moniiique a écrit :
Je présume que la maman de Djoulie est quelqu'un d'intelligent, qui aime ses enfants et une bonne partie de ce qu'elle a écrit à Djoulie le montre clairement. Et tout en continuant de présumer de son intelligence, j'arrive à comprendre qu'elle soit elle même choquée d'un manque d'ouverture dont elle ne se croyait pas capable. C'est toujours bien plus difficile pour quelqu'un qui réfléchit, de s'apercevoir qu'on a des présupposés négatifs sur un sujet où l'ouverture d'esprit serait indispensable. J'ai presque l'impression, et je peux me tromper puisque je ne connais personne dans cette histoire, que la maman de Djoulie est en fait vexée de s'apercevoir qu'elle est moins ouverte qu'elle ne le pensait. Et que du coup elle opère un transfert de ce qui la gêne dans sa propre réaction face à l'homosexualité de sa fille sur l'objet de son amour, toi.
Tu es vraiment sûre que tu ne la connais pas, ma mère ? (tu ne serais pas allée voir une endocrinologue quand tu étais à Besançon, par hasard ?

)
J'ai l'impression que tu cibles très justement la corde sensible chez elle. C'est effectivement une personne, je pense, très intelligente (et qui aime le faire savoir), et qui, non seulement, se prétend très ouverte sur pas mal de sujets, mais en plus, en est fière.
Il est donc possible que son attitude de désapprobation (que ce soit mon homosexualité ou hybride), cette espèce de carapace qu'elle se crée pour ne pas avoir à regarder les choses en face, soit liée à un sentiment de gêne vis à vis d'elle-même et de sa non-acceptation.
On dirait que, quand elle se rend compte que quelque chose "ne va pas" avec l'un de ses enfants, et qu'elle ne peut pas faire en sorte que ça aille mieux en un coup de baguette magique, elle le prend comme un échec, et met très vite la tête dans le sable.
Quand, l'année dernière, ma petite sœur est tombée dans l'anorexie, ma mère a mis des mois avant de prendre ça vraiment au sérieux, il a fallu que le reste de la famille la pousse à voir les choses en face.
Peut-être qu'on a ici le même genre de problème...
moniiique a écrit :Je ne sais pas si l'un des petits copains des sœurs de Djoulie ou l'une des petites copines de ses frères si elle en a, a eu droit au même type de réaction de la part de sa mère. C'est à Djoulie de répondre à cette question. Mais si c'est bien un prétexte pour ne pas admettre qu'elle est encore gênée de savoir que sa fille est lesbienne, il est probable que les autres amoureux, tout imparfaits qu'ils soient, n'aient jamais dérangé personne à la maison.
Le copain de ma sœur est connu de la maisonnée depuis un an environ. Comme ils ont pratiquement dix ans d'écart, on aurait pu penser que la pilule passerait moyen pour mes parents, mais en fait, pas du tout.
Il est choyé et adoré par tout le monde.
Mais bon, il faut dire qu'il cache bien son âge et son chômage, et qu'en plus de ça, il est plutôt présentable (lui, au moins, il n'a pas le bas des pantalons rongés !). Peut-être que ça joue aussi...
Nomade a écrit :En tous cas, elle ouvre la porte.
Oui, quand même. Et le but, maintenant, c'est qu'elle ne nous la referme pas au nez ! (je m'attends à tout avec elle !)