Je me suis acheté 5 nouveaux bouquins aujourd'hui :
Le cahier bleu de Wittgenstein. Je l'ai commencé ce soir. Bon c'est un logicien mais je l'aime assez, j'ai lu en partie la très belle biographie de Ray Monk et je me reconnais un peu en lui concernant certains aspects de sa vie, notamment ses difficultés relationnelles et sa passion pour le cinéma.
La cahier bleu traite en sous jaccence du volitionnisme et se penche surtout sur les problèmes que pose le langage.
Essai sur l'entendement humain de Locke
Enquête sur l'entendement humain de Hume
Faut-il déconstruire la métaphysique? de Pierre Aubenque
American Philo de Avital Ronell

(j'ai gardé le meilleur pour la fin)
C'est un receuil d'entretiens avec elle.
Un petit passage que j'ai recopié spécialement pour vous avec amour :
« La philosophie est-elle une épreuve Athlétique? Je le crois volontiers. Revenons à l’édification du savoir universitaire : depuis quand la gymnastique a-t-elle été adoptée en Allemagne et en Amérique comme un élément aussi essentiel que les expériences de laboratoire? Une autre raison de mon renvoi était que j’allais à la gym tout les jours, ils étaient choqués, cela ne correspondait à l’image qu’on se faisait d’une intellectuelle! A l’époque c’était inadmissible!
J’ai commencé le sport quand je faisais mes études à Princeton. J’étais la seule femme à soulever des poids et à m’exercer de cette manière, et je me souviens que deux ans plus tard, lorsque deux autres femmes sont arrivées dans la salle de sport pour faire des exercices très durs, l’entraîneur a dit « Ah non, il n’y a pas de femmes ici » alors que j’étais là. J’avais peur au début mais je me suis très vite rendu compte que les hommes qui s’exercent dans ces salles de musculation sont si narcissiques qu’ils ne remarquent rien d’autre qu’eux même dans la glace. Les femmes, ils ne les regardent pas, ils remarquent seulement le petit muscle, ils voient seulement dans la glace un petit muscle qui vient de naître, là, et ça les ravit. Personne ne s’intéressait à moi, là bas, alors qu’à l’époque j’étais plutôt bien foutue. A l’université je n’étais pas obsédée par l’exercice physique mais cela faisait partie de ma discipline de vie, sinon je tombais malade, or il fallait que je sois forte. Si je ne m’étais pas entraînée, j’aurais été obligée de me médicaliser. Le sport c’était aussi une façon de tenir l’angoisse à distance. Donc, en Virginie, on a évoqué comme argument, outre le fait que je faisais de la French theory, celui d’aller à la gym. »
American Philo. Page 48. Edition Stock.