MecheRebeL a écrit :Peut-être que le problème est tout simplement là. tu vas dans des concepts philosophiques alors que c'est ceux juridiques qui comptent.
Je suis intimement persuadé du contraire. Vous avez besoin de concepts hautement philosophiques comme l'individu, le droit et les droits, l'égalité, la liberté, la dignité, l'Homme et les droits de l'Homme pour fonder votre discours. C'est toute la philosophie du libéralisme politique et social qui sous-tend votre discours : vous êtes empêtrés dedans jusqu'au cou dans vos argumentaires !
Et un petit commentaire en passant :
ah j'allais oublier... pour ceux qui disent que le mariage n'est pas un droit : le mariage est un contrat, la liberté de passer un contrat est un droit qui est soumis au principe d'égalité ! En outres, le mariage ouvre des droits incluant des droits de la famille, des finances publiques, de la santé, des biens et du patrimoine, de la nationalité. Le fait que ces droits ne sont pas accessibles à tous est illégitime au regard de la constitution. Toute personne disant le contraire utilise des arguments de morales qui détourne le droit.
Ceci est ce que l'on nomme un argument d'autorité.
La notion de "droit" à se marier est hautement discutable, car elle supposerait que l'Etat fasse tout son possible pour en assurer la libre jouissance. Dans le cas actuel, il n'en fait rien, on est bien d'accord, et c'est inacceptable.
Mais. Comme tu l'indiques si bien, et même sans faire de détour par le droit de passer un contrat, notre constitution assure théoriquement l'égalité de tous devant la loi. Dans ce cas, la notion de "droit des homos" à se marier est tautologique et n'a pas vraiment de sens. A quoi ça sert de prononcer un droit qui est déjà compris dans un précédent article ? La loi prévoit un mariage comme union civile, il n'y a pas besoin de prononcer ce droit en fonction de catégories sociales : elles en jouissent naturellement (ceci est de la théorie, en pratique, c'est autre chose et
j'en ai bien conscience, en gras, comme ça on pourra pas m'en faire le reproche !).
Dans cette conception, la notion de "droit des homos" à se marier est vide de signification et on peut, ici, défendre l'idée que le mariage n'est pas un droit : il est la conséquence d'un droit, mais pas un droit en lui-même. Sa proclamation est alors une contradiction et n'a pas lieu d'être.