Je me sens pas bien en fille...
Re: Je me sens pas bien en fille...
Dans le fond je trouve ça super chouette d'avoir testé les trois étapes.
Perso, je me voudrais androgyne...et ça me plairait de faire ce chemin la. Mébon. En général en fait les lesbiennes ne se plaignent pas que l'autre ait des seins. Si je n'en avais pas je ne suis pas certaine que ce serait un frein par ailleurs, mais bon... ils existent donc on va pas y toucher... on s'y fait.
Mais c'est clair que si j'avais que ça à foutre, je ferais plein de sport, un régime et je ferais tout pour avoir une carrure de gars ou plus proche en tout cas du gars avec un minimum de nichons! ^^
Il se trouve que la vie me porte plus vers l'écriture et le boulot en tout cas actuellement. Si j'avais l'aisance financière, je pense que les choses seraient différentes au niveau de l'exploitation de mon temps de vie!
Perso, je me voudrais androgyne...et ça me plairait de faire ce chemin la. Mébon. En général en fait les lesbiennes ne se plaignent pas que l'autre ait des seins. Si je n'en avais pas je ne suis pas certaine que ce serait un frein par ailleurs, mais bon... ils existent donc on va pas y toucher... on s'y fait.
Mais c'est clair que si j'avais que ça à foutre, je ferais plein de sport, un régime et je ferais tout pour avoir une carrure de gars ou plus proche en tout cas du gars avec un minimum de nichons! ^^
Il se trouve que la vie me porte plus vers l'écriture et le boulot en tout cas actuellement. Si j'avais l'aisance financière, je pense que les choses seraient différentes au niveau de l'exploitation de mon temps de vie!
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Re: Je me sens pas bien en fille...
Pour l'avoir vécu c'est davantage une question de temps que d'aisance financière puisque lorsqu'on est bien informés sur les modalités et que l'on effectue les démarches nécessaires pour obtenir des remboursements, c'est quand même pas mal pris en charge.
Mais effectivement ça prend du temps, ça fait perdre du temps aussi. Et ça a sans doute également pesé dans ma décision de "retour en arrière" même si evidemment ce n'est pas un retour en arrière total.
Pour répondre brièvement à ton message, je pense que quand on a un problème d'identité et qu'on pense pouvoir s'en débrouiller autrement qu'avec des modifications physiques et une demande à l'entourage d'une considération différente (ce qui est une chose très difficile), il faut justement surtout se réfugier dans ce qui nous éloigne de cette "tentation" (envie? besoin? nécessité?)
D'autant plus qu'ici tu ne parles pas de problème d'identité qui engendrerait un réel handicap au quotidien mais de désir d'androgynie, ce qui est quand même différent. Même si ça ne veut pas dire que ce n'est pas légitime hein, je pense pas qu'on puisse établir de hiérarchie c'est pas du tout ce que je cherche à dire ici.
D'ailleurs il existe des femmes qui font des mastectomies par pur esthetisme, j'en connais deux qui ont fait ça.
Et puis chacun l'image de son propre corps et bien sûr une modification physique, nimporte laquelle, est toujours liée à l'identité à un certain niveau. Pour parler de moi, je suis, dans une certaine mesure, très contente d'avoir mon torsounet maintenant.
Mais dans mon cas, ce n'était pas uniquement une volonté de modifier mon apparence mais bien un sentiment de mal être réel par rapport au fait d'être de sexe féminin physiquement et socialement et de me reconnaître davantage dans le sexe opposé, c'était vraiment un mal être epidermique au départ même si ça a évolué au fil du temps.
A mon sens, réussir à s'accepter même si ça passe par une certaine résignation, trouver un compromis et essayer de se "réfugier" et mieux se réaliser dans autre chose est la meilleure solution de gérer tout ça.
Car je crois que c'est toujours la solution la moins pire que l'on choisit lorsque l'on est trans ou atteint d'un problème d'identité de genre, c'est jamais la solution miracle. C'est contraignant de devoir prendre des médicaments à vie, de devoir avoir un suivi médical à vie, de devoir toujours justifier des traces du passé...ect
Mais effectivement ça prend du temps, ça fait perdre du temps aussi. Et ça a sans doute également pesé dans ma décision de "retour en arrière" même si evidemment ce n'est pas un retour en arrière total.
Pour répondre brièvement à ton message, je pense que quand on a un problème d'identité et qu'on pense pouvoir s'en débrouiller autrement qu'avec des modifications physiques et une demande à l'entourage d'une considération différente (ce qui est une chose très difficile), il faut justement surtout se réfugier dans ce qui nous éloigne de cette "tentation" (envie? besoin? nécessité?)
C'est pourquoi je pense que ça, c'est très bien. Encore une fois ce n'est qu'un avis personnel car chaque cas est différent mais je pense que pour ma part ça me convient de me réfugier aussi dans l'intellect.lulu galipette a écrit :Il se trouve que la vie me porte plus vers l'écriture et le boulot en tout cas actuellement.
D'autant plus qu'ici tu ne parles pas de problème d'identité qui engendrerait un réel handicap au quotidien mais de désir d'androgynie, ce qui est quand même différent. Même si ça ne veut pas dire que ce n'est pas légitime hein, je pense pas qu'on puisse établir de hiérarchie c'est pas du tout ce que je cherche à dire ici.
D'ailleurs il existe des femmes qui font des mastectomies par pur esthetisme, j'en connais deux qui ont fait ça.
Et puis chacun l'image de son propre corps et bien sûr une modification physique, nimporte laquelle, est toujours liée à l'identité à un certain niveau. Pour parler de moi, je suis, dans une certaine mesure, très contente d'avoir mon torsounet maintenant.

Mais dans mon cas, ce n'était pas uniquement une volonté de modifier mon apparence mais bien un sentiment de mal être réel par rapport au fait d'être de sexe féminin physiquement et socialement et de me reconnaître davantage dans le sexe opposé, c'était vraiment un mal être epidermique au départ même si ça a évolué au fil du temps.
A mon sens, réussir à s'accepter même si ça passe par une certaine résignation, trouver un compromis et essayer de se "réfugier" et mieux se réaliser dans autre chose est la meilleure solution de gérer tout ça.
Car je crois que c'est toujours la solution la moins pire que l'on choisit lorsque l'on est trans ou atteint d'un problème d'identité de genre, c'est jamais la solution miracle. C'est contraignant de devoir prendre des médicaments à vie, de devoir avoir un suivi médical à vie, de devoir toujours justifier des traces du passé...ect
Re: Je me sens pas bien en fille...
Eh ben ! Je vais pas m'étaler, par manque de temps, et peut-être de mots, mais tout de même, c'est une histoire énorme que tu as là. Tu es passée par plein d'étapes difficiles, tu as eu le courage de te poser les questions, d'agir, et le courage de revenir vers ton genre d'origine alors que "le plus dur" était fait dans l'autre sens. J'imagine que ça n'a pas été facile, mais tu as pris tes décisions et tu as l'air de les assumer, alors rien que pour ça, chapeau.
Re: Je me sens pas bien en fille...
Salut Juliette.
Je suis passée ce matin en coup de vent, j'ai commencé à lire le premier message et j'ai zapé directement sur le dernier que je n'ai pu lire entier que ce soir...
Je dois t'avouer que toute la journée, j'ai pensé à toi, et je t'ai enviée d'avoir osé franchir le cap !
Sans réécrire mon topic ici, je me suis posée la question de comment aurait été ma vie, si ado, j'avais eu le courage de regarder mes parents en face et leur dire que je voulais devenir une fille !
Ce soir j'ai lu attentivement ton retour et toutes les douloureuses étapes que tu as traversées, j'en suis bouleversée pour toi !
J'admire ton courage et ta détermination, ta personnalité sans laquelle tu te ferais bouffer, et tes choix !
Ce que je ne comprends pas, en revanche c'est comment les psy ( qui sont censés être sûrs de leurs décisions pour qu'il n'y ait pas de regret, de retour en arrière voire même de suicide de trans qui ne supportent pas plus leur nouveau corps que l'ancien...) ont pu te donner la possibilité de te faire opérer ?
Ce n'est pas une critique envers toi, c'est simplement une question !
Quoi qu'il en soit, ça me laisse encore plus perplexe sur mon propre avenir...
Mais je t'admire, encore une fois et je te souhaite de trouver le Bonheur que tu mérites !
Je te fais plein de gros bisous !
Je suis passée ce matin en coup de vent, j'ai commencé à lire le premier message et j'ai zapé directement sur le dernier que je n'ai pu lire entier que ce soir...
Je dois t'avouer que toute la journée, j'ai pensé à toi, et je t'ai enviée d'avoir osé franchir le cap !
Sans réécrire mon topic ici, je me suis posée la question de comment aurait été ma vie, si ado, j'avais eu le courage de regarder mes parents en face et leur dire que je voulais devenir une fille !
Ce soir j'ai lu attentivement ton retour et toutes les douloureuses étapes que tu as traversées, j'en suis bouleversée pour toi !
J'admire ton courage et ta détermination, ta personnalité sans laquelle tu te ferais bouffer, et tes choix !
Ce que je ne comprends pas, en revanche c'est comment les psy ( qui sont censés être sûrs de leurs décisions pour qu'il n'y ait pas de regret, de retour en arrière voire même de suicide de trans qui ne supportent pas plus leur nouveau corps que l'ancien...) ont pu te donner la possibilité de te faire opérer ?
Ce n'est pas une critique envers toi, c'est simplement une question !
Quoi qu'il en soit, ça me laisse encore plus perplexe sur mon propre avenir...
Mais je t'admire, encore une fois et je te souhaite de trouver le Bonheur que tu mérites !
Je te fais plein de gros bisous !
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Re: Je me sens pas bien en fille...
Salut,
A aucun moment dans mon message je n'ai parlé d'erreur parce que je considère justement que ce n'en est pas une, j'avais réellement besoin de passer par cette transition, transition identitaire qui a également été une transition entre deux étapes de ma vie d'ailleurs.
Je me suis simplement rendu compte au bout d'un certain temps que cette vie de suivi médical et ce sentiment d'incomplétude me pesait malgré l'aspect social plutôt satisfaisant. A cela s'est ajouté une reflexion sur le genre et sur la manière de vivre mon identité, étant donné que c'est parce que je me sentais mieux grâce à l'avancée de ma transition que j'ai pu justement prendre du recul et reflechir à ce que je voulais vraiment ou du moins, comme je l'ai déjà dis, à ce qui me conviendrait le mieux, ce qui serait le meilleur compromis à ce problème d'identité que je me traîne depuis ma naissance. De toute façon, il faut se perdre pour se trouver, je crois.
Quant aux psys, ils sont humains et ne peuvent prédire l'avenir ni comment leurs patients vont évoluer. Ils n'ont aucune garantie de la même manière que nous n'avons aucune garantie de savoir ce que sera notre vie dans 10 ou 20 ans.
C'est sans doute pour cela d'ailleurs que beaucoup sont frileux pour donner leur appui pour une transition.
Trop de responsabilités pèsent déjà sur leurs épaules et c'est en plus eux que l'on devrait incriminer en cas d' "insatisfaction" ?
Non, personnellement je trouve ça absurde! Je cois que c'est à la personne qui entame la démarche de prendre ses responsabilités.
J'étais d'ailleurs très consciente de ça avant d'entrer dans le bureau d'un psy pour commencer un suivi en vue d'une transition, peut être parce que je n'accorde aucune confiance aux psys justement, le fait d'avoir dans mon tiroir une attestation tamponné qui stipule clairement que je suis atteinte du "syndrôme de benjamin" et que par conséquent une réassignation de genre avec toutes les modification que cela implique est indiquée ne me fait ni chaud ni froid.
C'est à nous de savoir ce qu'il nous faut et ce que nous voulons, je vois mal comment une tierce personne pourrait décider à notre place franchement.
A aucun moment dans mon message je n'ai parlé d'erreur parce que je considère justement que ce n'en est pas une, j'avais réellement besoin de passer par cette transition, transition identitaire qui a également été une transition entre deux étapes de ma vie d'ailleurs.
Je me suis simplement rendu compte au bout d'un certain temps que cette vie de suivi médical et ce sentiment d'incomplétude me pesait malgré l'aspect social plutôt satisfaisant. A cela s'est ajouté une reflexion sur le genre et sur la manière de vivre mon identité, étant donné que c'est parce que je me sentais mieux grâce à l'avancée de ma transition que j'ai pu justement prendre du recul et reflechir à ce que je voulais vraiment ou du moins, comme je l'ai déjà dis, à ce qui me conviendrait le mieux, ce qui serait le meilleur compromis à ce problème d'identité que je me traîne depuis ma naissance. De toute façon, il faut se perdre pour se trouver, je crois.

Quant aux psys, ils sont humains et ne peuvent prédire l'avenir ni comment leurs patients vont évoluer. Ils n'ont aucune garantie de la même manière que nous n'avons aucune garantie de savoir ce que sera notre vie dans 10 ou 20 ans.
C'est sans doute pour cela d'ailleurs que beaucoup sont frileux pour donner leur appui pour une transition.
Trop de responsabilités pèsent déjà sur leurs épaules et c'est en plus eux que l'on devrait incriminer en cas d' "insatisfaction" ?
Non, personnellement je trouve ça absurde! Je cois que c'est à la personne qui entame la démarche de prendre ses responsabilités.
J'étais d'ailleurs très consciente de ça avant d'entrer dans le bureau d'un psy pour commencer un suivi en vue d'une transition, peut être parce que je n'accorde aucune confiance aux psys justement, le fait d'avoir dans mon tiroir une attestation tamponné qui stipule clairement que je suis atteinte du "syndrôme de benjamin" et que par conséquent une réassignation de genre avec toutes les modification que cela implique est indiquée ne me fait ni chaud ni froid.
C'est à nous de savoir ce qu'il nous faut et ce que nous voulons, je vois mal comment une tierce personne pourrait décider à notre place franchement.
Re: Je me sens pas bien en fille...
je ne sais pas trop si j'ai un problème d'identité. En fait je pense que je peux vivre bien le fait de me considérer le plus souvent comme appartenant à l'autre sexe tout en habitant un corps de fille. Le truc c'est que je voudrais que le corps qu'on m'a balancé un peu par hasard corresponde un maximum à l'autre sexe... même si pas de façon intime en tout cas de manière superficielle et extérieure.
Ce n'est pas du tout le cas, parce que socialement il est quasi impossible de le faire sans devenir "trop" bizarre. En gros c'est un putain de gain de temps de ressembler à ce que la nature nous a filé en effet.... on peut sembler même attirant séduisant, sympa, et normal. Du même coup.
Ca simplifie l'existence, même si ce n'est pas satisfaisant. Mais bon... il y a tout un tas d'autres sujet de satisfaction potentielle dans la vie, et je vais me concentrer dessus.
Si j'ai un jour assez de blé pour faire deux heures de sport que j'aime par jour je m'orienterai naturellement vers un espèce d'idéal physique. Actuellement je suis méchamment à côté de la plaque!
Ce n'est pas du tout le cas, parce que socialement il est quasi impossible de le faire sans devenir "trop" bizarre. En gros c'est un putain de gain de temps de ressembler à ce que la nature nous a filé en effet.... on peut sembler même attirant séduisant, sympa, et normal. Du même coup.
Ca simplifie l'existence, même si ce n'est pas satisfaisant. Mais bon... il y a tout un tas d'autres sujet de satisfaction potentielle dans la vie, et je vais me concentrer dessus.
Si j'ai un jour assez de blé pour faire deux heures de sport que j'aime par jour je m'orienterai naturellement vers un espèce d'idéal physique. Actuellement je suis méchamment à côté de la plaque!

Re: Je me sens pas bien en fille...
Les consultations chez le(s) psychiatre(s)s et la testostérone sont pris en charge par la sécurité sociale en effet mais les opérations restent entièrement à la charge du patient (sauf si on a la chance d'avoir une super mutuelle truckitu). La plupart des FtM que je connais ont du débourser plusieurs milliers d'euros pour se faire opérer (et pas que pour une opération).Simoneveil a écrit :Pour l'avoir vécu c'est davantage une question de temps que d'aisance financière puisque lorsqu'on est bien informés sur les modalités et que l'on effectue les démarches nécessaires pour obtenir des remboursements, c'est quand même pas mal pris en charge.
[...]
A mon sens, réussir à s'accepter même si ça passe par une certaine résignation, trouver un compromis et essayer de se "réfugier" et mieux se réaliser dans autre chose est la meilleure solution de gérer tout ça.
Car je crois que c'est toujours la solution la moins pire que l'on choisit lorsque l'on est trans ou atteint d'un problème d'identité de genre, c'est jamais la solution miracle. C'est contraignant de devoir prendre des médicaments à vie, de devoir avoir un suivi médical à vie, de devoir toujours justifier des traces du passé...ect
Le problème identitaire est propre a chacun. Certaines personnes peuvent s'arranger pour vivre quand même avec leur corps de naissance (ce que tu fais) d'autres (la majorité des trans) non.
Toujours se justifier sur les "traces du passé" comme tu dis c'est un peu exagéré. A partir du moment où le changement d'état civil est fait auprès des administrations, rare sont les personnes qui vont venir te demander de justifier ton changement d'identité.
La transition FtM et MtF sont très différentes l'une de l'autre. Le parcours MtF me parait potentiellement plus complexe que celui FtM car le traitement hormonal est beaucoup plus lourd et un corps "marqué" par la testostérone est beaucoup moins "modelable" qu'un corps féminin (sous oestrogène).
Re: Je me sens pas bien en fille...
Salut !
Juju et Lulu, vous semblez vous être résignées à votre corps féminin, malgré votre envie, plus marquée chez toi Juju, de devenir un mec.
Pour le moment, vous êtes jeunes et avez la vie devant vous.
Mais qu'en sera-t-il dans quelques années ?
Que se passera-t-il quand un jour vous vous rendrez compte que ce corps n'est vraiment pas le votre ?
Moi, je me pose la question tous les jours en me regardant dans le miroir.
J'ai déjà la réponse : jamais je ne me regarde nu dans un miroir ; jamais je n'ai aimé mon corps et ma tronche ; jamais je ne supporterai de me voir vieillir ainsi.
Problèmes : je suis marié j'ai 2 enfants ; si je pars pour vivre ma vie, je rends 3 personne malheureuses. ; si je reste je me perds... Si j'attends que mes filles aient grandies, j'aurais perdu beaucoup trop de temps ( à 35 ans je crois que j'ai déjà passé la date de péremption)
Solutions ? vivre en me mentant tous les jours et en faisant semblant ? ; vivre ma vie en faisant souffrir ma famille ? ; me prendre un platane en bécane pour qu'il n'y ait aucune question , aucun reproche, aucun malaise, ma femme et mes filles feraient leur deuil sans poser de question, (après tout la mort fait partie de la vie, on part assez tôt dans ma famille pour le savoir, je ne serais pas le premier).
Ce que je regrette c'est que la médecine n'ait pas trouver de solution pour inverser les corps des gens qui se sentent mal dans leur peau... ça aurait évité bien des soucis.
Juju et Lulu, vous semblez vous être résignées à votre corps féminin, malgré votre envie, plus marquée chez toi Juju, de devenir un mec.
Pour le moment, vous êtes jeunes et avez la vie devant vous.
Mais qu'en sera-t-il dans quelques années ?
Que se passera-t-il quand un jour vous vous rendrez compte que ce corps n'est vraiment pas le votre ?
Moi, je me pose la question tous les jours en me regardant dans le miroir.
J'ai déjà la réponse : jamais je ne me regarde nu dans un miroir ; jamais je n'ai aimé mon corps et ma tronche ; jamais je ne supporterai de me voir vieillir ainsi.
Problèmes : je suis marié j'ai 2 enfants ; si je pars pour vivre ma vie, je rends 3 personne malheureuses. ; si je reste je me perds... Si j'attends que mes filles aient grandies, j'aurais perdu beaucoup trop de temps ( à 35 ans je crois que j'ai déjà passé la date de péremption)
Solutions ? vivre en me mentant tous les jours et en faisant semblant ? ; vivre ma vie en faisant souffrir ma famille ? ; me prendre un platane en bécane pour qu'il n'y ait aucune question , aucun reproche, aucun malaise, ma femme et mes filles feraient leur deuil sans poser de question, (après tout la mort fait partie de la vie, on part assez tôt dans ma famille pour le savoir, je ne serais pas le premier).
Ce que je regrette c'est que la médecine n'ait pas trouver de solution pour inverser les corps des gens qui se sentent mal dans leur peau... ça aurait évité bien des soucis.
Re: Je me sens pas bien en fille...
la réponse est simple : u ne peux pas t'abandonner, il faudra te résoudre à faire souffrir trois personnes; qui bonnant malant finiront par s'adapter et le plus tôt sera le mieux.
35 ans?? date de péremption???? je connais des récits de gens qui l'ont fait à 50 ou 55 ans!!!! 35 ans c'est tout jeune! (au moins un soucis de résolu.)
35 ans?? date de péremption???? je connais des récits de gens qui l'ont fait à 50 ou 55 ans!!!! 35 ans c'est tout jeune! (au moins un soucis de résolu.)
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Re: Je me sens pas bien en fille...
Je sais...j'ai eu de la chance et je savais même pas que ça allait être remboursé intégralement, j'avais une très bonne complémentaire,je parle à l'imparfait car c'était à l'époque...ce n'est plus le cas du tout aujourdhui, maintenant que je suis étudiante. A l'époque j'étais encore au lycée et sur la mutuelle de mon père, qui effectivement était très bonne. Et comme j'ai pris le temps de faire le dossier, d'envoyer tout les justificatifs de suivi ect... bah quelques temps après, hop...remboursement quasi intégral! Un ami a eu pareil!Vyle a écrit :Les consultations chez le(s) psychiatre(s)s et la testostérone sont pris en charge par la sécurité sociale en effet mais les opérations restent entièrement à la charge du patient (sauf si on a la chance d'avoir une super mutuelle truckitu). La plupart des FtM que je connais ont du débourser plusieurs milliers d'euros pour se faire opérer (et pas que pour une opération).
Je pense que c'est simplement une précision de ta part et pas une protestation, car justement j'ai précisé que je savais que mon parcours pouvait paraître dément vu de l'exterieur et je pense pas l'avoir présenté comme le meilleur ou la voie à suivre. C'est le mien c'est tout. En plus je pense que si on lit ce que j'ai écris à un moment ou un autre on doit retrouver cette phrase quasi mot pour mot:Vyle a écrit :Le problème identitaire est propre a chacun. Certaines personnes peuvent s'arranger pour vivre quand même avec leur corps de naissance (ce que tu fais) d'autres (la majorité des trans) non.
Mais là, j'ai la flemme de vérifier.Vyle a écrit :Le problème identitaire est propre a chacun.

Pour les traces du passé, je ne parle pas tant du côté administratif mais plutôt familial, les gens qui sont proches n'oublient jamais vraiment notre état initial et même pour soi, je sais que ça peut paraître plus étrange au premier abord, on peut se dire que s'il y a bien quelqu'un à qui on n'a pas de compte à rendre dans une transition, c'est bien soi même mais il y a comme "une survivance du passé dans le présent" pour utiliser un concept bergsonien.
Après ce ne sont que des détails lorsque l'on désire vraiment aller au bout d'une transition mais je pense que quelque chose demeure quand même. Déjà rien que quand on connaît une personne trans et qu'on la voit quelques mois après sa transition, on lui dis "tu as changé" quand on la rencontre mais dans cette même affirmation, on suppose aussi qu'elle est la même sinon on la saluerait comme une parfaite inconnue (ou on la saluerait pas du tout d'ailleurs.) bref...ça peut paraître complètement débile ce que je dis

Ensuite, tu parles beaucoup du corps et il semble que le corps a effectivement une importance toute particulière,dans la transition mais de manière général, qu'il est un moyen d'affirmer son identité de manière sûre, la preuve, je sais pas si pour toi ça se passe comme ça Vyle, mais avant d'avoir physiquement transitionné, on a beau essayer de faire entendre à tout le monde raison, peu de gens comprennent et certains ont du mal à parler au masculin. Alors qu'après tout s'arrange très vite et s'ensuit un sentiment de soulagement, et le corps semble alors prendre davantage d'importance que l'identité revendiquée devenue naturelle grâce à ce même corps qui s'avère être "la grande raison" finalement.
Pour le coup là, non justement : mon arrangement est davantage avec mon identité de naissance qu'avec mon corps de naissance car j'ai bel et bien un corps modifié et marqué par la prise de testostérone et mon opération du torse.Vyle a écrit :Certaines personnes peuvent s'arranger pour vivre quand même avec leur corps de naissance (ce que tu fais)
C'est peut être ça le véritable arrangement d'ailleurs, et à ce propos, je suis d'accord avec ce que tu dis Lulu au sujet de la difficulté de concilier "normalité corporelle sociale pratique" et "satisfaction corporelle perso", le choix de l'un semble entraîner la perte de l'autre dans le même temps. La solution est peut être d'essayer de trouver un équilibre entre les deux.
Elleoului : ma pote la prof de physique-chimie a commencé sa transition a 42 ans et c'est une vraie renaissance.
Sinon en ce qui me concerne, tu as raison : futur très incertain, mais le après c'est contingent et je me contente de gérer le maintenant du mieux que je peux au lieu de me projetter ce qui aurait tendance à m'angoisser effectivement car pour l'instant c'est très flou pour moi que ce soit au niveau professionnel,familial, sentimental et surtout santé mentale avant d'ailleurs...qui sont aussi des domaines qui touchent à l'identité.