Vos textes et poèmes

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Darkel
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Message par Darkel »

Bon alors j'ai d'abord fait une musique, et ensuite j'ai mis ce texte dessus, alors bon du coup je vous le mets (sans la musique :P ), et surtout dites moi clairement ce que vous en pensez, ne m'épargnez pas !!! :twisted: Aller c'est parti :


Et si nous nous en allions, vers d'autres horizons, écouter d'autres sons
Sur l'océan, nous voguerions, à contre courant, remonter le vent
La mer noiera notre raison, tout au fond s'effaceront nos questions
Nous trouverons un Eden libéré, des sirènes viendront nous envouter
Mais de leur chant, moi je n'en ai que faire, je ne suis pas venu m'emprisonner
Je préfère jouer pour Poséidon, mais de mon coeur tu restes le seigneur
Nous nous aimerons sans appréhension, dans ce monde d'amour sans condition



Bon bah voilà, lâchez-vous, et puis moi je vais oublier ce post... :jesors:
Kliban
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Message par Kliban »

Côté syntaxe, j'aurais dit "moi je n'ai que faire", eu égard au "de leur chant", qu'est devant.

Il y a un certain sens du rythme, mais je trouve que tes assonances ne véhiculent pas assez de l'errance qu'il y a dans tes images - beaucoup de "r", "ContRe-CouRant" sonne rude, et de plosives (p, t, k) alors qu'en parallèle, c'est tout plein de fricatives (F et v) et de quelques liquides. Bref, ton paysage de consonnes ne colle pas avec le sens, plein de dérive et d'une liberté marine.

Un côté kitsch aussi (ce n'est pas péjoratif) dans ce monde tout lisse et doux plein d'amour, de varech et de créatures des hautes eaux de l'imaginaires (sirènes, et triton-Poséidon), qui peut faire penser à un Pierre et Gille, n'était qu'il n'est, je trouve, pas encore assez poussé, pas assez shiny. Ou pas assez tendre encore. Et du coup, tu risques le mièvre.

Certaines de tes rimes font forcé, parce qu'elles ne consonent pas avec le schéma général de la métaphore : "écouter d'autres sons" alors que le seul que tu peux écouter est celui de sirènes que tu repousses, "un Eden libéré" alors qu'Eden est le nom d'un jardin - on pourrait le tenter, mais il faudrait peut-être jouer sur l'image de fleurs marines et autres bosquets de laminaires.

Les rimes internes son bien trouvée (Eden avec sirènes) mais souvent trop proches, si bien qu'elles ne sonnent que si on casse le rythme - et c'est un un rythme de vague que j'entends, donc très régulier. Autre exemple : faire/préfère.

Mais globalement, j'aime bien l'image, l'idée, et le ton de la ballade. Mais il a fallu deux lecture pour rencontrer tout ça. La première lecture n'est - pour moi ! - pas assez fluide encore. Je pense que tu peux trouver, en le retravaillant, une pâte plus sensuelle - si c'est ce que tu cherches, moi j'y ai trouvé de la sensualité.
Darkel
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Message par Darkel »

Wouah quelle analyse !! :shock: Merci pour tout ça, y a des trucs auxquels j'avais jamais pensé. En fait là je l'ai écrit un peu d'une traite, mais sans doute je dois pouvoir recorriger quelques trucs. J'écris un peu comme ça vient, sans forcément faire trop gaffe aux rimes ou autres, étant donné que je l'écris sur une musique existante (j'ai déjà fait l'exercice dans l'autre sens aussi).

Concernant l'Eden, ça renvoi plus au fait que ce jardin est interdit, et que beaucoup souhaite y accéder. Alors certes la je me promène dans des fonds marins, mais c'est UN eden (pê enlever la majuscule alors ?).
Et donc essayer de fluidifier la sonorité, plus jouer sur des f et des v si j'ai bien saisi l'histoire des fricatives :P

Pour le côté sensuel, je ne sais pas si c'est exactement ça. Du moins pas dans le sens de l'excitation, mais plus du charme, de la douceur.

Enfin bon je vais réfléchir à tout ça. Merci encore !!!
Kliban
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Message par Kliban »

Darkel a écrit :Concernant l'Eden, ça renvoi plus au fait que ce jardin est interdit, et que beaucoup souhaite y accéder. Alors certes la je me promène dans des fonds marins, mais c'est UN eden (pê enlever la majuscule alors ?).
Il suffirait - par exemple, c'est juste une piste - de préciser d'un adjectif ou d'une périphrase : eden aux eaux secrètes, je sais pas.
Et donc essayer de fluidifier la sonorité, plus jouer sur des f et des v si j'ai bien saisi l'histoire des fricatives :P
Tu peux essayer ça, travailler aussi sur les rythmes de tes phrases, trouver des accents de vagues, du lent roulis de l'onde, etc. Mais évite les plosives/occlusives, surtout, sauf si tu mime un naufrage :o) Fricatives, oui, disons les sons doux (f et v mais aussi les plosives voisées peuvent marcher aussi : d, g, b, ça fait un peut clapot, ou les nasales m et n et les liquides l et certaines spirantes s, ch pour le souffle de vent). Laisse toi aller à ce que _tu_ entends. Les conseils ne valet pas grand chose, c'est ton oreille et ton rythme à toi qui peuvent te guider.
Pour le côté sensuel, je ne sais pas si c'est exactement ça. Du moins pas dans le sens de l'excitation, mais plus du charme, de la douceur.
Ah ben oui : sensuel : qui a trait aux sens - l'eau sur la peau, un chant, ... Il ne s'agit pas nécessairement de sexe. C'est bien ce que j'entendais, voui :)
Kliban
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Dictature du CO ?

Message par Kliban »

Ce texte est une réponse à un sujet sur le CO. Il vient après une réponse de Pygargue.

Pour des raisons éthiques, je ne le place pas dans le topic présent sur ce forum. Il me semble que les éléments qu'il contient, aussi argummentés soient-ils, ont une valeur auto-contradictoire. On ne peut à la fois défendre que le CO est une valeur, ancrée dans des retours d'expérience qui en attestent les bienfaits, susceptible donc d'aider certains à franchir le pas, et le soumettre à un commencement de critique, comme on le peut de toute valeur.

Je ne souhaitais donc pas que le topic enregistre cette réponse suite au bel appel de Pygargue dans la sienne. Je regrette simplement que ce faisant, je ne soutienne pas mieux les efforts de Moi33 et Kefka dans leur tentative- plutôt difficile aujourd'hui - à se faire entendre. Un mp réparera sans doute cela.

C'est un texte largement théorique, mais ancré dans le vécue de la discussion en cours, et surtout dans les récits de CO lus sur EA.

Je n'ai trouvé qu'Art et Création pour le placer, étant entendu qu'il s'agit d'une création conceptuelle. J'ai bien conscience de tordre un peu le sens, mais je ne vois pas trop où j'aurais pu le mettre, étant entendu qu'il ne pouvait apparaître dans la rubrique Débats. Et que je voulais que cette voix se fasse entendre. Toute partie du labyrinthe a ses droits, pour peu qu'elle serve à ne pas faire oublier ce qui se dit et vit d'amour dans le monde.

J'ai essayé de faire un effort pédagogique, mais bon. Je suis ce que je suis :) .

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Les termes du débat ne sont pas compris. Il ne s'agit pas de dire "ne faites pas votre CO". Cette problématique était celle des générations précédentes - et on sait les tensions auxquelles elle a donné lieu, entre visibilité assumée ou placard, visibilité partielle ou discrétion.

La question n'est pas celle du placard : elle n'est pas celle de "faire ou pas faire un CO". Ce n'est plus, le plus souvent, un problème qu'on se pose aujourd'hui. Aujourd'hui, il va de soi pour la plupart d'entre nous (*) qu'il est bon de ne pas vivre caché, que cela, le plus souvent, ne fait que nous pourrir la vie, et celles de nos plus-proches.

Il me semble que la question qui se pose est celle de la dynamique du CO. Quand le faire ? A qui ? Pour quels motifs ? Est-ce systématiquement bien ? Est-ce qu'on est obligé ? Le discours qu'on entend sur EA est un discours nuancé sur ces questions à partir du moment où elles sont abordées. Mais quand elles ne le sont pas, quand on parle du CO comme ça, spontanément, et donc qu'on est à ras de la valeur dans son état naissant, voici ce que moi je retiens :

1. Le CO, c'est bien ;
2. On a intérêt à le faire à tous les gens de qui on est proche, les autres, c'est à discrétion ;
3. Tu seras bien mieux quand tu l'auras fait ;
4. je n'ai que rarement regretté mes CO - quelques voix discordantes là-dessus, mais toujours pondérées par les CO qui se sont bien passés.

Le discours dominant, celui qui émerge de tout ça, qui n'est donc un discours porté par personne, mais une simplification par réduction à plus petit commun dénominateur - ainsi naissent les valeurs... - c'est celui d'un CO positif, qu'on n'interroge que très peu sur ses modalités et ses risques, sauf au cas par cas.

Je ne dis pas que ce n'est pas bien : il est bon, pour nous, à cette étape de l'histoire de nos société, que le CO devienne, pour nous, une valeur. Cela nous donne une visibilité ancrée dans le concret quotidien de nos relations aux autres, pas juste une visibilité de manifestation politique, et cela incite ceux qui auraient du mal à le faire à passer ce cap - fût-ce au risque d'un changement de vie.

Ce que je dis, c'est que, comme toute valeur,
- elle n'indique pas les risques,
- elle vient avec des scénarios types qui, pour ceux que l'ont continue à raconter, sont de type héroïque.
- elle vient accompagnée, de façon encore diffuse, d'une tendance incitatrice qui peut passer, aux oreilles de certains, pour une obligation. (**)

Encore une fois, je ne prétends pas qu'il faille nous délester de l'aspect normatif naissant, et donc encore faible, du CO. Mais qu'il n'est pas mauvais d'avoir à l'oreille ces voix qui nous indiquent qu'il y a bel et bien là un phénomène normatif. Y répondre par le placard, c'est donc
- ou bien essayer de faire taire les voix discordantes,
- ou bien et en tout cas rater les enjeux de la question. Qui sont ici, je crois : nous voudrions des scénarios types plus diversifiés, et surtout plus subtils ; nous voudrions qu'on cesse de nous considérer comme les jouets d'une nouvelle valeur ; nous ne voulons pas nous sentir obligés à - et il n'est pas nécessaire qu'on nous oblige par des mots pour se sentir obligé, il suffit qu'un groupe dans lequel on vit et à qui on s'identifie pour partie considère quelque chose comme bien.

Il est possible que dans certains cas, ces demandes proviennent d'une peur d'avoir à franchir le pas - possible mais non probable. Et il est très probable qu'il soit trop encore tôt pour que ces demandes soient entendues. La valeur "CO" naissante me semble trop fragile pour qu'on la risque au jeu plus subtil de sa critique. J'interprète ainsi en partie les levées de boucliers - mesurées :) - dès qu'on essaie d'y réfléchir un peu, et les arguments du type "vous brlez pas l'bulbe, le CO cey l'bien" ou "laissez les gens faire leur CO, et gardez votre placard si cela vous chante". (***)

Vrai, on n'aime pas les Cassandre, ni ceux/celles qui vont à l'encontre de la position dominante. Et il est vrai que ce sont gens à remettre en cause des choses en lesquelles on croit et qu'on croit bonnes. Et il est vrai aussi que ce n'est pas toujours bon de faire cela - que cela peut nuire à certains.

-------- Notes dispendables (bon comme une partie du reste aussi, hein, j'sais pas faire court).

(0) gay, c'est une identité politique, et donc une certaine façon de s'affirmer en face des autres. homo, c'est juste que ton choix d'objet sexuel/sentimental est majoritairement du même sexe que le tien.
Mais gay tend à devenir synonyme d'homo masculin.
A noter que la définition de gay comme identité politique est plus simple que celle d'homo, la sexualité n'étant pas objet d'une essence figée, mais des bricolages continus du (neuro)biologique et du psychologique.

(*) Le fait que cela aille de soi serait en soi problématique, comme toute norme qui ne dit pas son nom, mais c'est un méta-problème, dont la pertinence peut passer au-dessus de la tête de beaucoup, dès lors qu'une norme en cours de constitution est libératrice pour le plus grand nombre. Cela n'empêche pas moins : c'est une norme, comportementale ou idéologique. En tant que telle je ne vois pas bien ce qui nous empêche d'essayer en d'interroger la pertinence, les limites, les risques, les bienfaits dans le temps et le lieu restreint de son apparition. Cela suppose notamment que l'on s'extraie, le temps de la réflexion, des mécanismes par lesquels elle nous fait agir et qu'on s'essaie à lui demander raisons de ce qu'elle est. Je ne dis pas que l'exercice n'est pas périlleux, et je ne prétends pas que tout le monde doive le faire. En revanche me chagrinerait que l'on demande à ce qu'il ne soit pas fait : c'est une tendance fort dangereuse de notre monde actuel que de renvoyer la réflexion, et notamment la réflexion sur les normes, à une chose inutile et incertaine - et de lui préférer la certitude portée par nos émotions - mouvement (argument Godwin ;) ) qui conduit tôt ou tard à des pogroms.

(**) Bien sûr, vous pouvez opposer à cela

1. on se fout de la minorité qui n'adhère pas à cette valeur ;
2. qu'est-ce que tu viens nous faire ch... avec tes trucs prises de tête sur les valeurs ?

Sur 1, à votre guise.



Sur 2, ce type de réaction, en viendrait-il à se manifester, est constitutif précisément d'une norme naissante, qui apparaît non comme norme, mais comme un état naturel et bon des choses.


(***) Levées de bouclier que je partage en partie, allez pas croire. Mais pourquoi je me tais pas, alors ? Sans doute parce que je n'ai jamais aimé les réductions du réel que portent en elles les valeurs. Peut-être suis-je un peu irresponsable, du coup, je ne sais pas. Il est vrai que je puis intégrer dans la même main le jeu souvent contradictoire des labyrinthes dont se forge une culture - je suis fait comme ça, nul héroïsme, et ça m'a assez pourri la vie, mas l'avantage en est que je n'ai pas peur de me coltiner avec l'insensé du monde, cet insensé sur lequel les valeurs que nous nous forgeons s'essaient à bâtir un sens, le désavantage est que je ne sais le faire, en bonne mais pas exclusive partie, qu'avec la prédominance, sur ces questions, de ma tête sur mes affects.
half_half
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Message par half_half »

Et je reconnais bien la la fin de l'histoire, une suite d'evenements qui nous rapprochaient de plus en plus de notre decheance. On avait bati notre histoire sur des bases freles qui etaient vouées a s'effondrer. On aura au moins réussi a sauver nos ames a temps. Tu as fait de mon coeur un amas de viande sans vie, suppression totale de toute envie, force, courage de croire en l'amour a nouveau. Une desillusion totale, mais j'aurai ressenti, je me serai au moins sentie vivante pour une fois avant de m'enfoncer dans ma solitude. Tu m'as batie et tu m'as detruite mais j'aurai vécu cet instant ephemere mais intense avec toi. Tu garderas cette petite place d'echec sous forme d'un fantasme inasouvi au fond de ton coeur . Tu inspireras ma perte, mes vives et ma debauche. Tu parleras de moi comme d'un amour passionné mais interdit car la raison se veut plus forte. Je resterai en toi. Je te laisserai tous ces bouts de moi partagés. Ces chansons et ses mots , devenus vides de sens sans ma peau. Je te laisserai cette boule au fond de la gorge, celle qui pese jusqu'au ventre lorsque je repasse en boucle, la nuit dans le fond de ton crane . Je deviendrai cette gene , ces palpitations sous tes tempes lorsque je passerai sous tes yeux.Je serai tout ton mal, qui ne s'est fait qu'a deux.

La mélodie s'achève sur une note grave tel un prélude rompu en plein élan de transcendance. Mais qu'importe mon ami réjouissons d'avoir effleuré les prémices envoûtants devant lesquels la divinité même se meurt. Le violon n'est pas brisé, il nous invite uniquement à une nouvelle valse... Celle de l'oubli.


Mmm.. O_o
-__-

Bonne soirée.
amélie-sens
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Message par amélie-sens »

c'est beau, half-half, même si je ne comprends pas tout-à-fait tout...des explications?
half_half
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Message par half_half »

Une femme aux allures d'ange qui m'a detruite...
Une femme d'une beauté aveuglante qui a joué avec mon coeur
Une femme qui fait tout pour que je meurs
Une femme dont les mots n'etaient que des leurres..

Une femme..
amélie-sens
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Message par amélie-sens »

ok mais tu as écrit "mon ami" au lieu de "mon amie" alors...???
half_half
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Message par half_half »

Ah non non simple erreur de frappe :D
C'est bien une femme dont je parle.. =/
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