Athéisme et obsession de la mort
Encore une fois, je ne comprends pas.
Tu pars du principe que ta vie doit avoir un sens et une valeur. Mais pour qui ? Pour toi ? Mais alors, pourquoi attendre d'être mort pour lui donner ce sens et cette valeur a posteriori ?
Quelle importance, que le livre brûle, du moment qu'il a été écrit et lu une fois ? Dans un livre, il peut y avoir une richesse infinie. Elle sera détruite, mais elle peut être construite, rayonner sur d'autres auteurs ou lecteurs, susciter des enseignements pour d'autres... avoir une valeur, en somme, indépendamment de celle qu'on lui accorde personnellement.
Tu penses : "puisqu'après la mort, je disparais complètement, pourquoi vivre ?".
Je pense : "puisqu'après la mort, je disparais complètement, pourquoi mourir ?"
Tu pars du principe que ta vie doit avoir un sens et une valeur. Mais pour qui ? Pour toi ? Mais alors, pourquoi attendre d'être mort pour lui donner ce sens et cette valeur a posteriori ?
Quelle importance, que le livre brûle, du moment qu'il a été écrit et lu une fois ? Dans un livre, il peut y avoir une richesse infinie. Elle sera détruite, mais elle peut être construite, rayonner sur d'autres auteurs ou lecteurs, susciter des enseignements pour d'autres... avoir une valeur, en somme, indépendamment de celle qu'on lui accorde personnellement.
Tu penses : "puisqu'après la mort, je disparais complètement, pourquoi vivre ?".
Je pense : "puisqu'après la mort, je disparais complètement, pourquoi mourir ?"
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sandoval
Parfois quand j'écoute une musique, un morceau qui possède une forme d'éternité je me sens comme soulagé, je ne sais pas pourquoi.
C'est la même chose avec un livre, des mots, des phrases.
Oui, on crève tous, mais il existe toujours un petit truc en plus qui nous redonne un peu de courage ou de chaleur, j'en sais rien, un mot, une note de musique.
Au delà ces réflexions légères de ma part, j'espère franchement que tu vas tenter de dissiper ces idées pour la soirée Brutal...

C'est la même chose avec un livre, des mots, des phrases.
Oui, on crève tous, mais il existe toujours un petit truc en plus qui nous redonne un peu de courage ou de chaleur, j'en sais rien, un mot, une note de musique.
Au delà ces réflexions légères de ma part, j'espère franchement que tu vas tenter de dissiper ces idées pour la soirée Brutal...
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Winston Smith
- Messages : 262
- Inscription : sam. août 16, 2008 9:28 pm
Je que Zal-e-Dastan à résumé déjà pas mal de choses.
Cependant, je continue à croire que même si, tout au final est effacé, pourquoi restons nous là ? Alors qu'on pourrais directement arrivé à la finalité des choses juste en ce balançant d'un immeuble.
Car on as tous peur qu'après cette acte, il ce passe quelque choses qui résouts ses questions existentiels.
Nous venons tous d'une choses incompréhensible, pourquoi somme nous là ? D'ou vient cette planete qui as explosé au Big Bang...
J'ai la phobie du temps qui passe, de ne pas faire certaines choses que j'aimerai faire, l'humain vis dans la frustration.
J'aimerai bien m'épanouir, même si c'est pour que tout soit ravagé par le temps ou par autre chose.. A quoi bon vivre dans l'attente de la mort ? A quoi bon respiré si ont as déjà le corps tout froid ? A quoi bon faire battre son coeur si c'est pour s'empêcher de ressentir des choses.
Bien sur, qu'au final, on fini tous par devenir néant, mais au lieux d'attendre le dernier souffle de jours en jours, on devrait tout simplement intensifié les choses, en ce disant, sa ce trouve, demain.. on ne sera plus rien.
Cependant, je continue à croire que même si, tout au final est effacé, pourquoi restons nous là ? Alors qu'on pourrais directement arrivé à la finalité des choses juste en ce balançant d'un immeuble.
Car on as tous peur qu'après cette acte, il ce passe quelque choses qui résouts ses questions existentiels.
Nous venons tous d'une choses incompréhensible, pourquoi somme nous là ? D'ou vient cette planete qui as explosé au Big Bang...
J'ai la phobie du temps qui passe, de ne pas faire certaines choses que j'aimerai faire, l'humain vis dans la frustration.
J'aimerai bien m'épanouir, même si c'est pour que tout soit ravagé par le temps ou par autre chose.. A quoi bon vivre dans l'attente de la mort ? A quoi bon respiré si ont as déjà le corps tout froid ? A quoi bon faire battre son coeur si c'est pour s'empêcher de ressentir des choses.
Bien sur, qu'au final, on fini tous par devenir néant, mais au lieux d'attendre le dernier souffle de jours en jours, on devrait tout simplement intensifié les choses, en ce disant, sa ce trouve, demain.. on ne sera plus rien.
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anonymeB
Mais mais! Ca ne me calme pas. Au contraire: je n'ai pas conscience d'avoir connu la mort, mais je n'ai pas non plus conscience d'avoir connu la vie. J'ai été néant, je suis retourné néant, mais c'est cette inutilité du passage sur Terre qui me gène. Finalement, ce passage sur Terre, il est voué lui aussi à être néant. Peut-être pas pour d'autres, mais pour moi, oui. Or, l'être humain est égoïste et je suis un être humain, je pense d'abord à moi, pas aux autres. Probablement un mécanise d'instinct de survie personnelle. Peut-être la naissance de sa propre descendance calme cet instinct? Je ne sais pas. Je n'aurais probablement jamais d'enfants, de toute manière.Nicofoto a écrit : D'abord, une citation pleine de sens : "on ne meurt pas pour sois, on meurt pour les autres" qui veut dire que, puisque la mort c'est le néant, l'absence de tout, c'est donc l'absence de la conscience d'être mort.
Si tu t'endors un soir et que tu meurt dans ton sommeil, tu n'aura jamais conscience d'avoir connu la mort.
La question que j'ai bien aimé poser à quelques potes à moi est la suivante: si j'avais le choix entre vivre (longtemps, c'est une hypothèse) seul sur une terre désolée où rien ne pousse, ou bien me sacrifier et mourir, et de mon cadavre renaîtra la vie, que ferais-je?
Les âmes charitables que sont mes potes ont choisi le second choix, personnellement je les crois hypocrites. C'est bien beau de dire ça, genre film américain moraliste, mais je suis persuadé qu'un être humain, qui que ce soit, préférerait sacrifier l'humanité entière, ses propres enfants/parents/potes y compris, si cela lui permettait de ne pas avoir à affronter son propre néant.
Je ne parviens pas à comprendre comment on peut vivre heureux en sachant que finalement, on est condamné à vivre un instant T où l'on aura la sensation de quitter ce que l'on est... pour devenir le rien, le néant. Comment peut-on être heureux en vivant avec cette pensée? Comment? Comment? Ca me dépasse, c'est impossible.
A moins que finalement, comme beaucoup de monde, j'en vienne à oublier, ignorer cette facette de l'existence d'une manière ou d'une autre: alcool, drogue, religion, histoire d'amour... Oui, oublier notre humanité, parce que c'est elle qui nous pourrit la vie, et la conscience humaine est probablement la pire "évolution" que nous a donné la nature.
Peut-être est-ce parce que finalement, ce questionnement est tout nouveau, peut-être est-ce parce que je suis jeune, que je me projète trop loin, à un instant de la vie où sera en face de moi une réalité que j'ai encore le temps d'accepter (normalement...). Peut-être suis-je tout simplement... dépressif?
J'ai conscience d'être ridicule et puéril, surtout vis-à-vis des paroles rationnelles et froides que j'ai habituellement, et j'en imagine déjà certains ricaner derrière leurs écrans. Mais oui, j'avoue, j'ai pas peur des insectes, j'ai pas peur de Dieu, des E.T., j'ai pas peur de la nature, j'ai pas peur du noir, des esprits, j'ai pas peur des grandes hauteurs ou des gens, mais CA, ça m'inquiète et ça m'empêche de vivre sereinement depuis quelques jours. Oui, moi, Superpuceau, Coeur de Pierre, Matérialiste-Rationnalist-Man, Ze Blasé. Pourquoi faut-il que je m'inquiète de la seule chose immuable?
Dernière modification par anonymeB le mer. févr. 03, 2010 8:42 pm, modifié 1 fois.
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amélie-sens
- Messages : 3378
- Inscription : mer. août 26, 2009 10:29 am
c'est bien pour ça qu'on n'est jamais vraiment heureux, au fond! et que les psys ne manquent pas de clients, aussi...Je ne parviens pas à comprendre comment on peut vivre heureux en sachant que finalement, on est condamné à vivre un instant T où l'on aura la sensation de quitter ce que l'on est... pour devenir le rien, le néant.
Je choisirais la vie aussi, parce que je suis aussi égoïste que toi. Mais pas par peur du néant. Juste parce que cette vie-là aussi, ce serait une expérience incroyablement enrichissante et formatrice. Il n'y aurait rien après, plus rien pour personne, peut-être, mais au moins j'aurais vécu, moi, j'aurais existé, j'aurais découvert, chanté, marché, vu, entendu, testé, chuté, souffert, souri. Je retournerais au néant, évidemment, mais l'espace d'un instant, j'aurais comblé le néant. C'est ça qui fait que la vie est si fondamentalement respectable pour moi : c'est une bulle d'espace-temps rempli flottant au milieu du néant.Brutaldeath a écrit :si j'avais le choix entre vivre (longtemps, c'est une hypothèse) seul sur une terre désolée où rien ne pousse, ou bien me sacrifier et mourir, et de mon cadavre renaîtra la vie, que ferais-je?
Comment peut-on être heureux en sachant qu'on va mourir ? En plaçant son bonheur dans une dimension que la mort n'atteint pas : l'instant présent. Paradoxalement, ça inclut aussi pour moi les projets à long terme, puisqu'on est heureux par anticipation, alors qu'on ne sait pas si on les réalisera un jour. M'enfin c'est pas le sujet.
Il ne s'agit pas d'oublier qu'on meurt, il s'agit de se rappeler qu'on vit !
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darksmile87
- Messages : 182
- Inscription : dim. sept. 25, 2005 9:55 pm
Je vois pas vraiment en quoi il faudrait "reprendre gout à la vie".Brutaldeath a écrit :Je ne me vois vraiment pas retrouver une sérénité ou une vie normale dans un temps proche. Normalement, on est censé prendre goût à la vie une fois qu'on se rend compte de ça, personnellement c'est le contraire qui est en train d'arriver.
T'étais déjà un "gros tas de cellule organique" (j'aime bien dire ça comme ça) avant cette prise de conscience et ça
t'empêchait pas de vivre normalement sans te prendre la tête.
Aujourd'hui rien n'a fondamentalement changé...
J'ai un peu de mal à concevoir ton problème exactement.
C'est le fait que toute ta vie ne serve à rien puisque tu vas de toute façon mourir?
Que tout ce que tu ressens et tout ce que tu vis est artificiel et n'est que temporaire?
Si c'est ça, plusieurs solutions :
Solution 1:
Le suicide comme tu l'as mentionné mais bon, t'es ici sur terre, t'es vivant(enfin la dernière fois que je t'ai vu tu l'étais)
autant y rester, d'autant plus qu'être vivant te permet de faire pleins de choses qu'une fois mort tu ne pourras plus faire (fatalement)
(je sens que je dévie un peu mais c'est pas grave
Solution 2:
Trouver un moyen de préserver ton esprit lors de ta mort (tu fais de la bio non? alors bosse un peu merde!)
Solution 3:
Profiter du fait que tu sois vivant, pour faire des choses qui te plaisent, qui te rendent heureux.
Parce qu'on a beau être des "étincelles nerveuses", on peut ressentir diverses émotions, certaines plus agréables que d'autres...
Alors en tant qu'animal à part entière, sois égoïste, t'as l'occasion de vivre uniquement pour assouvir tes propres plaisirs/désirs etc.
Solution 4:
Si à l'inverse de précédemment, te faire plaisir ne t'intéresse pas, alors dans ce cas, sois charitable et voue ta vie aux autres.
Beaucoup de gens ne se posent pas forcément les questions que tu te poses, alors profite du recul et du détachement que tu as
pour améliorer leur misérable existence.(genre offrir des fleurs à mamanbrutal ou découvrir un vaccin contre le sida)
L'idéal est quand même le mélange des solutions 3 et 4 (si tu choisis la deuxième je suis preneur).
Bon je suis pas sûr que mon post te fera beaucoup avancer
Pour ma part, profondément athée, je dois bien te dire que ma mort m'indiffère totalement. Depuis tout petit, je suis convaincu de ne pas y passer de manière naturelle, le suicide est pour moi une vieille obsession. Mais pas le suicide par dégoût de la vie, mais plutôt le suicide nietzschéen, celui d'un passionné de la vie : "Mourir fièrement lorsqu’il n’est plus possible de vivre fièrement. La mort choisie librement, la mort en temps voulu, avec lucidité et d’un cœur joyeux, accomplie au milieu d’enfants et de témoins, alors qu’un adieu réel est encore possible, alors que celui qui nous quitte existe encore et qu’il est véritablement capable d’évaluer ce qu’il a voulu, ce qu’il a atteint, de récapituler sa vie."Senancour a écrit :L'homme est périssable. Il se peut ; mais périssons en résistant, et si le néant nous est réservé, ne faisons pas que ce soit une justice !
Je ne me projette pas dans la mort, dans le néant. Pour moi, le futur n'est pas cette issue fatidique, mais tout ce qu'il me reste à découvrir, à apprendre, à expérimenter : toutes ces jouissances qui m'attendent. J'essaie au contraire de vivre pleinement ma vie. J'ai pleinement conscience de l'absurdité de la vie, mais c'est justement à chacun de lui trouver un sens. De sort que quand vienne la mort, je puisse me retourner en arrière et me dire que ça a valu le coup, et que je peux donc partir sans regret.
Mais en tous les cas, le suicide n'est jamais un exorcisme de l'angoisse de la mort. Pour moi, l'angoisse vient plutôt de la vie, de son insatisfaction. Le problème, ce n'est donc pas la mort, mais la vie. C'est là qu'il faut le résoudre.
Une métaphore me vient à l'esprit — elle vaut ce qu'elle vaut — que j'exprimerais en te paraphrasant : comment peux-tu apprécier un morceau de musique, ou plutôt un concert, en sachant que cela n'a qu'une durée limitée, que cela finira par prendre fin à un instant T où l'on entendra les dernières notes se fondre dans le silence, le néant ? Comment peut-on aimer un concert tout en gardant cette pensée à l'esprit ? Je parle de concert plutôt que simplement de morceau de musique, car un disque ou un mp3 il suffit de le relancer pour retrouver ce que l'on vient de perdre.Brutaldeath a écrit :Je ne parviens pas à comprendre comment on peut vivre heureux en sachant que finalement, on est condamné à vivre un instant T où l'on aura la sensation de quitter ce que l'on est... pour devenir le rien, le néant. Comment peut-on être heureux en vivant avec cette pensée? Comment? Comment? Ca me dépasse, c'est impossible.
La réponse à cette question-ci est sans doute la même qu'à celle que tu poses : on ne garde pas en permanence à l'esprit l'idée que cela va prendre fin à un moment donné. Non pas que l'on se mette à imaginer que cela durera indéfiniment, simplement que cette question est orthogonale au concert, ou au fait de vivre : cela ne devrait rien changer. C'est une question vide de tout intérêt.