S'assumer...

[Mota]

C'est le cas pour pas mal d'homo de ne pas s'assumer (je fais parti du lot). Donc j'ai pensé qu'il aurait était intéressant de lancer un topic regroupant la façon dont chaque personne a réussi à s'assumer.

Je sais bien qu'il n'existe pas de recette magique. Cependant on ne peut nier que nous sommes tous passé par une période de trouble (ou presque tous), et je pense que beaucoup s'en sont "sortis". Je serai donc ravi que vous me fassiez part de votre expérience

edit: je ne suis pas sur que ce topic fasse parti de cette catégorie dsl si c est le cas

[spécimen]

Effectivement, après l'acceptation, il y a l'assomption.

Personnellement, le gros déclic vient de plusieurs petits déclics :
- le fait d'être allé à un mEAting EA l'année dernière où j'ai pu voir de premiers vrais homos vivant dans la nature et intégrés dans leur milieu
- le fait de faire des rando avec un club de rando mixte homo / hétéro, et donc de pouvoir discuter de cela
- le fait de réaliser que cela ne changera pas mon identité masculine d'être et de vivre homo Je sais c'est très con, mais je suis de la génération de la cage aux folles qui a fait bcp de ravages (un peu comme les dents de la mer ). Au contraire, je dirais même que je m'affirme plus et que je suis plus masculin encore.

Bref, en un an et demi, plusieurs barrières/clichés/préjugés ont été enfoncés/abattus et ont permis de me libérer quant à l'image que j'avais de moi-même vis à vis des autres et surtout vis à vis de l'image que je pourrais renvoyer en m'acceptant.

Voilà, en espérant avoir aidé.
En attendant, courage

[Astaire]

Etrangement, dans mon cas, tout s'est fait petit à petit et sans trop grand mal alors que je m'attendais au pire initialement. J'en ai parlé à tous mes amis, et ça a été un véritable soulagement, surtout qu'ils l'ont tous bien pris.
Ensuite, je pense que lorsque qu'on commence une relation et que l'on tombe amoureux, ça nous donne des aîles. Avec mon ex, je me suis affiché sans trop de gêne en plein centre ville, on s'est fait insulter à plusieurs reprises, mais j'en avais presque plus rien à faire à force, parce que j'étais bien avec la personne.
Cela dit, certains contextes font qu'on peut difficilement l'assumer, notamment quand on est dans un milieu homophobe et que clamer son orientation sexuelle à voix haute peut s'avérer dangereux pour soi même. Pareil pour le milieu du travail, je pense qu'il vaut parfois mieux ne pas le dire parce que ça relève du domaine du privé...

[L'Alhambra]

Jusqu'à très tard, je ne me suis pas assumé. L'image que je me faisais des homos me rebutait.
Et puis, ayant rencontré des homos, des vrais, je me suis dit que l'image que je me faisais des homos était totalement fausse. J'avais rencontré des gens qui n'était pas si différent de moi, finalement, alors que je m'attendais à ce qu'ils le soient. Et puis de là, en leur parlant, en apprenant à les connaitre etc... , j'ai finalement accepté mon homosexualité, le point commun que je partageais avec eux, jusqu'à faire mon coming-out, tout ceci en à peine 6 mois. Ces 6 mois ont été très durs, bien-sûr, mais ça en valait la peine, parce qu'aujourd'hui, je me sens bien mieux dans ma peau (même si je crie pas non plus sur les toits que je suis gay, bien-sûr)

[Kliban]

Ben en gros, je n'ai jamais eu de problème avec le fait d'assumer ou pas - j'en ai eu plein d'autres des problèmes mais pas lié à l'homosexualité.

J'ai toujours estimé que c'est la société et les gens qui avaient un problème. Pas moi. Ce que j'éprouvais me semblait moralement sain, ne relever d'aucun choix que j'aurais pris ou que je maintiendrais, et pouvoir être l'objet d'exactement les mêmes déclinaisons -enfantement excepté - que ce que des hétéros peuvent vivre.

Bon c'est sur, mes CO étaient longuement muris. Surtout parce que j'étais _terriblement_ sensible au regard des autres, et que tout refus avait tendance à me démolir. Mais c'était vrai tout autant de mon homosexualité que de n'importe quoi d'autre.

J'ai en revanche mis du temps à me sentir à l'aise avec les opinions des autres là-dessus. Au sens où j'ai longtemps porté le sujet dans le champ éthique et moral (notamment sur la question de l'insulte, de l'humour d'hétérobeauf ou des raisons morales par lesquelles on pouvait nous reprocher quoi que ce soit). Aujourd'hui, il n'est guère que les questions morales et l'insulte directe qui me fassent réagir. L'humour beauf... ça me passe au dessus de la tête dans 99% des cas.

[Ex-Membre M]

Ba moi, je n'ai pas vraiment eu le choix, j'ai été outé auprès de toute ma classe, mais de toute façon, j'ai très vite accepté ma propre homosexualité.
Je n'avais pas d'idée préconçue sur les homosexuels, je n'en avais jamais vu...
Et même si cela m'attire des ennuis, je n'ai pas honte de dire "Je suis gay" devant des gens de mon âge
Et après tout, comme dit le proverbe
"Comment veux-tu te faire accepter, si tu ne t'acceptes pas toi-même"

J'ai toujours estimé que c'est la société et les gens qui avaient un problème. Pas moi. Ce que j'éprouvais me semblait moralement sain, ne relever d'aucun choix que j'aurais pris ou que je maintiendrais, et pouvoir être l'objet d'exactement les mêmes déclinaisons -enfantement excepté - que ce que des hétéros peuvent vivre.

Exactement

[EDENCholola]

Mh... J'ai commencé à assumer pleinement ma sexualité lorsque j'ai rencontré une demoiselle, il y a de ça plus d'un an et demi. Ca a commencé par quelques amies en plus des deux qui savaient depuis un moment. Puis après il y a eu mon "CO" (si on peut l'appeller ainsi) auprès de mes parents, et j'ai pris confiance bien grace à la bonne réac de ma maman. Et depuis, quand on me pose des questions concernant ma sexualité tout ça, je reponds sans problème que j'aime les filles, puis je partage facilement mes gouts en matière de demoiselles avec des amis mâles. Voilà.

[Mota]

merci pour ces réponses

[Eosyn]

Le sujet est intéressant. Après une dizaine d'années de questionnements en tous genres je pense être enfin fixée, et tout me semle clair comme de l'eau de roche.
Oui je suis homo, et alors?
Ca c'est ce que je me dis dans ma tête. Cependant, je n'envisage pas encore de l'annoncer à tout le monde...

Comme je l'ai réalisé cette nuit, Je m'accepte mais je ne m'assume pas encore


Le sait-on quand on est prêt à en parler? J'ai envie d'en parler, mais je ne sais pas si c'est judicieux de le faire ^^

J'attends donc de vous lire

[teo]

8) moi aussi je me suis posé beaucoup de question, en me demandant pourquoi j'étais comme ça, et pas comme les autres, j'ai pleuré pas mal de fois et je pensais que j'étais "seul au monde" car en plus j'avais les clichés habituels (cage aux folles) de l'homosexualité et je ne me retrouvais pas dans ces clichés.

puis petit à petit en cherchant bien, j'ai remarqué quelques signes d'autres copains qui ne trompent pas , et j'ai essayé de parler avec eux, et j'avais raison, là je commencais à prendre confiance en moi, et à avoir des relations.

8) puis tout s'est accéléré, j'ai pris de plus en plus confiance et je me suis ouvert à d'autres personnes, j'en ai parlé, et j'ai fais un gros coming out dans une soiré avec une dizaine de mes amis.

maintenant je le vis bien, mais mon petit ami (qui ne l'est plus depuis 3 mois d'ailleurs) n'a pas réussi à franchir le pas, et m'a laissé tombé pour partir avec une fille pour enlever tous les doutes que sa famille avait et ses proches amis.

Maintenant j'attends son retour car je pense qu'il le fera un jour , bientot je l'espére, et ce qui est dommage c'est qu'il avait commencé à en parler à quelques personnes, mais qu'il ne voulait pas que sa famille le sache...

j'espére qu'il s'assumera car maintenant je souffre encore plus que lorsque je ne m'assumer pas , s'assumer c'est bien, mais il faut que son copain s'accepte aussi comme il est et si possible s'assume...