
C.O. En vue...
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Hype a écrit :Il y a du nouveau, et c'est beaucoup plus réjouissant pour moi :
Ma mère en a parlé à mon père, qui apparemment avait vu la brochure avant que ma mère ne la jette. Donc j'étais en train de bosser, quand il est rentré dans ma chambre. Il m'a demandé ce que je faisais, je lui réponds, puis un petit silence s'installe. Je me doutais qu'il voulait me parler de ça. Donc il a embrayé sur la discussion. En gros, il a compris que je ne peux pas changer, que c'est ma vie, et m'a dit de faire attention aux personnes à qui je le dis - ce que je fais déjà. Et pour finir, il m'a assuré qu'il ne m'aimera pas moins.
Donc que du bonheur dans cette journée, finalement ce sera peut-être lui qui amènera ma mère et mon frère à être un peu plus ouverts...
Bref, C.O. envers mes parents, réussi.
Je vous remercie de votre soutiens. Comme quoi, c'est possible, mais maintenant, il me reste à trouver un petit ami, pour concrétiser ce que je leur ai expiqué, mais surtout, et avant tout pour moi![]()
Prochaine étape, mes frères, mais pas tout de suite, je vais prendre un peu de repos.
C'est une super bonne nouvelle

Je serais toi, je re-demanderais une nouvelle brochure "contact", et je la garderais dans mes affaires, on ne sait jamais, cela peut servir un jour.

Je reste persuadée, quand les interrogations sont trop longues à s'effacer, de la nécessité de réunir parents et donc enfants pour envisager une nouvelle page dans votre histoire filiale.
Ce n'est pour s'en servir tout de suite, c'est simplement te laisser la possibilité d'avoir cette option.
Surtout que maintenant ton père est positif sur cette question, cela peut donner des envies à ta mère de s'informer, ou alors de donner un support de réflexions à ton père pour ta mère, comme il y en a pleins d'autres parents qui se posent des questions et qui y trouvent des réponses.
En somme ne jamais sous-estimer la dynamique dans les couples, ils pourront ensemble se réunir sur ton nouveau parcours de vie pour enfin se retrouver et te retrouver aussi.
Autrement, là, un sourire traverse mon visage d'une oreille à l'autre !! Yeaaaahhhh

Je pense suivre ton conseil pour la brochure Tempérance, je partage cette bonne humeur qui t'a envahie, sachant qu'elle signifie pour moi la fin des mensonges, et de la double vie. Comme je l'ai lu quelque part, une fois que les parents le savent, le reste du monde n'est qu'une formalité. - Enfin c'est tout de même pas évident à dire, mais ça devient plus facile.
Merci à vous
Merci à vous

Bien le bonjour à toi,
Je dois dire qu’il est fort difficile de dire encore quelque chose de pertinent après cette avalanche de conseils tous plus justes les uns que les autres. Je me réjouis de l’heureux revirement de situation que représente la réaction de ton père.
Cependant, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augures, je vais me faire l’apôtre de la prudence. Il est très positif, pour toi, de pouvoir compter sur le soutien de ton père ; ne boudons pas notre (ton) plaisir sur ce point. Prends garde à ne pas tenir pour acquis que sa position ne changera pas ou qu’il réussira à tempérer les peurs de ta mère. Ce n’est évidemment pas mon souhait, et je m’en voudrais de faire renaître en toi des craintes douloureuses qui avaient disparu, mais il est possible que l’obstination de ta mère ait sur lui un effet neutralisant voire contreproductif. En résumé, les deux scénarios sont possible : d’une part, ton père convertissant ta mère à l’acceptation ; ou bien, ton père cédant aux réticences maternelles, ou tout au moins se retranchant dans un certain silence (neutre et… lâche, j’ose le mot).
D’une manière générale, et cela est vrai dans tous les CO, l’après-coming out peut s’avérer tout aussi complexe à gérer que le coming out en lui-même. A un CO en apparence idyllique, peut succéder une phase de non dit fondée sur une certaine hypocrisie. Don’t ask, don’t tell. A long terme, ça peut devenir tout aussi pesant qu’une violente engueulade au moment du coming out. C’est donc vrai pour les CO qui semble-t-il se passent comme sur des roulettes à tout point de vue. Ca l’est à mon avis d’autant plus dans le cas qui est le tien, dans la mesure où l’un de tes parents n’a pas bien réagi de prime abord.
Bien évidemment, il n’est pas question de te conseiller de remettre le sujet sur le tapis dès demain soir. Peut-être faut-il envisager une certaine modération. Le stress d’une prépa et de concours se suffit à lui-même. En rajouter avec des crises familiales n’est probablement pas indispensable. Je tire juste un signal d’alarme, pour l’avenir.
Je ne veux tout de même pas minimiser ton exploit. Qu’ils le sachent est déjà un grand pas de franchi. Par contre, il va leur falloir du temps pour digérer la nouvelle. De ton côté, ça signifie qu’il va falloir être prêt à répondre à leur question (comme tu as l’air d’avoir réfléchi au sujet, j’imagine que tu le sais). Ca signifie aussi qu’il sera peut-être difficile de quitter du jour au lendemain cette ère du « mensonge ». Ils ne seront peut-être pas prêts dans un premier temps à entendre tout ce que tu aimerais partager avec eux, si ce « tout » a un certain rapport avec ton homosexualité. Prudence et patience sont les deux mamelles du jeune homo outé… Il faut vraiment que je m’arrête ce message tourne au ridicule.
J’en terminerai avec un rituel : que la force soit avec toi !
Je dois dire qu’il est fort difficile de dire encore quelque chose de pertinent après cette avalanche de conseils tous plus justes les uns que les autres. Je me réjouis de l’heureux revirement de situation que représente la réaction de ton père.
Cependant, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augures, je vais me faire l’apôtre de la prudence. Il est très positif, pour toi, de pouvoir compter sur le soutien de ton père ; ne boudons pas notre (ton) plaisir sur ce point. Prends garde à ne pas tenir pour acquis que sa position ne changera pas ou qu’il réussira à tempérer les peurs de ta mère. Ce n’est évidemment pas mon souhait, et je m’en voudrais de faire renaître en toi des craintes douloureuses qui avaient disparu, mais il est possible que l’obstination de ta mère ait sur lui un effet neutralisant voire contreproductif. En résumé, les deux scénarios sont possible : d’une part, ton père convertissant ta mère à l’acceptation ; ou bien, ton père cédant aux réticences maternelles, ou tout au moins se retranchant dans un certain silence (neutre et… lâche, j’ose le mot).
D’une manière générale, et cela est vrai dans tous les CO, l’après-coming out peut s’avérer tout aussi complexe à gérer que le coming out en lui-même. A un CO en apparence idyllique, peut succéder une phase de non dit fondée sur une certaine hypocrisie. Don’t ask, don’t tell. A long terme, ça peut devenir tout aussi pesant qu’une violente engueulade au moment du coming out. C’est donc vrai pour les CO qui semble-t-il se passent comme sur des roulettes à tout point de vue. Ca l’est à mon avis d’autant plus dans le cas qui est le tien, dans la mesure où l’un de tes parents n’a pas bien réagi de prime abord.
Bien évidemment, il n’est pas question de te conseiller de remettre le sujet sur le tapis dès demain soir. Peut-être faut-il envisager une certaine modération. Le stress d’une prépa et de concours se suffit à lui-même. En rajouter avec des crises familiales n’est probablement pas indispensable. Je tire juste un signal d’alarme, pour l’avenir.
Je ne veux tout de même pas minimiser ton exploit. Qu’ils le sachent est déjà un grand pas de franchi. Par contre, il va leur falloir du temps pour digérer la nouvelle. De ton côté, ça signifie qu’il va falloir être prêt à répondre à leur question (comme tu as l’air d’avoir réfléchi au sujet, j’imagine que tu le sais). Ca signifie aussi qu’il sera peut-être difficile de quitter du jour au lendemain cette ère du « mensonge ». Ils ne seront peut-être pas prêts dans un premier temps à entendre tout ce que tu aimerais partager avec eux, si ce « tout » a un certain rapport avec ton homosexualité. Prudence et patience sont les deux mamelles du jeune homo outé… Il faut vraiment que je m’arrête ce message tourne au ridicule.
J’en terminerai avec un rituel : que la force soit avec toi !