je déterre ce topic judicieusement enterrée par ce que j'ai vu ce film hier soir, le genre de soirée " je suis claquée mais j'ai pas tout de suite sommeil, mon état mental n'est pas apte à me faire finir un livre qui est une critique cinglante des "militants" de tout partit et du sentiment d'appartenance à un corps, ce serait couillon de gaché le livre, regardons donc ce que notre soeur nous a filé", le genre d'état d'esprit qui m'avait fait lire un livre d'anna gavalda, un jour.
Bref, tout est il que j'ai été tout simplement consternée.
Avant d'expliquer le pourquoi du comment, je tiens déjà à préciser que je tiens donc ce film, regardé sans apriori, pour une bouse sans nom, et que c'est la quasi-unanimité qu'il fait, notamment ici, qui me consterne.
Déjà je précise également que tel Raka, c'est pas du tout mon genre de musique, et que j'accroche ABSOLUMENT pas à cette nouvelle scène "rive gauche", que je trouve insipide, tant au niveau des paroles, des thèmes, que de la musique elle même.
Ensuite, pour continuer dans le pas objectif, la tête de l'acteur principale me revenait vraiment pas, limite j'avais envie de lui en foutre une.
Maintenant, go pour la critique !
Le scénario est mal construit d'après moi, car il ne réussis jamais à "choisir". Je n'ai rien contre le tragi-comique, par exemple, bien au contraire, mais là il ne s'agit pas de ça. Nous avons des personnages qui psychologiquement sont peu appronfondis et qui sont censé traverser des histoires psychologiquement complexe. Le problème alors c'est que l'histoire ne fait pas corps avec le personnage. Ils sont un pretexte, ne prennent pas vie. Que sais je de la personnalité, des rêves de Julie ? Pareil pour la petite brune ! Ils n'existent dans le film que par le filtre de leurs amours. Et ça me perturbe de les voir réduis à ca, tout simplement parce qu'on ne peut pas aimer quelqu'un qui n'existe que par le fait qu'il aime.
Ensuite, la mort brutale de Julie évacuée plus tard par "elle avait un caillot. Ca me convient pas. Ca tombe comme un cheveux sur la soupe. Vous allez me dire que ca existe des gens qui meurent soudainament d'un caillot, ok, mais au cinéma y a une différence entre véracité et vraisemblance, et dans le film, ca m'a pas parut vraisemblable. Et puis surtout ca m'a dérangé par ce que trop facile, genre le mec voulait qu'un personnage meurt alors paf il est mort, il s'est pas fait chier quoi.
IL a pas réussis à choisir entre psychologie et allégorie. C'est mon plus fort reproche, car ces deux genres sont simplement inconciliables.
Puis toujours dans la série vraisemblance, ok, les bis ça existe c'est franchement pas moi qui va dire le contraire. Mais TOUS les personnages bis, quand même, c'est un peu gros. Ou alors fallait le situer dans le marais
Bon, j'ai aussi eu le même problème de temporalité que Raka. Il a eu beau le séparer avec ses grand intertitre, l'intertitre indiquait un changement thématique, pas temporel. Ca lui aurait rien couté de mettre es indices de temps, et ça m'aurait évitée d'avoir cette même impression que tout se passe en deux semaines. Ca me fait repenser à une lettre de Voltaire sur les conventions dans le théâtre classique, il expliquait que la règle des trois unité - ici donc de la journée unique - était pas là pour faire chier l'auteur, mais parce que ne pas la suivre est super casse gueule et seul les "génies"(dans le sens du contexte, c'et à dire virtuoses) peuvent s'y risquer sans dommages.
Puis formellement, c'était d'un pauvre ! Sans aller jusqu'à faire du Gaspard Noé, je trouve qu'un peu de créativité ou d'ingéniosité formelle c'est nécessaire à un long métrage.
Et là, je repars dans le subjectif : je sais pas pourquoi, mais autant mon instinct de classe à la noix ne dit rien du tout devant les bourgeois de Claude Sautet (

), autant il se hérisse devant ceux de Christophe Honoré. Peut être parce que les préoccupations de Sautet semblent universelles, alors que celles - parfois les mêmes - mises en scène par Honoré prennent toute grave soit elles un halo d'insipides. peut être parce qu'il fait une surenchère de codes d'appartenances à un milieu bien restraint, parisien, un peu snob, peut être parce que on dirait que seul cette classe existe au monde quand il touche à la caméra, alors qu'on apercevait le reste de la france depuis le point de vue de Sautet, peut etre à cause de leur pu*ain de meche sur les yeux, je sais pas.
j'ai l'impression quand je les vois qu'ils ont tous eu une enfance méga aisée sans même avoir conscience qu'ils étaient privilégiés, j'ai l'impression qu'ils ont tous fait prépa et école de commerce à 6OOO€ l'année, qu'ils ont tous eu droit à leur stage aux USA, et que le week end, c'est à La Baule qu'ils le passent. Peut être qu'ils ont aussi tous fait d l'équitation, et que quand ils s'étonnaient qu'un camarade moins fortuné n'en ai pas fait et que celui ci leur répondait que c'était une activité honéreuse de classe sup', ils répliquaient que non non, c'est juste parce qu'ils aiment les chevaux.
Je sais pas par quel miracle, mais les personnages de Chistophe Honoré sont des têtes à claques à mes yeux.