L'histoire dramatico-pathos de ma mère et moi...

[Punkette]

Bonsoir bonsoir...

Je suis juste en train de traverser un de ces moments où le besoin de raconter sa vie et s'épancher sur ses malheurs et son triste sort devient irrépressible... dommage que ça tombe sur vous!

Alors voilà... Mon CV résumé pour débuter et pour comprendre, si jamais ça vous intéresse: j'ai 20 ans et depuis disons maintenant 3-4 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Après moult aventures (dont une partie a pris de la place ici il y a quelques années), je suis maintenant en couple avec une fille géniale depuis plus d'un an. Cool pour moi non ? Bref, avant ça je suis plus ou moins sortie avec ma meilleure amie, ce qui fut une excellente idée à tous points de vue... Un fiasco total, une double vie digne de la CIA et un CO forcé désastreux qui va m'amener dans le vif du sujet.
A part ça, je vis seule avec ma mère, depuis que je suis toute petite. Et à priori ça devrait durer encore 2 ou 3 ans pour cause d'études. Il y a bien un monsieur dans sa vie, mais on ne vit pas ensemble.
Il y a aussi plein d'autres infos à mon sujet, comme mes goûts musicaux ou alimentaires, le nom de mes peluches etc mais on s'en contrefout.

Il y a deux ans, quand j'étais avec la meilleure amie en question (si vous avez suivi hein...), ma mère l'a découvert fortuitement. S'en est suivi une année de non-dits entre nous (ma mère et moi), on a absolument pas abordé le sujet, elle m'a tendu quelques perches qui ressemblaient beaucoup plus à d'énormes coups de massue; que j'ai donc esquivés.
Du fait de notre histoire, vous imaginez aisément qu'avant tout ceci, j'étais très, trop même, proche de ma mère, c'était la première fois qu'un tel fossé se creusait entre nous. Mon beau-père a donc décidé d'intervenir, pour essayer de débloquer la situation, j'en ai parlé avec lui, puis nous avons eu une discussion tous les trois. C'était plutôt bien parti, je pensais que ma mère et moi pouvions ensuite essayer de "rattraper" l'année perdue, tranquillement... A la même période j'ai rencontré ma copine, qui m'a beaucoup aidée mais a aussi contribué à remettre ma mère face à tout ça immédiatement, et moi j'étais pas habituée à lui en parler.

A partir de là, plein de choses se sont mélangées, le fait que je m'éloigne de la maison, ma relation "ouverte" et non plus cachée avec une fille etc... Toujours est-il que pendant des semaines ça a été l'apocalypse chez moi, crises tous les soirs avec ma mère qui m'a balancé les pires horreurs sur moi et mes "choix", et plus encore d'ailleurs. J'ai attendu que ça s'apaise, j'ai manqué de tact mais j'ai fait de mon mieux pour encaisser sans trop rien dire et en me préservant au mieux. Ensuite ça s'est un peu calmé, mais elle a fait un blocage total, les "crises" reviennent régulièrement et à chaque fois que le sujet est abordé de près ou de loin elle se ferme complètement.

Plus d'un an après (maintenant donc), je me suis énormément éloignée, et le mot est faible, de ma mère, et inversement même si on habite toujours sous le même toit. Ce soir, elle vient de me re(x50)dire qu'elle n'attendait plus rien de moi, que c'était terminé, qu'elle avait perdu sa fille etc... Au delà de me blesser, ce qui commence à me faire peur, c'est que cela devient vrai. Ca fait 2 ans maintenant que je n'ai plus de "Maman", dans le sens affectif du terme, alors je finis par m'habituer à faire sans... Elle va mal bien sûr, le fait qu'elle n'arrive pas à accepter et qu'elle ne progresse pas du tout vient d'un réel mal-être, qu'elle a cessé de vouloir faire soigner. Je ne dramatise pas, mon beau-père est aussi d'accord pour affirmer que son "problème" est réel, et à durée indéterminée. De mon côté, je n'arrive plus à tenter quoi que ce soit pour essayer de combler cet immense fossé, de l'apaiser, j'ai trop peur d'avoir mal et je ne sais plus du tout quoi essayer. Alors voilà, je m'échappe le plus possible mais matériellement je ne peux pas le faire complètement, donc je vis toujours avec elle... Le seul point positif finalement c'est qu'elle ne m'a pas mise dehors, sinon j'aurais vraiment été dans la m***. Sauf que quand je pense aux 2 ou 3 années à venir, qui visiblement se dérouleront dans le même climat, il faut vraiment que je me souvienne que la vie est longue, en général...

Si jamais des mamans passent par là, qu'il y en a une qui veut intégrer l'esprit de la mienne et le remettre dans le bon sens, parce qu'elle était tellement parfaite il n'y a pas si longtemps... Je veux bien clamer haut et fort qu'à 20 ans je ne suis qu'une morveuse qui veut sa maman

Finalement ça ressemble à l'histoire de la pire des ruptures mon truc!

Fini, si jamais il y a des intéressés j'ai pas encore trouvé d'éditeur lol...

[Eilraet]

Bonsoir (à 10 du mat' voui voui) punkette.

Je dois avouer que même si ta situation n'est pas catastrophique (tu n'as pas été jetée de la maison ou quoi que ce soit, d'ailleurs tu finances toi même tes études ou est ce qu'elle le fait toujours ?) elle me donne tout particulièrement envie de réagir. Si j'ai, par les nombreux témoignages sur ce forum, fini par me résigner à l'existence de l'homophobie, et à toujours en attendre une lors d'un CO, la réaction de ta mère fait parti de celles que je supporte le moins. Le chantage affectif est tout simplement odieux à mon goût, tu ne l'as pas dit explicitement (*) mais j'ai cru le lire entre les lignes - dis moi si je me trompe - elle sous entends que tu ne l'aimes plus, et que tu lui fais du mal avec tes choix ? Parce qu'il s'agit bien là de l'attitude que je trouve la pire, mettre en doute la parole des autres pour arriver à ses fins c'est juste abominable et incroyablement égoïste. Après il faut dire que mon histoire personnelle joue beaucoup dans le fait que je prends avec beaucoup de "violence" (pas vraiment mon genre d'être violent ), je te laisse donc lire la suite en sachant bien cela.

Ta mère a visiblement sorti l'artillerie lourde contre toi, parce que quand on commence à jouer sur l'affectif et la mauvaise foi (je pars toujours du principe que son chantage affectif se fait à base de "tu ne penses pas à moi"), il va être difficile de la faire changer d'avis par le dialogue simple et l'argumentation. Tout ça me fait d'ailleurs penser à la différence entre convaincre et persuader, le premier étant signifiant "amener l'autre à une opinion par la force des arguments" le second ajoutant une dimension émotionnelle, voir irrationnelle à l'opinion (comme les homophobes qui sont persuadés de façon épidermique que l'homosexualité est mauvaise, parce qu'ils ont été élevés dans la haine de l'homosexualité). Ici il est clair que ta mère est au delà du rationnel, puisqu'elle cherche à blesser premièrement, et qu'elle n'est visiblement que peu capable de discuter calmement du sujet.

Si tu veux mon avis (et comme indiquer précédemment il est à prendre avec les pincettes de rigueur (c'est à dire attendre de voir si les autres forumeurs m'envoient chier ou pas ) ) il faut que tu confrontes ta mère, de manière plus "agressive", avec des arguments chocs. Pour être plus précis je pense à mettre en valeur le fait que tu étais déjà homosexuelle avant qu'elle le sache, et que donc si elle ne supporte plus maintenant, c'est qu'elle ne supportait pas non plus la fille que tu étais à l'époque. De plus fais lui comprendre que son raisonnement est égoïste, que ta vie te concerne toi en premier et qu'elle n'a pas à se rendre malade parce que tu es dans une relation qui ne lui convient pas, personne ne la force elle à avoir une relation homosexuelle. Mais surtout pose clairement les faits, dis lui que sa réaction est de l'homophobie.

J'ai mis ce paragraphe en italique parce que le temps d'arriver à la fin j'étais déjà convaincu que j'avais tord, avec des propos pareils tu risques juste de la butter, et de perdre ce qu'il te reste (hébergement etc ...). Je me suis laissé emporter à l'idée de la réaction que j'aurais aimé avoir quand j'ai été dans une situation proche de la tienne . Je le laisse cependant au cas où ^^"

(*) Après relecture en fait c'était quand même relativement explicite en fait

[amélie-sens]

je vais te répondre , à une partie seulement de ce que tu nous expliques!
Pourquoi ta maman ne pourrait pas accepter ton homosexualité? eh bien en somme ça semble simple (quand on n'a pas le nez dedans,lol) elle doit CULPABILISER! elle t'a élevée sans papa, sans homme "à la maison" et du coup, ça a fait un genre de " couple de femmes" alors elle se sent "responsable" de ce qu'elle croit être "pas bien" et surtout elle sait très bien que dans l'entourage il y aura toujours un homophobe de service pour lui dire "si ta fille est comme ça *c'est de ta faute"...(alors elle se le dit elle-même )
*oui , ils disent "comme ça" comme ils diraient malades, ou autres...

Je veux bien clamer haut et fort qu'à 20 ans je ne suis qu'une morveuse qui veut sa maman

trop mignon

Pour moi la sortie de conflit ne va pouvoir être que dans la communication, la rassurer sur ses qualités de mère, et lui faire accepter petit à petit...comment ça se passe entre elle et ta copine?

[Punkette]

Eilraet, j'ai essayé la méthode coup de poing sur la table toussa toussa... à plusieurs reprises même, vu que parfois elle me pousse à bout... Sans effet, ni positif, ni négatif.

Ensuite, pour répondre à la question d'amélie-sens, avec ma copine ça se passe... pas. Elle n'est jamais venue chez moi, est presque interdite de séjour dans la ville où j'habite et doit se garer une rue plus loin quand elle vient me chercher
Je pense aussi que la solution passe plus dans la communication, mais pour l'instant tout est fermé/bloqué/hermétique. Avec le temps lalala...

[lestump]

n'étant ni parent, ni une fille, je vais tenter d'apporter une autre proposition, je suis a peu prés d'accord avec ce qui a été précedemment, j'éviterais la maniére forte, ca serait un moins dans la colonne des bons points... je crois qu'il faut revenir a la base, tu es sa fille elle est ta mére, ca c'est une chose immuable qu'il faut lui rappeler...j'éviterais toute explication sur l'homosexualité, ce n'est pas encore le moment, je crois qu'il faut que ta mére se fasse a l'idée que tu n'es pas comme elle aurait voulu, et que tu n'es pas elle non plus... il faut lui parler tranquillement de ce que tu ressens, mais il faut surtout être sincére, si elle te fait mal dit le lui, demande lui pourquoi elle veut te faire du mal, pourquoi elle ne t'aime plus, dis lui que toi tu l'aimes encore et c'est encore plus douloureux et que si elle continue comme celà elle risque de te perdre, et que tu veux pas ça, que tu veux vivre ta vie, réussir a être heureuse et l'avoir a tes côtés le plus longtemps possible... je sais ca fait pathos genre téléfilm de M6, avec une bonne dose de culpabilité, mais parfois ca marche, il faut qu'elle arrête de voir une homosexuelle qui est sa fille, mais sa fille qui est homosexuelle, c'est pour celà que j'ai dit d'enlever le mot homosexuel le pus possible de la conversation...

mais bon, faut peut être parent ou fille pour comprendre cette situation...

[Hamma]

J'aurais eu tendance à approuver la méthode Eilraet-radicaliste, à savoir taper une bonne fois pour toutes du poing sur la table, la prendre entre quatre zyeux et lui dire tout le bien que tu penses d'elle en tant que Maman, et tout le mal que tu penses de ses agissements vis à vis de ton CO. En fait, après réflexion posée, et lecture des sages paroles d'Amélie et Lestump, j'approuve à 100% la voie plus modérée.

Juste quelques questions: où en êtes-vous de vos relations en dehors de l'homosexualité? Je veux dire, qu'elle se braque absolument sur ce sujet, c'est chose entendue, mais arrivez-vous à avoir une conversation normale si vous ne l'évoquez pas (couleur du ciel, projets de lois du gouvernement ouzbek, santé de Johnny Hallyday, que sais-je!)?
Point de vue financier, restes-tu par confort, ou bien par incapacité totale à t'assumer financièrement? Car je suppose qu'on ne conseillera pas de la même façon quelqu'un qui pourra, potentiellement, claquer la porte, ou bien quelqu'un qui craindra de la prendre.

Il me semble plutôt nécéssaire, dans l'urgence, de restaurer un certain dialogue. Ca risque d'être dur et frustrant pour toi, mais si tu as déjà réussi à tenir un an dans cette ambiance, l'effort en vaut la peine. Parler d'autre chose que de ta sexualité, garder ta copine dans un cadre qui ne vous concernera que vous deux (en fait, non, qui concernera tous ceux que tu veux, exception faite de ta mère), et attendre qu'elle soit prête avant de la confronter à nouveau à cela. Qu'elle retrouve sa fille, qu'elle puisse se rendre compte que tu es encore la même... Je note que ton CO a été non préparé et visiblement très brutal pour elle, ce qui a sans doute pesé dans la balance en matière de braquage.
Ranges l'aggressivité de côté - ce qui sera un très grand challenge diplomatique, semble-t-il, face à un chantage pareil - et essaie éventuellement de lui parler à coeur ouvert si elle persiste dans certaines déclarations.


(J'ai l'impression de n'avoir fait qu'une vague paraphrase des propos de Lestump, là...)

En tous cas, beaucoup de courage à toi

[Punkette]

J'approuve complètement... C'est à peu près le même discours que me tient mon beau-père et je sais qu'il (vous) a raison.

Avant de développer, pour répondre à tes questions Hamma, on arrive de temps en temps à discuter mais certains soirs c'est tout juste si on se dit bonjour, on ne mange même pas ensemble etc... Alors à deux dans une maison c'est un peu glauque. Et point de vue financier, je reste par incapacité totale à m'assumer financièrement pour cause d'études longues et pas du tout rémunérées... Il est clair que sinon je m'infligerais pas une situation pareille, faudrait être dingue.

Sinon, concernant vos suggestions de douceur, diplomatie, démonstrations d'affection et bisounours attitude, je n'y arrive pas (ou plus). Déjà je n'ai pas un tempérament très calin ou expressif, même mes mots sont pudiques. J'ai essayé, dans la mesure de mes moyens donc, de lui "tendre la main" souvent, à chaque fois je me suis pris une claque plus ou moins violente. En fait, elle est complètement hermétique à tout ce que je dis ou fais. Je pense aussi que je suis maladroite, mais je me soigne

Finalement je m'aperçois qu'on ne s'engueule plus tant que ça, tellement la distance entre nous est devenue immense et je ne me sens pas les épaules de la combler à moi toute seule. Autre chose aussi... Mon beau-père me dit de mettre de côté le fait qu'elle n'accepte pas et tout le tralala, et d'essayer de rétablir une relation avec elle malgré tout ça... Or moi ça me paraît indissociable.

Je sais pas si je m'exprime clairement? Je suis très fatiguée ce soir en fait pour cause de rattrapages et de boulot d'été crevant (3615 Ma Vie).

[moniiique]

T'as pensé à lui écrire? Un genre de condensé de ton premier post qui lui serait personnellement adressé? Un truc qui lui ferait piger en quelques mots, comme nous l'avons tous pigé en te lisant, à quel point elle est importante pour toi, à quel point elle te reste essentielle, à quel point le fossé qui se creuse est une torture et à quel point tu ne sais pas par où commencer pour tenter de le combler.

L'avantage de l'écrit, c'est qu'il te permettrait de structurer ton discours, de ne pas être interrompue, de n'aborder le sujet de ton homosexualité et de la manière incontrôlée et désastreuse par laquelle elle l'a découverte qu'au moment où tu le souhaiteras au fil de ta lettre. Un autre avantage est qu'elle peut relire, et que toi éventuellement tu peux recommencer plusieurs fois, ce qui semble impossible dans un discours oral, même quand tout va bien dans le meilleur des mondes. En abordant tout ce qui te touche dans cette rupture point par point, tu devrais réussir à balayer un peu tout ce qui déconne et parvenir à faire le lien entre son homophobie et la situation, sans pour autant avoir l'impression de la lapider ni de passer outre des choses qui te heurtent dans sa façon de réagir.

T'as l'air de te démerder à l'écrit, je suis sûre qu'il y a moyen que tu lui fasses un petit truc qui l'amènera à se poser des questions et à tenter de parler avec toi de tout ça. Un des inconvénient majeur de l'écrit reste l'effet "la balle est dans ton camp" bien connu pour être stressant pendant l'attente de réaction, mais ça me semble être une alternative plutôt pas trop mal pour réamorcer un dialogue dans ta situation.

Bon courage.

[Péronnelle]

Ah, moniiique est de bon conseil .

Personnellement j'ai "récemment" écrit une lettre à ma maman, qui avait du mal avec ma copine. Je lui ai expliqué posément ce que je ressentais, combien son avis était important et surtout combien je tenais à cette relation mère-fille. Ensuite, j'ai expliqué qu'elle devait avoir confiance en moi et en mes choix, que je ne l'obligeais pas à aimer ma copine mais à lui laisser sa chance et au moins faire des efforts pour être sympa. Et on en a reparlé posément, maintenant tout va bien et elle aime bien ma copine.
Donc, parfois c'est en effet bien utile pour débloquer une situation qui semble sans issue !

Sinon, Punkette, j'ai bien lu toute ton histoire, et j'espère sincèrement que ça va s'arranger. Peut-être devrais-tu essayer de mettre en avant tout ce qui vous a rapprochées un jour, pour lui montrer que tu es sensible au déclin de votre relation et que tu tiens à elle quoi qu'il arrive. Par exemple, lui cuisiner un plat qu'elle aime de temps en temps, mettre un CD que vous aimez toutes les deux... Des petits no man's lands quotidiens pour rendre la vie plus agréable malgré le fossé qui se creuse...

[Punkette]

J'approuve votre idée.

On me l'a déjà suggérée d'ailleurs... J'ai du mal à identifier la raison qui fait que je ne l'ai pas encore fait, mais je pense que c'est plus ou moins ceci: j'ai peur de me prendre le "vent ultime", la claque du siècle si vous préférez. Vu l'état actuel des choses, elle serait capable de me dire "j'en ai rien à f***** de ta lettre, c'est pas ça qui va changer quelque chose", et ça aie... That's why.

En même temps j'ai aussi peur de plein d'autres trucs dans la vie (style araignées, vertige etc...) et c'est pas comme ça qu'on avance me direz-vous.

Et puis Péronnelle, je fais attention à ces petits no man's land ça serait peut être pire sans, qui sait haha...