Etiez-vous un garçon manqué?

[amélie-sens]

d'ailleurs à propos de l'expression, il faudrait aussi "fille manquée" dans ce cas-là! ben non, un gars qui joue à la poupée n'est pas une fille manquée!

mes choix ne se sont jamais faits -malgré l'éducation ttepourrie- selon ces critères; j'ai joué aux poupées, bcp (instinct maternel plus que féminin), je porte des jupes et des pantalons, tout dépend de l'activité; j'ai refusé de faire de mon corps un objet (talons qui font mal, corset, maquillage) j'ai fini par accepter un léger maquillage.Selon l'envie...
J'essaie de respecter mes envies, pas les étiquettes...si j'ai envie de bricoler, je suis mieux en pantalons à taches, si j'ai envie de bronzer des jambes j'suis mieux en robe, voilà, quoi!

Et j'aime le ROSE... parce que pour moi c'est synonyme de douceur...

[Avital.Ronell]

Je suis en train de faire ma déclaratin de revenu donc je n'ai pas le temps de te répondre de manière approfondie mais c'est sûrement relatif en tout cas : je trouve que je suis l'antithèse de la femme (et j'ai des preuves concrêtes) et on me dit qu'au final je ne suis pas si masculine que ça voir même que je suis gracieuse et que je dégage une féminité (oui ceux qui me "connaissent" au moins de visu, vous pouvez rire : moi aussi ça m'a faite halluciner. O_O )

Disons que j'ai un parcours chaotique en ce qui concerne le genre masculin/féminin et surtout le ressenti personnel par rapport à ça (pas seulement le look et l'apparence car qu'y a t'il derrière l'apparence : question métaphysique ) et qu'il est plus qu'étonnant qu'à l'heure actuelle je sois plus féminine que certaines femmes croisées dans la rue.

Disons que je trouve ça étrange d'en parler comme d'un échec. C'est un terme très péjoratif pour discuter de constructions sociales, non ? Et prends ton temps, je suis pas pressée.

Oui c'est péjoratif mais je parlais seulement par rapport à moi. Chacun sa conception de la féminité et de la masculinité et je suis ravie de pouvoir paraître féminine aux yeux de certaines personnes.
De toute façon, je me suis jamais vraiment aimée personnellement (que ce soit en fille ou en garçon, sauf qu'il est plus facile de prendre confiance en soi et en son physique et de plaire quand on est un garçon mais là encore je pense que c'est personnel quoique de manière globale, la gente féminine est plus complexée.) quoi qu'il en soit je n'ai pu être un peu rassérénée que par des remarques positives de temps en temps de ci de là. Mais je crois qu'on s'éloigne du propos initial du topic et que je me répand en propos inutiles donc ce sera mon dernier message ici.

[JavaBleue24]

Oui; d'ailleurs, quand j'avais 15 ans, mes copains me serraient la main pour me dire bonjour. Pour eux c'était tout naturel, pour moi aussi...

[Gigi]

Il faudrait définir plus clairement ce qu'est un garçon manqué pour que je puisse répondre à la question.

Han je le savais! Ne nous posons pas de limites/cases/définition précise. Mais plutôt reformulons la question: avec le recul, pensez-vous que, selon votre attitude passée et vos critères, vous étiez ce que l'on appelle courament un "garçon manqué"?
Ma vue des choses concerne: la façon de se comporter, s'habiller, avec qui et quoi l'on joue, mais PAS la manière de penser ou les quelconques attirances que vous ayiez pu avoir.

Et pour faire écho à ce que disais amélie-sens et Hamma, il m'arrive encore de m'habiller avec des habits de mec ample (mais jamais quand je sors, car ça s'est transformé en traumatisme, ça me rappelle la mauvaise époque où on me prenait pour un garçon et on se moquait de moi à cause de ça, et donc j'essaie de ne pas faire ressortir ces souvenirs), ma mère me dit tout le temps que je ne me tiens pas comme une fille (genre je m'assoie les jambes écartées), porter des boucles d'oreille c'est encore hors de question etc. Tout ça pour dire qu'il y a toujours une part d'ambivalence.
L'ambivalence était aussi là quand j'étais petite et "garçon manqué": j'aimais jouer aux voitures de mon frère, mais surtout j'adorais ma cuisinière et mes petits malins/polly pocket, par contre je n'avais pas de poupées. Ohhh et puis les Legos

Elle m'a fait sourire ton annecdote Erual

[Pti Lys]

j'ai repondu "oui"
et ces deux mots "garçon manqué", je les detestes, je les aient entendu tellement de fois dans ma jeunesse.

"il est beau"
"t'es un garçon ou une fille"
"jeune homme"

voila ce que j'entendais. Pas facile de grandir "normalement" et de se sentir bien dans sa peau avec ce genre de remarque.

Je ressemblais à un garçon quand j'étais petite (et j'ai encore des airs aujourd'hui) et je jouais à des jeux de garçons : voitures, lego et je ne sais plus quoi. Je grimpais aux arbres, etc... mais je jouais indifféremment avec filles et garçons.
Dans ma jeunesse j'etais quelqu'un d'assez ouverte, j'aimais me mettre en avant et je faisait rire les autres, je me sentais relativement bien et avec leur remarques idiotes, j'ai fini par me demandé si je n'etais pas effectivement un garçon et j'ai commencé très tot à comprendre que je n'etais pas "normale" (par normale je veut dire, une jolie fille en jupe qui joue a la barbie)

j'ai grandi et ce physique pas ordinaire à fait de moi une personne timide et renfermée, gênée par le regard des autres, et qui ne s'accepte pas

les gens ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire par ces simples mots

[Hamma]

...il m'arrive encore de m'habiller avec des habits de mec ample (mais jamais quand je sors, car ça s'est transformé en traumatisme, ça me rappelle la mauvaise époque où on me prenait pour un garçon et on se moquait de moi à cause de ça, et donc j'essaie de ne pas faire ressortir ces souvenirs), ma mère me dit tout le temps que je ne me tiens pas comme une fille (genre je m'assoie les jambes écartées), porter des boucles d'oreille c'est encore hors de question etc. Tout ça pour dire qu'il y a toujours une part d'ambivalence.

Le discours de ta mère fait écho... J'ai le même genre de réflexion à chaque fois que je prône la plus totale liberté des comportements féminins...

[Erual]

les gens ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire par ces simples mots

C'est exactement ce que j'allais dire. Je me souviens qu'à l'école quand on employait ce mot, c'était à sous entendus péjoratifs. Dans le genre "Olala, elle c'est trop un garçon manqué !!!"... et hop, on la rejette. Moi, personnellement, j'étais rien de tout ça. J'étais plutôt la bonne poire qu'était un peu avec chacun quand ils avaient besoin, celle qu'essayait désespérément de trouver une place dans un groupe - garçons/filles mélangés

[marfield]

Owi! Cheveux courts, fringues de mon frère et visage pas très féminin. Je me foutais de la gueule des filles parce qu'elles passaient leurs récrés à jouer à la poupée ou à parler. Je n'avais que des copains. On jouait au foot ou à la game boy. Et même que j'étais toujours la première qu'on choisissait pour faire les équipes parce que j'étais trop forte.
On m'a plusieurs fois demandé si j'étais un garçon manqué et je répondais "Ouais pourquoi? qu'est-ce que ça te fais? ". Et puis on s'en foutait au fond puisque j'étais la meilleure au goal.
Puis vint le jour où deux filles sont venues me voir vers la fin du CM1 pour me dire qu'elles me trouvaient bizarres parce que je restais toujours avec les garçons alors que j'étais une fille. Et ce fut le début de ma perte dans le monde momosexuel.

[old freak]

A l'école maternelle et primaire, je passais mon temps avec les garçons à jouer au foot, au basket, au tennis. Je jouais avec les Lego de mon frère (je faisais les constructions, il jouait avec les personnages). En grandissant, mon entourage féminin s'est agrandi mais je suis restée très garçon manqué dans mon look jusqu'au collège : survêtement, tee-shirt large, casquette à l'envers .
Maintenant, je ne suis toujours pas fan de robes ou de jupes (sauf si Young me le demande ), je ne me maquille pas, je ne porte pas de talons ou de chaussures habillées (en même temps c'est pas pratique quand on fait du 43). Mais je ne suis plus un garçon manqué, plutôt une fille bien dans ma peau

[loosy]

Carrément. J'avais les cheveux courts, je mettais des habits plutôt garçon (d'ailleurs je reprenais les vieux vêtements de mon frère), je n'avais aucune amie fille jusqu'au CM1 je dirais .
Les filles je trouvais ça trop nul avec leurs manières à la noix.
D'ailleurs on me prenait souvent pour un garçon, ce qui avait le don de m'agacer. Je ne compte pas le nombre de fois où on a dit à ma mère qu'elle avait "un joli petit garçon avec ses beaux bleus".
J'suis une fille connasse. (Mais bon c'est vrai qu'ils pouvaient pas savoir).
Etonnament (connaissant la bête) je ne me souviens pas que ma mère ait beaucoup essayer de me transformer "en vrai fille".
Par contre je me souviens d'une fois où j'ai fait une sacré comédie à ma mère parce que les copains de mon frère, quand ils venaient dormir à la maison, ils pouvaient dormir dans le même lit que lui.
Alors que pour les miens ce n'était pas le cas (ça devait être en CP).
Elle m'a alors expliqué que c'est parce que je n'avais que des amis garçons et vu que j'étais une fille ça n'aurait pas été très convenable.
Ce qui m'a paru totalement débile, ça m'aurait bien plus gêné de dormir avec une fille qu'un garçon (mais je me suis bien gardé de le dire).
Cette règle a largement tourné à mon avantage par la suite, je ne m'en suis plus jamais plainte.

Sinon vers la fin de la primaire, je me suis peu à peu féminisée. Dans le sens où j'ai arrêté de porter des vêtements de garçons, de me comporter comme un garçon en fait, d'une certaine manière j'ai dû réaliser que oh horreur j'étais une fille !
Mais ça veut pas dire que je me suis mise à porter des robes hein, pas plus que je n'ai réclamé le cartable barbie pour noël, d'ailleurs tant qu'on y est j'étais toujours capable d'aller aux toilettes sans qu'une de mes copines m'accompagne. Faut pas pousser non plus.