Les élections présidentielles anticipées auront lieu le 20 juin en Pologne. Avec des favoris conservateurs, les LGBT polonais ne verront sans doute pas d’amélioration de leur statut pour bientôt.
Jaroslaw Kaczynski, ancien Premier ministre et frère jumeau du président décédé,
pourrait opérer son retour au premier plan de la scène politique. (Photo AFP.)
La course aux voix est lancée pour la présidentielle polonaise, qui aura lieu le 20 juin prochain. Après le crash aérien qui a coûté la vie au chef de l'Etat conservateur Lech Kaczynski et à 95 autres personnes, ils sont 22 à postuler à la plus haute fonction nationale. Parmi eux, peu d'hommes politiques gay-friendly.
Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du défunt président, sera candidat pour le parti de droite conservatrice Droit et Justice (PiS), qu'il dirige depuis 2003.
Le favori pas gay-friendly
Mais malgré l’émotion suscitée par le décès tragique de son frère, Jaroslaw n’occupe pas la tête des sondages.
C’est l’actuel président de la chambre basse du Parlement et le chef de l’Etat par intérim, Bronislaw Komorowski (photo), du parti libéral Plate-forme civique, qui le devance de 20 points, avec 47% des intentions de vote.
Pour les LGBT polonais, pas de grande différence car sur les questions de mœurs, les opinions de ces deux grandes formations se rejoignent: opposition au mariage gay, au partenariat civil, à l’avortement et à l’euthanasie.
Une lueur d'espoir… à 5%
Celui qui pourrait représenter une lueur d’espoir pour les gays s’appelle Grzegorz Napieralski, mais il n’obtiendrait que 5% des suffrages au premier tour, d’après un sondage.
Son parti, le SLD (gauche démocratique) prépare un projet de loi sur un partenariat civil ouvert aux homosexuels, qui permettrait notamment d’effectuer une déclaration d’impôt commune et de prétendre à des droits de succession.
Mais, en pleine campagne électorale, ce projet a peu de chances d’aboutir, sachant que 80% des Polonais se déclarent opposés au mariage gay
Avant de partir à la conquête des urnes, les candidats doivent encore réunir 100.000 signatures de soutien avant le 6 mai, comme l'exige la loi polonaise
Photos: AFP, DR, DR.
Source:Têtu
