Mon (triste) coming out ! Merci de vos remarques, conseils..
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- Inscription : ven. avr. 30, 2010 10:18 pm
Mon (triste) coming out ! Merci de vos remarques, conseils..
Bonjour à tous, moi c'est Thomas, 27 ans. Je m'excuse d'avance si mon message risque d'être long mais comment résumer en 3 phrases un tel bouleversement.
Je me suis découvert vers 16 ans et j'ai débuté ma "vie" d'homo sur le tard..vers 20 ans, après quelques tentatives féminines infructueuses.
Puis les années ont passé...des études longues mais réussies, des aventures à droit à gauche pour "tester" (en fait avec le recul c'était plus un signe de mal être qu'autre chose) puis des relations plus serieuses (dont une qui dure depuis deux ans actuellement) et une double vie...Hetero pour les amis et famille, homo pour les autres. Toujours mentir, s'user, calculer.
Puis arrivé à 26 ans...grosse pèriode de fatigue, repli sur moi même, rupture dans des etudes qui se passaient très bien, plus envie de rien..Bref consultation psy --> "Monsieur vous vous rendez compte que vous êtes profondément déprimés et que cette double vie non assumée que vous menez depuis des années en est la principale cause?" Gros choc, psychothérapie, cachets.
Et retour chez les parents, moi qui pensait que ça me "recadrerait". Plusieurs fois ma mère m'avait tendu des perches "Tu es homo? Si c'est le cas dis le moi ça me soulagera". Je ne les avais jamais saisies. Et ce jour de l'été 2009, fragilisé, je l'ai saisie. Il faut noter qu'un mois avant je l'avais dit à ma grand mère (une confidente)..on me le reprochera d'ailleurs d'avoir osé raconter ma vie à ma grand mère mais c'est sorti comme ça. Puis mes amis : très bien passé, rien à dire, beaucoup de compréhension et de soutien.
Donc ce jour de l'été 2009 déjà déprimé et au 2nd redoublement de ma 6ème année de fac, j'ai fait mon coming. Je suis fils unique, je pensais bien que ça jouerait en ma défaveur mais j'ai des parents plutôt ouverts d'esprits et intelligents donc j'avais bon espoir que ça se passe pas trop trop mal. Résultat des premiers mois :
- Ma mère qui m'avait jurée de ne jamais le dire à mon père lui disait le soir même.
- Elle s'est réfugiée chez les voisins, et le soir nous l'avons retrouveé au fond du jardin en pleine nuit presque inconsciente.
- Mon père s'est effondré au début "Notre vie est foutue", "Ta vie est foutue", "C'est qui ce connard de pd" (en parlant de mon copain), "Tu es anormal, pourquoi on t'as fait comme ça? Quelle est notre faute?"
- Je ramassais ma mère par terre plusieurs fois par jour,j'essayais de gerer ses crises d'angoisse, quand je ne l'empechais pas de vouloir détruire mon PC où, selon elle, je rencontrais des "pervers".
Bien evidemment toute tentative de parole ou d'explication de ma part etaient vaines et se heurtaient à un mur.
Les jours qui ont suivi, je suis parti me réfugier chez des amis, puis je suis revenu à la maison. Les mois qui ont suivi ont été marqués par une profonde dépression de ma mère, que je ramassais par terre souvent, et que j'ai empeché de faire une "bétise" plusieurs fois. Mon père quand a lui etait digne et faisait façe, même si son degré d'acceptation de mon homosexualité était nul. Moi qui voulait m'evader un peu je devais rester, j'etais obligé de rester afin d'aider mon père à gérer tout ça. Ce fut une pèriode de souffrance énorme, pour eux et pour moi. S'entendre dire que sa vie est foutue et celle des autres aussi à longueur de temps..voir sa mère sombrer, voir leurs illusions s'effondrer.
Aujourd'hui, un an après mon coming, ma mère va un peu mieux, même si sa santé reste fragile. Elle me dit l'avoir un peu accepté mais par texto et de toute manière je sais très bien que c'est une acceptation forcée et très malheureuse. Mon père est resté de marbre tout le temps à part au début. On en parle pas, tout simplement.
Je suis reparti de chez mes parents, je suis toujours suivi par un psy, toujours sous cachets et toute cette periode a, je crois, encore plus accentué mon mal être. Peut être que celà me liberera dans quelques mois...années...mais pour le moment le poids est presque aussi grand qu'avant, sinon pire. (à part avec mes amis).
Pour ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout je voudrai faire part de quelques sentiments et quelques conseils avec le recul :
- J'ai entendu des mots tres durs, j'aurais peut être du réagir plus violemment à l'époque car la déception ne doit pas entrainer des mots qui blessent autant.
- J'en veux beaucoup à mes parents, je me suis senti trahi. Trahi parce que j'avais la promesse de ma mère que ça la soulagerait...vous avez pu lire le résultat. Trahi parce qu'on a mis au courant des gens que je ne souhaitais pas qu'ils le soient. Trahi parce que personne (à part mes amis) ne sont venus me dire "Thomas c'est bien, t'as été courageux".
- Pour tous ceux qui croient que leurs parents sont aptes à entendre ça méfiez vous de deux choses : être fils unique ça a été un gros handicap dans cette situation et SURTOUT la relation FUSIONNELLE que j'avais avec mes parents m'est revenue dans la tête comme un boomerang. Je suis tombé avec une violence inouï du piédestal sur lequel ils m'avaient mis, donc le monde s'est écroule pour eux, puisque j'etais leur monde en gros.
Aujourd'hui, un an après, on se parle normalement, un peu comme avant (avec une retenue en plus quand même). J'ai entendu plusieurs fois de la part de ma mère "Je t'aime toujours tu sais quoi que tu sois", c'est bien, c'est une avancée j'en suis content mais ça n'effacera jamais les mois que j'ai vécus et ce que j'ai du supporter.
Actuellement je suis triste, triste d'avoir fait du mal et du mal qu'on m'a fait. Triste d'avoir déçu mais triste aussi de ne pas avoir eu d'écoute de leur part. Un an plus tard...le bilan est un bilan de souffrance qui dure...Si c'etait à refaire ? Je ne le referai certainement pas. Peut être que dans quelques années je répondrai différemment à cette question mais quand on vit certains bouleversements dans sa vie avec une telle intensité dramatique...on se dit quand même "pour vivre heureux, vivons cachés" (dans mon cas personnel).
PS : Je sais qu'il existe encore en 2010 des gamins qui se font virer de chez eux. C'est horrible et ce n'est pas mon cas donc j'essaie de relativiser mais bon j'ai quand même l'impression d'avoir "morflé" quand je parle à des amis autour de moi pour qui très majoritairement ça s'est déroulé dans le calme (non sans quelques souffrances evidemment).
Voilà bravo à ceux qui ont réussi à lire mon pavé jusqu'au bout. Toute réflexion, conseil ou autre seront bien sur les bienvenues.
Portez vous bien...et soyez heureux !
Je me suis découvert vers 16 ans et j'ai débuté ma "vie" d'homo sur le tard..vers 20 ans, après quelques tentatives féminines infructueuses.
Puis les années ont passé...des études longues mais réussies, des aventures à droit à gauche pour "tester" (en fait avec le recul c'était plus un signe de mal être qu'autre chose) puis des relations plus serieuses (dont une qui dure depuis deux ans actuellement) et une double vie...Hetero pour les amis et famille, homo pour les autres. Toujours mentir, s'user, calculer.
Puis arrivé à 26 ans...grosse pèriode de fatigue, repli sur moi même, rupture dans des etudes qui se passaient très bien, plus envie de rien..Bref consultation psy --> "Monsieur vous vous rendez compte que vous êtes profondément déprimés et que cette double vie non assumée que vous menez depuis des années en est la principale cause?" Gros choc, psychothérapie, cachets.
Et retour chez les parents, moi qui pensait que ça me "recadrerait". Plusieurs fois ma mère m'avait tendu des perches "Tu es homo? Si c'est le cas dis le moi ça me soulagera". Je ne les avais jamais saisies. Et ce jour de l'été 2009, fragilisé, je l'ai saisie. Il faut noter qu'un mois avant je l'avais dit à ma grand mère (une confidente)..on me le reprochera d'ailleurs d'avoir osé raconter ma vie à ma grand mère mais c'est sorti comme ça. Puis mes amis : très bien passé, rien à dire, beaucoup de compréhension et de soutien.
Donc ce jour de l'été 2009 déjà déprimé et au 2nd redoublement de ma 6ème année de fac, j'ai fait mon coming. Je suis fils unique, je pensais bien que ça jouerait en ma défaveur mais j'ai des parents plutôt ouverts d'esprits et intelligents donc j'avais bon espoir que ça se passe pas trop trop mal. Résultat des premiers mois :
- Ma mère qui m'avait jurée de ne jamais le dire à mon père lui disait le soir même.
- Elle s'est réfugiée chez les voisins, et le soir nous l'avons retrouveé au fond du jardin en pleine nuit presque inconsciente.
- Mon père s'est effondré au début "Notre vie est foutue", "Ta vie est foutue", "C'est qui ce connard de pd" (en parlant de mon copain), "Tu es anormal, pourquoi on t'as fait comme ça? Quelle est notre faute?"
- Je ramassais ma mère par terre plusieurs fois par jour,j'essayais de gerer ses crises d'angoisse, quand je ne l'empechais pas de vouloir détruire mon PC où, selon elle, je rencontrais des "pervers".
Bien evidemment toute tentative de parole ou d'explication de ma part etaient vaines et se heurtaient à un mur.
Les jours qui ont suivi, je suis parti me réfugier chez des amis, puis je suis revenu à la maison. Les mois qui ont suivi ont été marqués par une profonde dépression de ma mère, que je ramassais par terre souvent, et que j'ai empeché de faire une "bétise" plusieurs fois. Mon père quand a lui etait digne et faisait façe, même si son degré d'acceptation de mon homosexualité était nul. Moi qui voulait m'evader un peu je devais rester, j'etais obligé de rester afin d'aider mon père à gérer tout ça. Ce fut une pèriode de souffrance énorme, pour eux et pour moi. S'entendre dire que sa vie est foutue et celle des autres aussi à longueur de temps..voir sa mère sombrer, voir leurs illusions s'effondrer.
Aujourd'hui, un an après mon coming, ma mère va un peu mieux, même si sa santé reste fragile. Elle me dit l'avoir un peu accepté mais par texto et de toute manière je sais très bien que c'est une acceptation forcée et très malheureuse. Mon père est resté de marbre tout le temps à part au début. On en parle pas, tout simplement.
Je suis reparti de chez mes parents, je suis toujours suivi par un psy, toujours sous cachets et toute cette periode a, je crois, encore plus accentué mon mal être. Peut être que celà me liberera dans quelques mois...années...mais pour le moment le poids est presque aussi grand qu'avant, sinon pire. (à part avec mes amis).
Pour ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout je voudrai faire part de quelques sentiments et quelques conseils avec le recul :
- J'ai entendu des mots tres durs, j'aurais peut être du réagir plus violemment à l'époque car la déception ne doit pas entrainer des mots qui blessent autant.
- J'en veux beaucoup à mes parents, je me suis senti trahi. Trahi parce que j'avais la promesse de ma mère que ça la soulagerait...vous avez pu lire le résultat. Trahi parce qu'on a mis au courant des gens que je ne souhaitais pas qu'ils le soient. Trahi parce que personne (à part mes amis) ne sont venus me dire "Thomas c'est bien, t'as été courageux".
- Pour tous ceux qui croient que leurs parents sont aptes à entendre ça méfiez vous de deux choses : être fils unique ça a été un gros handicap dans cette situation et SURTOUT la relation FUSIONNELLE que j'avais avec mes parents m'est revenue dans la tête comme un boomerang. Je suis tombé avec une violence inouï du piédestal sur lequel ils m'avaient mis, donc le monde s'est écroule pour eux, puisque j'etais leur monde en gros.
Aujourd'hui, un an après, on se parle normalement, un peu comme avant (avec une retenue en plus quand même). J'ai entendu plusieurs fois de la part de ma mère "Je t'aime toujours tu sais quoi que tu sois", c'est bien, c'est une avancée j'en suis content mais ça n'effacera jamais les mois que j'ai vécus et ce que j'ai du supporter.
Actuellement je suis triste, triste d'avoir fait du mal et du mal qu'on m'a fait. Triste d'avoir déçu mais triste aussi de ne pas avoir eu d'écoute de leur part. Un an plus tard...le bilan est un bilan de souffrance qui dure...Si c'etait à refaire ? Je ne le referai certainement pas. Peut être que dans quelques années je répondrai différemment à cette question mais quand on vit certains bouleversements dans sa vie avec une telle intensité dramatique...on se dit quand même "pour vivre heureux, vivons cachés" (dans mon cas personnel).
PS : Je sais qu'il existe encore en 2010 des gamins qui se font virer de chez eux. C'est horrible et ce n'est pas mon cas donc j'essaie de relativiser mais bon j'ai quand même l'impression d'avoir "morflé" quand je parle à des amis autour de moi pour qui très majoritairement ça s'est déroulé dans le calme (non sans quelques souffrances evidemment).
Voilà bravo à ceux qui ont réussi à lire mon pavé jusqu'au bout. Toute réflexion, conseil ou autre seront bien sur les bienvenues.
Portez vous bien...et soyez heureux !
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- Inscription : dim. juil. 03, 2005 7:27 pm
Que dire, c'est toujours navrant et triste d'entendre des histoires comme la tienne...
Ce qu'il faut que tu comprennes je pense c'est que tes parents sont des individus à part entière, "papa" et "maman" n'étant que des étiquettes, tout comme on peut en mettre à tout le monde !
Le fait est qu'il faut réussir à outre ces étiquettes et à bien assimiler qu'étant des individus à part entière ils peuvent aussi bien être "merveilleux" qu'agir comme les derniers des "abrutis" (encore des étiquettes).
Tu n'as strictement rien à te reprocher, comme tu l'as écris tu as suffisamment morflé pour quelque chose sur lequel tu n'as pas le moindre contrôle, n'est-ce pas déjà plus que suffisant ??
J'ai cru comprendre que tu as un copain, c'est une bonne nouvelle ! ! En plus ça peut te faire une bonne raison de t'éloigner du giron familiale. Pour l'instant c'est la politique de l'autruche chez toi, le fameux consensus du "Tant que tu n'en parles pas on fait comme si tout allait dans le meilleur des mondes" mais ne te leurres pas, tôt ou tard tu seras amener à crever à nouveaux l'abcès quitte à devoir prendre des décisions radicales pour ton propre bien.
En espérant t'avoir été d'une aide quelconque et au plaisir de te lire
Ce qu'il faut que tu comprennes je pense c'est que tes parents sont des individus à part entière, "papa" et "maman" n'étant que des étiquettes, tout comme on peut en mettre à tout le monde !
Le fait est qu'il faut réussir à outre ces étiquettes et à bien assimiler qu'étant des individus à part entière ils peuvent aussi bien être "merveilleux" qu'agir comme les derniers des "abrutis" (encore des étiquettes).
Tu n'as strictement rien à te reprocher, comme tu l'as écris tu as suffisamment morflé pour quelque chose sur lequel tu n'as pas le moindre contrôle, n'est-ce pas déjà plus que suffisant ??
J'ai cru comprendre que tu as un copain, c'est une bonne nouvelle ! ! En plus ça peut te faire une bonne raison de t'éloigner du giron familiale. Pour l'instant c'est la politique de l'autruche chez toi, le fameux consensus du "Tant que tu n'en parles pas on fait comme si tout allait dans le meilleur des mondes" mais ne te leurres pas, tôt ou tard tu seras amener à crever à nouveaux l'abcès quitte à devoir prendre des décisions radicales pour ton propre bien.
En espérant t'avoir été d'une aide quelconque et au plaisir de te lire

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- Inscription : mer. août 26, 2009 10:29 am
ben moi je te le dis "tu as été courageux, Thomas" mais tu ne dis pas si ça t'a soulagé de faire ton co à tes parents, ce jour-là...Après ça se complique, tes parents réagissent mal, mais n'est-ce pas LEUR problème finalement? Ils vont y arriver, fais-leur confiance, vis ta vie, essaie d'être heureux et alors ta mère le sera (je suis une mère d'un fils unique, et moi, je suis heureuse quand je le vois heureux, sinon, ben je me demande en effet si j'ai foiré qqe chose)...Toi heureux, équilibré près de ton copain, voilà qui ne peut que rendre heureux autour de toi...Et si tu lâches ds la conversation que tu pourrais qd même p-ê envisager la paternité*,plus tard, ben je crois qu'ils seraient tt à fait rassurés! car un fils unique, c'est ta descendance qui est remise en question...
*si tu en as envie?
*si tu en as envie?
Ton post me fait froid dans le dos
Tu as été trés courageux quoi qu'il arrive de supporter ça! Et je comprend le fait que tu sois encore moins bien aujourd'hui s'autant plus si ta relation était fusionnelle avec tes parents avant..
On ne peut te conseiller que d'aller de l'avant.. Laisses tout ça derrière toi! Tout ne peut pas se passer comme on en a envie dans la vie, il faut faire avec désormais. Peut-être qu'à la longue tes parents l'accepteront une fois pour toute.
Mais je pense que tu as bien fait de ne pas répondre, réagir + violement quand ils t'ont sorti toute sorte d'horreur. Tu ne t'es pas rabaissé à leur niveau. Est ce que vous en avez parlé + sérieusement déjà? Les raisons qui fondent leur rejet, leur dégout? La meilleure arme pour se défendre ça reste la parole: expliquer les choses, montrer que la vie ne s'arrête pas pour autant et que tu continues à les aimer toi.
Je suis désolé que ca se soit si mal passé
Tous ceux qui ont un CO programmé tremble un peu en lisant ton témoignage.. Mais au moins tu n'es plus obligé de mentir aujourd'hui même si c'est douloureux. Avec le temps, ça s'arrangera 


Tu as été trés courageux quoi qu'il arrive de supporter ça! Et je comprend le fait que tu sois encore moins bien aujourd'hui s'autant plus si ta relation était fusionnelle avec tes parents avant..
On ne peut te conseiller que d'aller de l'avant.. Laisses tout ça derrière toi! Tout ne peut pas se passer comme on en a envie dans la vie, il faut faire avec désormais. Peut-être qu'à la longue tes parents l'accepteront une fois pour toute.
Mais je pense que tu as bien fait de ne pas répondre, réagir + violement quand ils t'ont sorti toute sorte d'horreur. Tu ne t'es pas rabaissé à leur niveau. Est ce que vous en avez parlé + sérieusement déjà? Les raisons qui fondent leur rejet, leur dégout? La meilleure arme pour se défendre ça reste la parole: expliquer les choses, montrer que la vie ne s'arrête pas pour autant et que tu continues à les aimer toi.
Je suis désolé que ca se soit si mal passé


Salut Thomas,
oui tu as été courageux d'affronter ces moments alors que toi même n'allait pas si bien que ça. Je suis navrée de la réaction de tes parents après l'annonce de ton homosexualité. Mais j'ai une question pour toi. Est ce que tu vas bien? Aujourd'hui, en dehors de ce qui se passe avec tes parents, est ce que tu vas bien avec ton homosexualité? Est ce que si tes parents ne réagissaient pas mal ou s'ils ne le savaient pas tu serais heureux?
Je crois qu'une des clés est là et je rejoins Amélie là dessus, l'important pour des parents est quand même la plupart du temps de voir leurs enfants heureux, d'autant plus quand l'enfant est unique. Je crois que le fait que ton coming out ait été fait au milieu d'une dépression n'a sans doute pas arrangé la vision de tes parents de l'homosexualité. Ce qu'il va falloir réussir à faire après tout ça, c'est leur montrer que ta vie est belle, que tu es exactement comme tout le monde, heureux et épanoui, même si tu es gay. Ils finiront par dépasser leurs clichés de base sur l'homosexualité à force d'y être confrontés et aussi s'ils éprouvent le besoin de se renseigner dessus (la brochure contact est fantastique pour ça), mais s'ils s'imaginent que c'est elle qui te rend malheureux, ils ne l'accepteront pas. Le fait de te voir mal les confortera dans leur idée que l'homosexualité est à la base de tous les maux et qu'ils ont raison de tout faire pour te faire dévier de ta route, pour ton propre bonheur. A toi de leur démontrer que c'était le secret qui te rendait malheureux et non ton orientation sexuelle.
Bon courage en tout cas.
Des bises.
oui tu as été courageux d'affronter ces moments alors que toi même n'allait pas si bien que ça. Je suis navrée de la réaction de tes parents après l'annonce de ton homosexualité. Mais j'ai une question pour toi. Est ce que tu vas bien? Aujourd'hui, en dehors de ce qui se passe avec tes parents, est ce que tu vas bien avec ton homosexualité? Est ce que si tes parents ne réagissaient pas mal ou s'ils ne le savaient pas tu serais heureux?
Je crois qu'une des clés est là et je rejoins Amélie là dessus, l'important pour des parents est quand même la plupart du temps de voir leurs enfants heureux, d'autant plus quand l'enfant est unique. Je crois que le fait que ton coming out ait été fait au milieu d'une dépression n'a sans doute pas arrangé la vision de tes parents de l'homosexualité. Ce qu'il va falloir réussir à faire après tout ça, c'est leur montrer que ta vie est belle, que tu es exactement comme tout le monde, heureux et épanoui, même si tu es gay. Ils finiront par dépasser leurs clichés de base sur l'homosexualité à force d'y être confrontés et aussi s'ils éprouvent le besoin de se renseigner dessus (la brochure contact est fantastique pour ça), mais s'ils s'imaginent que c'est elle qui te rend malheureux, ils ne l'accepteront pas. Le fait de te voir mal les confortera dans leur idée que l'homosexualité est à la base de tous les maux et qu'ils ont raison de tout faire pour te faire dévier de ta route, pour ton propre bonheur. A toi de leur démontrer que c'était le secret qui te rendait malheureux et non ton orientation sexuelle.
Bon courage en tout cas.
Des bises.
Je plussoie Moniiique et que rajouter après ?
Thomas, tu as été très courageux. Et maintenant, il faut te débarrasser de toute forme de culpabilité : t'es PD, tu n'y peux rien, tes parents ont des réactions terriblement négatives et te le font payer en tombant en dépression (oui, je soupçonne un côté "regarde comme tu me tues, c'est de ta faute !" de la part de ta mère
) tu n'y peux rien !
L'être humain n'avait qu'à être standardisé et tous les parents ouverts d'esprit !
C'est pas le cas ? Ben on fait ce qu'on peut, alors !
Tu as l'air d'avoir remonter suffisamment la pente, alors profite du soleil : vis tes amours au grand air et tout va se calmer.

Thomas, tu as été très courageux. Et maintenant, il faut te débarrasser de toute forme de culpabilité : t'es PD, tu n'y peux rien, tes parents ont des réactions terriblement négatives et te le font payer en tombant en dépression (oui, je soupçonne un côté "regarde comme tu me tues, c'est de ta faute !" de la part de ta mère

L'être humain n'avait qu'à être standardisé et tous les parents ouverts d'esprit !
C'est pas le cas ? Ben on fait ce qu'on peut, alors !
Tu as l'air d'avoir remonter suffisamment la pente, alors profite du soleil : vis tes amours au grand air et tout va se calmer.


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- Inscription : ven. avr. 30, 2010 10:18 pm
Tout à fait Monique. La souffrance a été de cacher mon homosexualité des années et leur réaction à la suite de mon CO, mais JAMAIS le fait d'être gay ne m'a fait souffrir. Mais eux le croient encore un peu je crois...mais vu que les dialogues sont limités...j'éspère leur faire comprendre une bonne fois pour toute un jour.moniiique a écrit :Salut Thomas,
oui tu as été courageux d'affronter ces moments alors que toi même n'allait pas si bien que ça. Je suis navrée de la réaction de tes parents après l'annonce de ton homosexualité. Mais j'ai une question pour toi. Est ce que tu vas bien? Aujourd'hui, en dehors de ce qui se passe avec tes parents, est ce que tu vas bien avec ton homosexualité? Est ce que si tes parents ne réagissaient pas mal ou s'ils ne le savaient pas tu serais heureux?
Je crois qu'une des clés est là et je rejoins Amélie là dessus, l'important pour des parents est quand même la plupart du temps de voir leurs enfants heureux, d'autant plus quand l'enfant est unique. Je crois que le fait que ton coming out ait été fait au milieu d'une dépression n'a sans doute pas arrangé la vision de tes parents de l'homosexualité. Ce qu'il va falloir réussir à faire après tout ça, c'est leur montrer que ta vie est belle, que tu es exactement comme tout le monde, heureux et épanoui, même si tu es gay. Ils finiront par dépasser leurs clichés de base sur l'homosexualité à force d'y être confrontés et aussi s'ils éprouvent le besoin de se renseigner dessus (la brochure contact est fantastique pour ça), mais s'ils s'imaginent que c'est elle qui te rend malheureux, ils ne l'accepteront pas. Le fait de te voir mal les confortera dans leur idée que l'homosexualité est à la base de tous les maux et qu'ils ont raison de tout faire pour te faire dévier de ta route, pour ton propre bonheur. A toi de leur démontrer que c'était le secret qui te rendait malheureux et non ton orientation sexuelle.
Bon courage en tout cas.
Des bises.
Merci zphyr pour ta positive attitude ^^
Merci amélie-sens : oui tu as raison c'est eux qui ont un problème (sans vouloir être méchant), on me l'a dit 100 fois mais j'ai mis du temps à le comprendre. Et oui une descendance...pourquoi pas !
Par contre figure toi que j'ai su, à de nombreuses reprises, qu'ils considéraient avoir eu une attitude tout à fait normale, une réaction classique et que je n'avais vraiment pas à me plaindre d'eux. Eux pensent
encore que j'ai eu de la chance d'avoir des parents ouverts...(si, si...)
à McPhee : Je pense qu'ils sont dans l'ignorance de ce qu'est l'homosexualité, surtout mon père. Pourtant ils sont éduques, de gauche, et pas cathos, donc tu vois ils remplissent certains critères qui laissent à penser qu'ils sont plutôt open sur le sujet (si tant est qu'il en existe)...mais quand il s'est agit de leur fils, ça a été la psychose. Ma mère connait des homos, je pense que elle ça a plutôt été sa fragilité psychique qui lui a fait "peter un cable", mon père lui n'en connait aucun, au début j'ai eu droit au traditionnel "Je vais te changer". Maintenant je crois qu'il est résigné et qu'il se persuade que ça me passera.
En tout cas merci à tous pour vos réactions, ça m'a fait plaisir de lire tout ça.
Par contre j'aimerai vous poser deux questions qui m'ont taraudé depuis des mois :
Est ce normal que je leur en veuille autant ? Même si j'essaie de pas le montrer. Aurais-je du être plus radical dès le début et ne pas supporter tout ce qu'ils m'ont fait subir (dans les actes et dans les mots) ?
C'est normal. Le seul truc, c'est que ça ne doit pas te détruire : le mieux est de laisser tout retomber et de se dire : "bon, c'est passé, maintenant je m'en fous !" mais parfois, on n'y arrive pas. et ça pèse. Et si c'est le cas, un petit tour chez le psy peut aider à se débarrasser de ce boulet.gariguette a écrit : Par contre j'aimerai vous poser deux questions qui m'ont taraudé depuis des mois :
Est ce normal que je leur en veuille autant ? Même si j'essaie de pas le montrer. Aurais-je du être plus radical dès le début et ne pas supporter tout ce qu'ils m'ont fait subir (dans les actes et dans les mots) ?
Tu aurais pu te protéger plus, mais tu ne peux pas refaire le passé. Cette question est bien inutile ! tu aurais dû surtout te déclarer plus tôt, mais là encore, on fait ce qu'on peut (et c'est déjà beaucoup !

C'est dur de se protéger de ses parents. Ça s'appelle couper le cordon, et on met souvent du temps à le faire, quand on y arrive, surtout quand on est fils unique (je partage cette caractéristique, je connais la pression, ou plutôt je l'ai connue mais j'ai décidé que ce n'était pas mon problème, c'était leur décision de n'avoir qu'un enfant).
En vouloir à ses parents ne réglera rien mais c'est une étape, il faut surtout apprendre à séparer ses intérêts des leurs, à exister ailleurs que dans leur regard, et ce n'est pas facile. Faut aussi commencer par vivre ailleurs...
Quant au passé, laisse le à sa place naturelle : derrière toi, et va de l'avant ; les regrets sont inutiles.
Bon courage.
En vouloir à ses parents ne réglera rien mais c'est une étape, il faut surtout apprendre à séparer ses intérêts des leurs, à exister ailleurs que dans leur regard, et ce n'est pas facile. Faut aussi commencer par vivre ailleurs...
Quant au passé, laisse le à sa place naturelle : derrière toi, et va de l'avant ; les regrets sont inutiles.
Bon courage.