Mon (triste) coming out ! Merci de vos remarques, conseils..

[Rusalka]

(oui, je soupçonne un côté "regarde comme tu me tues, c'est de ta faute !" de la part de ta mère )

J'ai connu ça Tout d'un coup, tous leurs malheurs étaient de ma faute.
Je pense qu'il ne faut pas que tu leurs accordes plus d'importance qu'ils ne méritent, comme l'a très justement écrit Pygargue.
Tu as déjà des difficultés personnelles, il est beaucoup plus sain pour toi de te concentrer sur tes soucis que sur ceux des autres, surtout s'ils sont bornés !

En tout cas, je te souhaite bon courage !

[gariguette]

Merci rusalka. J'ai parcouru ton topic, malheureusement assez triste. Je pense pas quand même qu'ils en arriveront là. Merci pour tes encouragements et bonne continuation pour toi aussi.

[Darou]

Salut


Pour répondre à ce que tu décris :

Je suis sur le cul (on me pardonnera l'expression)
Et en même temps tu ne me rassures pas vraiment :

Je suis quasiment dans la même situation que toi il y a un an.

Je mène une double vie intérieure (vu que j'ai fait mon co a une seule personne et que ca se passe moyen) Je suis hetero pr tout le monde (même mes amis qui doivent qd même s'en douter) et ma famille s'en doute aussi (pas de petite amis en 23 ans c'est louche )

Ma mère m'a aussi tendu le même genre de perches (des arbres même) et mon père se désespère de plus en plus ouvertement de ne pas voir de descendance en vue...

Petit +, j'ai un frère, mais il est un peu brouillé avec mes parents et dis ne pas vouloir d'enfant -> retour au père

Et moi aussi, finissant mes études je suis en train de craquer (j'ai vendalisé cette année je sais pas comment je vais faire) j'ai pris rdv chez un psy mais je n'ai pas eu le courage d'y aller... Et ce que tu dis ne me rassures pas vraiment :s

J'aurais pu (dû ?) faire un post rien qu'a moi mais je n'ai pas osé jusqu'à lire ton sujet... si semblable que ca m'en fout les getons (surtout que ça ne s'est apparement pas bien passé)

Bref si jamais tu as des conseils (demander des conseils sur le post d'un autre c'est osé je sais ) avant que je mette définitivement ma vie en l'air je suis preneur... Notement pour la partie psy parce que je tiendrais plus bien longtemps.


Merci, et je te souhaite bon courage !


[edit] En me relisant, je trouve que ca fait effectivement un peu minable de demander de l'aide sur le sujet d'un autre, bon je laisse mais je vais ouvrir un post a moi...le temps de l'ecrire sur mon téléphone (en passant, excusez les fautes). Pour ma défense, c'est vraiment le post a thomas/guarigette qui m'a servi de déclencheur


Darou, qui craque.

[gariguette]

Salut darou. Si mon post t'a servi de déclic pour raconter ton histoire, au moins il aura servi à quelque chose

Difficile de donner des conseils à partir d'une histoire forcément "unique". Rien ne dit que ça se passerait mal pour toi et peut être que tu y trouverais un soulagement immense si tes parents réagissaient bien.

Pour ma part j'ai fait mon CO sous une énième pression de ma mère alors que j'étais au bord des larmes --> à éviter je pense. Mais on m'a eu à "l'émotion" au bout de plusieurs années et maintenant je m'en veux d'avoir cédé de cette façon. Je sais pas si ta mère est fragile psychologiquement, la mienne l'était et elle a basculé dans le désespoir en oubliant toutes les "promesses" qu'elle m'avait faites. Donc prends ce paramètre en compte aussi. Ensuite le pire pour moi ça a été le fait que je n'avais jamais coupé le cordon avec mes parents donc leur déception a été proportionelle à l'attachement excessif qu'ils avaient envers moi.

Faut que tu pèses le pour et le contre, chaque situation est unique. Moi un an après je regrette, rien ne dit que ça serait ton cas. En tous les cas je pense qu'il faut que tu l'affirmes de manière positive, dans un moment ou tu te sens bien. Sinon ils risquent de mettre l'homosexualité sur le compte de ton "mal être" et de la rejeter, ou du moins de l'ignorer. En tout cas ne fait pas ton CO pour faire ton CO...

Pour l'aide psy, pour ma part, je m'y suis mis trop tard. Ca fait déjà 2 ou 3 ans que je sentais que quelque chose n'allait pas. Je me sentais pas triste, mais j'avais plus aucun allant, envie de rien, plus envie de bosser alors que j'avais toujours été bosseur. De moins en moins envie de voir mes amis. Si t'es dans cette situation, essaie peut être d'aller voir un psychologue (ou psychiatre : médecin et remboursé) pour vider ton sac un peu, et n'hésite pas à en faire plusieurs avant de trouver le bon. Si tu veux un conseil là dessus : j'ai passé 6 mois avec un psy qui ne faisait que m'écouter. Au début je pensais que ça me soulageait mais au final je me suis rendu compte que ça ne m'avait pas fait beaucoup avancer. Quand on est dans notre situation on a quand même besoin de quelques clefs, de quelques conseils, quelqu'un qui t'aide à t'affirmer et à reprendre confiance en toi, donc choisis quelqu'un qui te parle un minimum. Mais ne traine pas. Moi j'ai trainé et ça m'a fait foirer la fin de mes études, même si les conséquences au final sont pas "dramatiques" pour ma part.

Voilà, j'éspère t'avoir un peu éclairé.

Hésite pas si tu as d'autres questions, içi ou en mp.

Bises. Thomas

[PatFrance71]

J'ai quelques remarques à faire.

Tu dis que, si tu pouvais revenir en arrière, tu ne le referais pas ou dans plusieurs années. Mais crois-tu que la réaction dee tes parents aurait été différente ? Personnellement, je ne le crois pas.

Concernant la culpabilité que tu ressens, tu dis qu'on t'a dit 100 fois que tu n'as pas à te sentir coupable. Eh bien je serais le 101ème à te le dire. Ta mère t'a quand même menti, d'ailleurs deux fois. Si j'ai bien compris, ce sont ses mensonges qui ont déclenché ton coming-out. Ce qui est arrivé à ta mère, c'est la conséquence de ses mensonges, non de tes actes. Est-ce que j'ai tort si je dis que, si elle ne t'avait pas tendu de perche, tu t'y serais pris autrement, notamment pour éviter ce qui est arrivé ?

Le fait que tu en veuilles à tes parents est normal. Moi aussi j'en ai voulu à mes parents à cette époque. Surtout à ma mère qui a ouvert mon courrier sans me le demander et qui, de ce fait, m'a obligé à commencer mon coming-out.

Enfin, concernant le psy et les cachets (attention à la dépendance), je ne suis pas sûr que c'est ce qu'il y a de mieux. Je préfère en parler à mes amis. Les vrais. Ceux qui ont prouvé que l'on peut compter sur eux et à qui j'ai prouvé qu'ils peuvent compter sur moi. Curieusement, c'est avec une femme que je parle le plus facilement de sexe (on a eu d'ailleurs de bonnes crises de rire).

Ces remarques sont basées sur ton histoire. Je me peux que me faire une représentation et je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants.

Bonne continuation !!!

Ben alors, je suis toujours aussi bavard !!!

[Asclepios]

Salut gariguette,

Ton post et celui de Darou m'ont beaucoup touchés, car je me retrouve complètement dans ce que que vous écrivez.

Pour ma part j'ai 25 ans et je vis chez mes parents. Je suis "confortablement" installé dans mon petit placard, par la force de l'habitude et par lâcheté aussi, les mensonges par omission, les non dits, la double vie intérieure... En te lisant j'ai reçu une grande claque dans la gueule, parceque la réaction de tes parents, c'est exactement celle que je redoute de la part des miens si je leur parlais de ma gayttitude. Même si je sais qu'il est impossible de prévoir l'attitude de ses proches dans ces circonstances, ce que je sais de l'opinion qu'ils ont des homosexuels et celle de mon parternel en particulier m'incitent à me taire et à jouer au fils parfait.

Dans l'épreuve que tu as affronté en leur révélant ton homosexualité et dans la souffrance que tu décris, je ne peux m'empêcher de voir un peu d'espoir. C'est que ta vie d'avant ton coming out tu te consumais à petit feu dans la double vie, les non dits. Et au final où celà t'aurait-il mené ? C'est facile de dire ça dans ma situation et c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité. Mais c'est justement ce courage qui me manque, celui de me mettre un énorme coup de pied au cul et de me jeter dans le vide. C'est exactement la sensation à laquelle je pense pour mon coming out auprès des parents, un espèce de saut dans le vide, sans trop savoir si le parachute s'ouvrira. Tu as choisis de sauter et de crever l'abcès au lieu de te détruire doucement mais surement en sauvant les apparences et c'est tout à ton honneur.

J'espère que ce qui a commencé pour toi comme un drame antique se finira en bon film hollywoodien où tout le monde est heureux à la fin.

Merci pour ce témoignage et courage !

Bises.

[stalonie]

bonjour ,
je passe sur le tard , mais je te comprend ,le mien c est egalement tres mal passé !ma mére a également promis de ce taire et resultat des courses , eh bien plus personne ne se parle !malgré cela je pars sur le principe que l on a droit d etre heureux et heureuse que cela leurs plaisent ou non!!!
j ai tenter differente approche pour les inviter a rencontrée ma compagne ,mais rien ni fait ils restent sur leurs position !mais bon je fais ma vie et en juin on sera officielement pacser pour notre grand bonheur.
fais ta vie et sois heureux beaucoup de bonheur a toi kiss

[gariguette]

Merci pour vos réactions.

A asclepios : j'espère que mon poste t'as pas trop traumatisé ! Sache quand même que ma mère était dans une periode de fragilité ce qui a exacerbé complètement les réactions. Peut être ce n'est pas le cas de ta propre mère. Je veux surtout pas que mon histoire dissuade certains de se liberer de ce poids.

Pour prolonger ma petite histoire personelle : une note d'espoir récente : mon oncle qui est très proche de moi m'a appelé recemment car il a appris mon coming out par l'intermédiaire de ma mère (decidemment elle l'aura dit à tout le monde tout en me maintenant l'inverse...). Sa réaction fut la suivante "Je m'en doutais. On t'aime toujours autant, tu restes le même et ça ne change absolument rien pour moi". Il a rajouté, poliment et avec des mots pesés qu'il désapprouvait fortement la réaction de mes parents et ce qu'ils m'ont fait subir et qu'il s'emploierait à ce que ça change car selon lui je pourrais jamais être totalement heureux et libéré sans l'acceptation de mes parents. Cet appel m'a beaucoup touché et soulagé. Le connaissant, ça ne m'a pas véritablement surpris et je lui en suis reconnaissant vraiment. J'espère maintenant que ça n'engendrera pas des tensions dans la famille.

[oliviero]

salut ton histoire m'a rappelé tellement de choses sur mon propre coming out. ça fait 3ans déjà, ça a été un cataclysme pour ma mère et mes sœurs.

Ma mère m'a tout fait, elle a essayé de me rayer de sa vie, puis elle a décide que j'allais changer, puis ensuite elle est devenue cardiaque à cause de moi, tellement elle ne supportait pas mon homosexualité que cela a fragilisé son cœur.

Bref elle a tout fait pour que je me sente coupable, mais paradoxalement plus elle essayait plus j'étais détermine à assumer moi qui était resté dans le placard pendant plus de 10 ans

Aujourd'hui on ne parle pas de ma vie privée. Étant très croyante elle a essayé de savoir si j'avais changé je lui fais comprendre que non et je ne m'étends pas sur le sujet.

Tu devrais être fier de ce que tu as accompli, ça demande force et courage. Les parents font ce qu'ils peuvent mais c'est pas évident pour eux, c'est à toi de te montrer déterminer

C'est normal que tu leur en veuilles même si au départ tu comprends leur réaction. Moi aussi j'ai ressenti de la colère envers ma mère même si je pouvais la comprendre.

Je pense que seul le temps et un dialogue vont améliorer les choses. Mais un conseil reste droit dans tes bottes ne regrette rien le temps n'aurait pas forcément améliorer les choses.

J'espère que les choses vont s'arranger

[osdepoulet]

Que de lecture triste...
Quel courage!
Je suis dépassé, moi qui est eu un coming out assez facile...
Si je pouvais t'envoyer tout l'amour et la force de mes proches je le ferai oh oui sans problème!
Inscrit depuis peu sur ce forum j'en profite pour féliciter aussi toutes ces personnes qui par leurs mots essaient de te réconforter....
Loin de tout et pourtant si gentils...
Vous êtes tous très "beaux"!