Un de vos proches est homo, bi,trans ? Vous êtes homo, bi, trans, et les relations avec votre famille vous posent questions ? Cette section vous est dédiée.
Merci beaucoup pour ces conseils/témoignages...(je vais finir par trouver ma mère normale, c'est inquiétant !!!)...
Forcément l'envie de couper les ponts m'a traversée l'esprit, mais bon, si je veux continuer mes études, j'en encore besoin du soutien parental (ne serait ce que financièrement )...
Ensuite, pour ce qui est des brochures ou livres, je pense que ça ne pourrait pas faire empirer les choses, mais j'aurais peur de la brusquer..
Etant donné qu'elle ne l'accepte pas, je pense que si elle désire en savoir plus sur le sujet, elle peut "se débrouiller"..Car j'aurais peur qu'elle prenne mal le fait que je veuille à tout prix lui faire accepter mon homosexualité, lui montrer que ce n'est pas un choix etc...(bref, lui montrer où elle a tort...)...
Enfin...même si c'est une femme , ce n'est pas avec elle que je passerai ma vie...donc CARPE DIEM
il y a quelque chose de très important dans la relation enfant / parent -mère surtout je pense), c'est de ne rompre ni le dialogue, ni l'équilibre totalement instable qui s'installe une fois que le CO est fait...
si je dis ça aujourd'hui c'est qu'il m'a fallu presque 4 ans pour le comprendre et que j'ai l'impression d'avoir perdu du temps.
il faut laisser nos parents aller à leur rythme... à moins qu'ils ne soient complètement obtus et qu'ils nous portent un amour tout relatif, forcément un jour ils accepteront la situation. ils ne la comprendront peut etre pas, mais ils l'accepteront.
Mady, je voulais dire qu'effectivement c'est difficile d'être parent, qu'on ne peut pas leur en vouloir toute la vie (je sais de quoi je parle, ren à voir avec l'homosexualité). Je pense qu'il y a des préoccupations essentielles bien plus importantes que de se demander pendant des années si notre enfant aime tel ou tel autre et pourquoi; parfois certains ont des enfants qui reflètent leur égo et parfois l'enfant fait son choix. La réalité est parfois plus décevante que ce que l'humanité souhaiterait et il arrive que des parents n'aiment pas leur enfant, ils aiment leur progéniture, et il y a une différence. Aimer son enfant, c'est l'aider, être heureux parce qu'il l'est, ne pas le juger... .Peut-être je crois naivement que l'on aime l'autre pourvu qu'il ne détruise pas. La question se résume à aimer l'autre (fils, fille, parent, conjoint...). La vie n'appartient à personne, pas plus qu'à celui ou celle qui nous l'a gracieusement donnée.
Moi, je crois en la Vie, l'amour et l'autre. C'est le discours éternel, ne pas condamner l'autre: ni parents, ni enfants.
Cici a dit : "(...) c'est de ne rompre ni le dialogue, ni l'équilibre totalement instable qui s'installe une fois que le CO est fait... "
(...), forcément un jour ils accepteront la situation. ils ne la comprendront peut etre pas, mais ils l'accepteront.(...)
T'as tt compris, et parfaitement résumé, Cici, bravo !
Toi aussi, Pilgrim, je te comprends quand tu dis "il y a des questions plus essentielles que de se demander pourquoi notre enfant aime les garçons/ou les filles selon le cas, et pourquoi "ça arrive" chez nous, etc..."
mais le constat est là : 99,99 % des parents voient ces questions là (plus celles du genre "qu'est ce que j'ai fait, pas fait, mal fait", sans compter les "il va être malheureux, on va se moquer de lui, peut-être pire....) se bousculer dans sa tête à l'annonce de l'orientation amoureuse de son enfant. On y peut rien à ce questionnement, c'est comme ça... Quand je dis "rien", c'est sur le moment, dans les semaines qui suivent ; après, et je me répète sans doute (pardon d'avance) vient le temps où on se documente, ou on parle.. (toubib, associations, etc..) et, après un temps plus ou moins long (mois, années...) on cesse de se torturer le cerveau avec ces questions qui effectivement, avec le recul, peuvent paraître inutiles...
J'en suis aujourd'hui, après 5 ans... qd même, à ce stade là ; rassurez-vous, il faut moins de temps pour dégager l'essentiel : le bonheur de son enfant.
Allez, je me remets au travail... même si c'est moins intéressant que nos échanges ici.
Bonjour
Meme si les relations parents-enfants sont difficiles, il me semble essentiel de parler afin que chacun puisse comprendre l'autre.
J'ai connu un jeune qui vient de mourir non par suicide réellement mais d'un cancer justement provoqué par tous ces non-dits, par cette culpabilité face à sa famille d'être homosexuel et de n' avoir pu l'exprimer.
Alors pour ne pas en arriver à cet extrême, parlez, ayez de la patience et et si c'est trop difficile pour vos parents, il faudra se faire une raison et vivre votre vie comme vous l'entendez. C'est surement un parcours tres difficile l'homosexualité mais se sentir bien et heureux dans sa vie c'est l'important mais si les gens autour de vous n'apprécient pas, nous n'avons pas à juger le bonheur des autres.
Véro
J'aime beaucoup le "de toute façon c'est gens là n'existe pas vraiment " de Leiko... c'est quand meme fou ce deni de ce qui est inconnu pour certaines personnes!
Enfin dans les reactions a chaud il y a parfois des reactions maladroites, tout depend si c'est dit dans le but de faire mal ou si c'est de la maladresse...
Vero, c'est terrible ce que tu nous écris sur ce jeune. Un jour, si tu en as le courage, tu nous en parleras? Peut-être sous forme d'article, en quelque sorte à sa mémoire?
iorini
Ma mère, lors du CO, a juste pleuré mais je crois d'une sorte de soulagement, comme la fin d'un tunnel sombre de questionnements qu'elle avait dû se faire durant ma longue période de silence (et mes zigzag pour contourner les "t'as pas de copine ?").
Elle m'a dit qu'elle souffrait rien que d'imaginer par où j'avais pu passer !
Sinon oui, il faut comprendre, ou essayer de comprendre la réaction des parents, même si de mon côté ça s'est bien ou relativement bien passé.
Il faut faire preuve à la fois de tolérance, de courage et de pédagogie ("éduquer nos parents" j'ai bien aimé), car le savoir en l'occurrence sur ces questions là (homo), c'est bien nous qui le détenons, rien que par identité et expérience personnelle. Bien vu iorini !
C'est trompeur cette société où les médias font que l'on imagine que des données sont tolérées, intégrées, digérées par l'ensemble de la société, alors qu'on se rend bien compte que dans la réalité il n'en est rien, ou que c'est plus complexe.
Et puis il y a les "not in my backyard" (pas chez moi), les gens tolérants quand c'est chez les autres, et beaucoup moins quand ça les concerne...
Pour ta mère, eh bein offre lui un de ces livres pédagogiques, tu ne la brusqueras pas si tu le laisse fermé et que tu lui laisses le choix de le lire ou non. Ptet qu'elle le regardera quelques temps sans l'ouvrir, puis elle finira par le faire, lasse de ses propres questions.
Et là tu auras gagné, au moins en partie...
Bon courage.
J'ai lu l'ensemble des posts laissés après le tien : je suppose que chacun va t'aider à avancer tranquillement vers un état plus "zen" face à la réaction et aux réflexions de ta mère.
Je sais qu'il est très difficile de communiquer avec ses parents (et il me semble tout particulièrement avec sa mère quand on est une fille), mais tous ceux qui te disent de ne pas couper la communication ont raison : quand on a glissé dans le silence, il est terriblement difficile, et douloureux, d'en sortir.
Cela dit, je mets un bémol, car il vaut mieux parfois savoir se taire face à des paroles provocantes et blessantes, plutôt que de ruer dans les brancards et "rentrer" dans ceux qui t'agressent en les agressant en retour (même si ça paraît être de la légitime défense !!!). Cela ne veut bien sûr pas dire que tu dois te taire toujours, mais parfois, à part le dialogue ouvert qui peut mal tourner, une bonne lettre peut permettre de répondre à des questions lancées comme des attaques tout en contrôlant ses mots, encore une fois en évitant d'agresser l'agresseur. Si un jour tu choisis cette option, n'oublie pas qu'il sera plus difficile d'écrire une lettre "zen" où tu expliques ton point de vue, qu'une lettre où tu règles tes comptes, mais cette dernière risque d'avoir des effets encore plus terribles qu'une franche engueulade, donc si un jour tu prends ton stylo, je te conseille de prendre aussi ton temps, d'attendre plusieurs jours avant de te relire pour, à tête reposée, pouvoir effacer tout ce qui ressemble de près ou de loin à des pics qui n'aideront pas ta mère à progresser, mais qui risquent au contraire de la conforter dans son attitude butée.
Je suis parfaitement d'accord avec Mady, Iorini et Nathan qui te conseillent un "livre éducatif" ou une brochure pour ta maman. J'ai déjà eu celles de Contact entre les mains, elles sont extrêmement bien faites et désarmorcent en douceur quelques questions douloureuses qui titillent nos parents (parfois pendant trèèèès longtemps après le CO).
Et glisser une brochure ou un livre à ta maman, ce n'est pas la forcer à aborder un sujet dont elle n'a pour l'instant pas envie d'entendre parler, au contraire : c'est lui laisser le choix de l'ouvrir et de la lire quand elle en aura envie, ça sera sa décision à elle de regarder enfin le "problème" en face, petit à petit et à son rythme. Et la brochure, elle, a l'avantage de ne jamais s'énerver face à une attitude bornée !!!
Bref, à mon avis, la seule chose à éviter vraiment, c'est "d'envoyer chier" ta mère ou la remettre trop brutalement à sa place (même si par moment cette solution paraitrait bien légitime !!!), car même si sur le moment cela te soulageait, tu finirais sans doute par culpabiliser (les parents sont toujours très forts pour faire vibrer cette corde sensible chez leur progéniture, même adulte !!!).
Quoi qu'il en soit, ta maman mettra peut-être beaucoup de temps à passer de la tolérance (toute relative, au vu de ses paroles !!) à l'acceptation : n'oublie pas que ce qui se passe dans sa tête ce n'est pas de TON ressort, mais du sien seulement ; il n'y a rien que tu puisses faire au fond pour changer le ressenti des gens, à par faire preuve de patience et de pédagogie en attendant qu'ils décident de progresser.
Cette décision ne peut venir que de leur propre volonté, après un certain cheminement intérieur, et il n'y a pas grand chose que tu puisses faire pour accélérer ce cheminement. Rester calme, être patiente, et au besoin pédagogue, cela n'aidera hélas pas les choses à aller plus vite mais au moins cela aplanira-t-il un peu la route et évitera les coups de friens brutaux et les demis-tours en dérapage ! au contraire, t'énerver, envoyer promener ta mère ou adopter une attitude provocante pour la faire réagir risquent de n'être que des freins à son cheminement intérieur. Il te faut donc adopter la zen attitude !!!
Je te souhaite donc beaucoup de patience, et beaucoup de courage (ou, à défaut, en tout cas, pas de découragement !) en attendant que ta mère vive mieux les choses. Le jour où tu ressens de la colère, viens te défouler sur le forum ou en MP , on sera là pour t'aider à retrouver ton calme.
Merci beaucoup pour vos réponses...
Je dois avouer que ma mère a eu une période d'accalmie (fin bon pas pour longtemps quand même)...
Donc étant donné le titre du sujet, je me sentais obligée de mettre ici ses paroles. Hier soir, j'avais prévu un resto avec des potes pour fêter mon anniversaire. J'en parle à ma mère qui me demande la liste des invités..
Et là, elle lâche :" y aura des gens normaux?"... Sur le coup j'ai tellement bloqué que je me demandais ce que mes potes pouvaient avoir de pas normal. Puis j'ai tenté "tu veux dire, des hétéros ?".
Réponse directe : " ben oui des gens normaux quoi, faudrait pas les choquer". J'ai hésité à répondre un truc, ou à m'énerver, mais là, je pense que c'était une crise familiale d'un mois si je donnais le fond de ma pensée...
Je lui ai même pas demandé comment on pouvait choquer des gens en allant dîner au resto... C'est fou cette fermeture d'esprit sur la normalité...(parce que bon, en tant que goudou je m'inclu dans les soi disants anormaux)...
Cela dit, je suis bien d'accord avec toi cecil77 les rapports mère/fille me semblent particulièrement difficiles.
Pour ce qui est d'un éventuel "déballage", par lettre ou autre, je pense que ce n'est même pas la peine. Quand je lui ai proposé de discuter de ce qui la gênait, elle a répondu qu'elle ne voulait pas en parler...
(enfin bon, ce soir elle est au ciné donc tranquiiiiille)