'estime en quelque sorte "heureuse", mais généralement, les homos hommes sont moins tolérés que les homos femmes, je trouve.
Bonne chance pour ton exposé !

[Friendly]

Désolé de faire remonter ce topic, mais bon ça peut être intéressant d'avoir d'autres témoignages alors je me permets de l'faire remonter.

Perso, je n'ai encore jamais été confronté personnellement à de l'homophobie.
Ah si, une fois en fait; c'était une homophobie passive.
A une soirée, un mec qui me disait "bonjour" "au revoir" en général (on était déjà pas super amis) a refusé de me saluer du jour ou il a su que j'étais homosexuel. Ca on me l'a dit, car lui ne m'a jamais rien dit. Mais venant de ce gars, ça ne m'a pas affecté ni surpris. C'est tout. Sinon jamais été confronté à de l'homophobie à mon encontre, pas de violences.

Mais comme je l'avais dit il y a quelques semaines/mois sur ce topic, j'ai déjà entendu pas mal de propos homophobes à l'encontre de l'homosexualité en général (les pédés, les brouteuses, fais gaffe à ton cul si tu croises un pédé, Oh c'te bagnole ça fait trop bagnole de pédale ...).

J'ai été épargné jusque là

[Feuille]

Je ne sais pas si on peut parler d'homophobie, mais de petites paroles comme "avec ça tu ressembles à un pédé", "tu es au téléphone avec un pédé?", "les pédés pourraient t'influencer", "c'est un quartier de pédé", et de la part de mes parents qui ne savent pas que je suis gay, c'est très agréable à entendre vous vous en doutez!

Donc voilà quelques actes dont on pourrait se passer!

[Arcadium]

Perso, jamais rien, déjà personne ne l'a jamais "deviné", et pour les gens qui l'ont su ( je ne le cache pas, mais j'aime pas forcément que ça sorte en soirée devant des inconnus par un ami lourd genre "oui mais vous les gays", en gros "bonjour la première chose que vous saurez sur moi est mon orientation sexuelle") je n'ai jamais ressenti ou vécu de problème ...

En ce qui concerne les "truc de pédé", "ça fait gay", niania, je les utilise aussi, donc bon. C'est comme , euh, j'sais pas, "n*que ta mère", ça fait un bail que le sens premier est oublié par les gens qui l'utilisent.

[Yume]

En ce qui concerne les "truc de pédé", "ça fait gay", niania, je les utilise aussi, donc bon. C'est comme , euh, j'sais pas, "n*que ta mère", ça fait un bail que le sens premier est oublié par les gens qui l'utilisent.

Justement, je trouve que le problème est là, et pas que pour les insultes homophobe.

Etant encore au collège (pour plus que deux semaine, heureusement ! ) j'ai souvent l'habitude d'entendre des "jeunes" d'insulter (collège, donc de 11 à 15 ans) et ça donne des truc genre "sale gay !" "va n*quer ta mère/race" "ce sale pd" "la mec" (ça s'écrie pa comme ça je pense, dsl) etc... et tout ça employé, je cite "au deuxième sens", les gens en oublient donc la réelle signification de leur paroles, ils oublie ce que cela signifie.

Lorsque j'entend "c'est trop un pd lui" je lance ironiquement, "arête, là t'insultes les "pd" " on rigole 30 seconde (haha) un vague "dsl" et voilà qu'on passe à autre chose.

Mais pour en revenir à la signification des mots, je jure que ça fait bizard lorsqu'une toute ch'tite d'1M40 (je jure que j''exagére pas) sort à sa "meilleure amie", "pauve p*te" ... si elle se rendait vraiment conte qu'elle trète ça copine de fille "couchant pour le frique" alors qu'elle que 11 ans...

On a tendance à oublier la signification de nos paroles, et je trouve ça grave, comme on dit, on ferais mieux de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de l'ouvrir !

[Arcadium]

En ce qui concerne les "truc de pédé", "ça fait gay", niania, je les utilise aussi, donc bon. C'est comme , euh, j'sais pas, "n*que ta mère", ça fait un bail que le sens premier est oublié par les gens qui l'utilisent.

Justement, je trouve que le problème est là, et pas que pour les insultes homophobe.

Etant encore au collège (pour plus que deux semaine, heureusement ! ) j'ai souvent l'habitude d'entendre des "jeunes" d'insulter (collège, donc de 11 à 15 ans) et ça donne des truc genre "sale gay !" "va n*quer ta mère/race" "ce sale pd" "la mec" (ça s'écrie pa comme ça je pense, dsl) etc... et tout ça employé, je cite "au deuxième sens", les gens en oublient donc la réelle signification de leur paroles, ils oublie ce que cela signifie.

Lorsque j'entend "c'est trop un pd lui" je lance ironiquement, "arête, là t'insultes les "pd" " on rigole 30 seconde (haha) un vague "dsl" et voilà qu'on passe à autre chose.

Mais pour en revenir à la signification des mots, je jure que ça fait bizard lorsqu'une toute ch'tite d'1M40 (je jure que j''exagére pas) sort à sa "meilleure amie", "pauve p*te" ... si elle se rendait vraiment conte qu'elle trète ça copine de fille "couchant pour le frique" alors qu'elle que 11 ans...

On a tendance à oublier la signification de nos paroles, et je trouve ça grave, comme on dit, on ferais mieux de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de l'ouvrir !

Je préfère tout autant quelqu'un qui sort ce genre de chose comme une "gaffe", un écart de langage plutôt que comme quelque chose de ruminé, de construit et de pensé.

[lrx94]

Salut,
J'ai 34 ans j'habites avec mon ami dans une résidence sortie de terre dans les années 2000 lors du boom immobilier qui a fait arrivé de jeunes cadre dans les terres éloignées de l'essonne.

Le 91 était jusque l'a dédaigné par ce que trop loin de Paris...
Bref nous nous sommes installé il y a 3 ans .

Ce genre de résidence comprend une grande quantité de 50 à 75 m2 ou s'installe les gentils petit couples hétéro pour pondre leur 1er enfant...

Nous sommes l'un des 2 couple homo de la résidence.
Tout ce passe à peu prés bien...

Au bout de 3 ans les gentils couple hétéro nous reconnaisse et nous dise bonjour ...
Nous avons un chien et nous croisons d'autre maitre de chien avec lequel nous entretennons des rapports de bonne inteligence.

Mais Car Il faut toujours un MAIS.
Nos voisins immédiat sont quand a eut largement HOMOPHOBE..
Et CON en dehors de ça.

15 Jours aprés notre installation (Fête des mères) nous découvrons le champ mélodieux de leur couple :
"Encore te faire un cadeau ... Connasse ... Grosse Vache ... Salope.."
Etc...
Nous remarquons tout de suite le language hyper ordurier de notre voisin et les colère maladive qu'il entretien avec sa femme....

Sur 1 an nous notons environs 1 crise de couple par semaine.

Jusqu'au jour ou lors d'une dispute elle intime a son mari de se calmer et de crier moins fort parcequ' il y a du voisinage.

Là dessus nous entendons son mari lui répondre:
"JE TE DIS QUE LES VOISINS JE LES EMMERDES SE SONT DES PD"

Nous avons posé une main courante mais cela n' a aucun effet.

Comme son couple la satisfait pleinement (maso) elle donne naissance a une petite fille il y a 2 ans.

Dans la résidence les enfants courent et jouent joyeusement.
Sauf leur enfant qui pleure du Soir au Matin.

Crise de larme le matin de 6h à 7h15 et le soir de 7h à 9h....
Nous avons les oreilles en cornette et les nerfs à vif....

Nous leur faisons comprendre régulièrement lorsque la crise dure plus d' 1/4 heure.

Et Samedi ça remet ça...
Mon Ami bouguonne en sortant de table "et c'est parti ça remet ça"....
La dessus le voisin répond :
"ILS FONT CHIER ESPECE DE CONNARD SI CA LES EMMERDES ILS ONT QU A DEMENAGER...."

Cette fois contrairement à il y a un an nous sommes sortie sur notre terrasse et avons soutenu une courte communication qui a trés vite tourné a la crise d'hystérie de la part de notre voisin....

Mon Ami:
"Est dis donc c'est nous que tu traite de connard..."
Le voisin:
"Parfaitement, on a bien le droit de s'exprimer.. et puis un enfant ça pleure c'est comme ça"...
Le ton ayant monté je sors alors sur la térasse et lui fait remarquer que les cartiers est plein d'enfant et qu'il n'y a que le leur qui pleure du soir au matin..
La Femme de mon Voisin:
"DE TOUTE FACON VOUS SAVEZ PAS CE QUE C EST D AVOIR UN ENFANT
ET VOUS LE SEREZ JAMAIS"

Là dessus je lui ai demandé de cesser sur le champs ce type de propos, lui rappelant les propos Homophobe tenu par son mari il y a un an et lui indiquant que nous leur leur lacherons la justisse au cul si il ne nous laissait pas tranquille....

Alors OUI La France est encore farcie d'homophobe envieux du niveau de vie qu'apporte 2 salaires d'homos cadre quand 2 hétéros ouvrier s'entasse à 4 dans 65m2...

L'homoparentalité est un tabou réservé au lesbiennes ou pour ce qui feront croire qu'il on découvert leur homosexualité aprés la naissance du petit dernier.
Pour les homos pure souche il reste les impôts pour payer les aides sociale et les crèches à nos chers Hétéros qui nous chient dessus et donc nous avons la chance de profiter des crises de pleure que seule le cocon sein et bien portant d'un couple hétéros peut apporter

[Spleen]

Le seul exemple d'homophobie qui me vient en tête remonte à mes 15 ans.

J'étais dans une école privée catholique et un après midi, nous devions recevoir deux intervenantes de je-ne-sais-plus quel association catho pour nous parler de contraception.

Leur intervention s'est résumé à nous re-expliqué le fonctionnement des règles et à nous dire quel seul l'abstinence était le meilleur moyen pour ne pas tomber enceinte et ne pas avoir le SIDA. Jusque là, silence de consternation dans la salle. Puis une des intervenantes aborde le sujet de l'homosexualité et enfonce le clou d'un "Ce n'est pas naturel !"
Elle se fait huer par la plupart des éléves et nous donne pour seul argument: Non, ce n'est pas naturel, j'ai un ami qui est proctologue qui peut vous le confirmer...

Le lendemain, ma prof de français nous a dit que le lycée ne recevrait plus cette association au vu de leurs propos aberrants. Et nous a de nouveau parlé de contraception et d'homosexualité avec la plus grande ouverture d'esprit

[Milk]

Alors, je voulais savoir si vous aviez quelques exemples de gens qui ont fait part d'homophobie envers vous

Il a quelques jours, je m'assoie sur un banc avec des potes, et il ya d'autres gens qui s'assoient sur celui d'en face ( ils sont plus jeunes, 6e/5e ), donc voila, ils nous dérange pas, et à un moment on s'en va vu que ça va sonner et "Ouai cassez-vous tappettes".

Ahh, ça ma fait sourire d'entendre ça alors qu'on as quand même 3 ans de plus, et ils se sont fait engeulé par un surveillant, encore mieux

[Imaginary]

Moi et ma copine on s'est fait emmerder dans le RER B j'avais la main sur son genou et la tete sur son épaule, elle habite au fin fond du 9-3 (et moi au fin fond de la seine et marne) On était sorties sur Paris, on rentrait chez elle, il était vers 23h-minuit, on avait un peu bu et j'étais très fatiguée quand tout à coup on entend:

"HE VAS Y ME DIT PAS QUE C'EST DES GOUINES?! OH PUTAIN J'Y CROIS PAS C'EST DES GOUINES!"

Ils ont commencé à nous prendre à parti et à nous insulter, ma copine a battu en retraite en disant de nous laisser tranquille car j'avais un peu bu et qu'elle me ramenait, bref, en les convainquant de notre non-gouinitude pour éviter qu'ils n'en viennent aux mains. Silence dans la rame et regards méprisants à notre encontre de tous les passagers. On descend, on s'engueule, je lui reproche de m'avoir diminué et de s'être écrasée en leur donnant raison, elle dit qu'elle voulait simplement nous protéger, un vieux gars nous entend nous engueuler et vu que chez nous ça dure jamais longtemps on s'est embrassées et le mec qui passait au loin à commencé à gueuler et à siffler comme un rugbyman. (excédée, je lui aie d'ailleurs asséné un tonitruant "TA GUEULE!")

Sinon en dehors de ça y a des mecs en plein Châtelet pour venir poser des questions "pardonnez moi vous etes des gouines?" (faussement poli), plein de gens qui dévisagent, d'autres qui matent de haut en bas, et pleins pleins de mecs qui viennent discuter et importuner de façon plus ou moins agressive c'est arrivé 4-5 fois.

A l'époque ou ma copine avait les cheveux courts et que vers Châtelet (encore! Et moi qui pensais que Paris était l'Eldorado par rapport à mon trou paumé!) on était assises en se tenant plus ou moins par l'épaule, arrive un groupe de gars:

"Hé rassure moi, c'est un gars à gauche... Nan, c'est pas possible autrement, c'est un gars!"

"Ouais, ouais, t'as raison c'est un gars!"

Mis à part, une autre fois dans le RER, je la tenais dans mes bras, un mec nous dit juste avant de descendre "Je tenais à vous dire que vous formiez un très joli couple." on a toujours pas compris si c'était de l'ironie ou non mdr!

Une autre fois on s'enlaçait, on a eu trois klaxons de trois voitures, dont une dans laquelle une voix de femme a crié "Ouais vive l'amour!" suivi de rires bien gras.

Les deux dernières c'est pas de l'homophobie, c'est marrant, mais c'est juste pour montrer à quel point on attire l'attention.

Sinon des "Gouines!" "Lesbiennes!" j'en aie eu des paquets en compagnie d'autres filles, des aventures, en plein Paris. Alors le reste de la France, ce que vous appelez "la province",c'est meme pas la peine, tout le monde sait que là bas il ne se passe pas des trucs comme ça tout simplement parce qu'on ne voit pas d'homos visibles car officiellement l'homosexualité, ça n'existe pas. Pourtant y en a quelques uns dans mon bled. En plutot mauvais état d'ailleurs entre un ex pote qui ne vit que pour la bière, le shit et les plans Q internet express à la chaine, et d'autres planqués plutot en mauvais état. A coté de chez moi sinon y a un couple agé, deux mecs, ils parlent à personne, ils ont construit de grandes haies tout autour de leur maison. On leur fout relativement la paix mais bien sur au marché y a toujours des rombières lambdas pour dire "Oh regardez, c'est les homos du dessus!"

Alors y a plus grave certes, mais je suis sûre que si je bossais dans une foire je me ferais un max de thunes. Qui m'engage?