L'angoisse pré-installation...

[Points.de.suspension]

Non, c'est son premier départ de la maison familiale.

Pas moi, mais pourtant j'ai peur aussi. Mais ça y est, le bail est signé. Enfin en partie. Du coup, on n'a pas les documents pour tout ce qui est internet/téléphone/compte bancaire et ça repousse encore... Ce qu'on aurait pu faire maintenant est repoussé, encore, et c'est du stress en plus, mais tant pis, on s'adaptera. Faudra bien.

Mais non, je ne parle pas que des aspects pratiques pour ne pas parler du reste.

Et vous êtes chouettes, toujours. Même si ce n'est pas moi qui ai lancé le topic.

[Lyanes]

Donc, très chère Virgule, sépare ds ta tête ce qui concerne :
- ton envol
- ton couple

Les angoisses seront peut être plus simple à gérer! Même si je ne suis pas hyper fan du passage de "la vie pépère et bien tranquille chez les parents" à " le cocon merveilleux de ma niaise et moi même que c'est trop bien je serais pas touuuuuute seuuuuuuuuuule", au moins dit toi que l'envol sera tout doux.

[ Pas fan, parce qu'il me parait important AVANT d'emménager à deux, d'avoir appris à vivre seul. Histoire de se dépatouiller des corvées administratives diverses -recherches de logement, recherches de solutions financières, ouverture de compteur et lignes diverses, montage de dossiers kafka-iens, assurances à trouver ... -; des corvées techniques -déménagement, achat de matos, petits travaux et autres galères de chaudières ... -; et des immanquables coup de blues tout seul devant sa plaque électrique qui ne chauffe pas et ses pâtes qui collent. ]

Maintenant, si j'avais un conseil à te donner, c'est de ne pas te reposer sur PDS qui elle, a déjà vécue seule, pr les histoires bêtement liée à l'appart. (même si je lis entre les lignes que tu as pris ta part de responsabilité ds les tâches déjà réalisées!)
Je suis peut être complétement à côté de la plaque. Enfin bref, ça serait trop con d'angoisser et au final de gripper les rouages de votre couple pour une simple histoire de flip lié à ta nouvelle vie loin du cocon.

Je rejoins Young ( ) pour la séparation de la vie de couple et la vie de l'appart, c'est d'ailleurs un modjo que je me répète à longueur de journées depuis un mois ... Ahem.

Parce que ton couple va certainement devoir ... muter. Voui voui. Gé, Gina et Chtitdemone ne se sont pas étendue là dessus , mais c'est un fait: vivre à deux, c'est pas la même chose qu'être "invitée" chez l'une ou inversement.
Je ne parlerais pas des névroses maniaques propres à chacune d'entre nous , mais de la fameuse routine. Et du sesque.

Avec ma dragonne à moi que j'aime, on a fait un an de distance, et là on achève un an de vie à 15mn à pied l'une de l'autre. Je pense que l'on peut compter sur les doigts des mains et des pieds les nuits qu'on a PAS passé ensemble. Mais comme Gina, je n'étais pas chez moi chez elle, et elle pareil. Être "l'invitée" m'obligeait (enfin, on parle d'une douce obligation, là ) à agir comme tel. Et ça permettait de maintenir un suspens (va t'on se voir ce soir? Aura t-elle mit son ensemble satiné que j'aime tant? Brenda a t'elle tuée Brian?!!) très relatif je te l'accorde, mais quand même!

Qu'est ce qui change alors quand on vit à 2? Le fait que de toute façon, on l'a retrouve en rentrant. Et que le lendemain ça sera pareil. Du coup, les petites attentions peuvent vite être repoussées au lendemain, et le sesque idem... Il n'y a plus cette "urgence" que la non vie de couple induit.
Ainsi, en créant un foyer accueillant à deux POUR deux (par le choix de la déco, l'achat de meubles au fur et à mesure comme vous le faites, etc) cela donne de la consistance au couple. L'urgence se transforme en "apaisance". La routine (hou! le Gros mot!!) permet de jalonner le temps avec des marqueurs stables. Tel soir c'est NOTRE série préférée. Tel WE c'est celui ou on mange chez tes parents, etc.
Tout ces petits rien qui paraissent à mourir de chiantitudes aux yeux du monde , servent (souvent!) à cadrer les moments de la vie. Et du coup, les moments pour soi sont de VRAI moments (puisqu'ils ont presque leur cases dans l'agenda!) ou il n'y a pas de culpabilité à les vivre.
Voilà voilà... nous on signe le bail le 29 août, dans un appart absolument trop gigantesque que même la Zü, elle aura son bureau et que mon chat il pourra faire Batman et Spiderman (oui, il aurait du s'appeller Marvel) comme un taré. Le tout pour un loyer fixé par l'Etat Ce qui me fait penser que mes (*crache ses poumons*) impôts servent à qqch! 8)

[Mashiro]

Alors alors, on a à peine un chouilla d'avance sur vous avec ma niaise (= 2 jours de vie commune au compteur, attention ), et donc encore dans l'euphorie du "on habite enseeeeemble". Ce n'est donc pas d'expérience que je parle, pour ce qui est de comment ça transforme un couple sur la durée, notamment, je n'en sais encore rien. Mais juste envie de te dire "relax".

Déjà, la vie ensemble, ça signifie la fin de la relation à distance pour nous, la non-relation-à-distance pour vous, et ça c'est quelque chose d'énorme. On n'a contrairement à vous aucune expérience du "vivre ensemble", tâches ménagères etc (outre vacances), mais pour ce qui est du fait de ne pas/plus pouvoir vivre loin l'une de l'autre, là c'est bon, on était à point ! Et je pense que dans la mesure où tu avais la possibilité de suivre Ptits Points sans nuire à tes études/vie pro, et que vous vous étiez déjà habituées à vous voir tous les jours (sans envisager pouvoir ne plus le faire), le choix de la non-distance était pertinent (parce que bon, distance = pas mal de souffrance, quand même). Déjà.

Concernant les trucs pratiques, franchement, c'est que des trucs pratiques. Et vous êtes deux. Ça veut dire que l'une pensera à qqch si l'autre n'y a pas pensé, que vous pouvez vous répartir les démarches, que si l'une commence à paniquer, l'autre peut prendre le relais. Et ça dure quoi, quelques semaines, le temps d'ouvrir les différents contrats ? Une fois installées, c'est bon. Pour la déco, vous avez déjà fait, et de toute façon ça ne fait pas partie des choses urgentes-indispensables : si vous flippez, ralentissez, faites pas à pas, vous verrez bien de quoi vous avez besoin -et envie- pour former votre petit nid au fur et à mesure.

Au final, je crois qu'on passe tous plus ou moins par cette phase d'angoisse avant d'habiter avec quelqu'un, non ? Apparemment, ce n'est pas une fatalité. Là, je pense juste que l'angoisse est décuplée parce que ça fait trop longtemps que ça dure.

Oui oui, le flippage, c'est normal. Perso, c'était par petites vagues régulières, et ça continue encore un peu maintenant. C'est normal, c'est un changement, l'inconnu, on flippe. Mais bon, comme qqun a dit, c'est aussi (et surtout) construire sa vie, avancer, et ça, c'est ça n'a pas de prix 8)

Et puis on met tellement d'espoir dans cet appartement, qui est censé être un nid, un endroit à nous, sans nos parents, où on pourra vivre notre vie, où nos angoisses pourront être canalisées, qu'on a peur d'être déçues en arrivant là-bas.(...) Mais je suis sûre qu'au final, quand on y sera, tout se passera bien. ça fait juste bizarre de se dire qu'on quitte la maison des parents pour habiter à l'autre bout de la France avec son amoureuse...

Concentre-toi sur le fait que tu sois sure qu'une fois dans votre appart, ça se passera bien. Le reste a-t-il de l'importance, au final ? C'est sur que si tu veux chercher à te faire peur "waw, je pars à l'autre bout de la France", ça marche, mais ce qui compte c'est le quotidien, t'endormir avec ta chérie, partager des moments forts, vous marrer à faire la cuisine, vous raconter vos soirées respectives, etc. Elle sera là pour toi, tes amis aussi, ta famille aussi, ce n'est pas si "l'inconnu" que ça - la France, c'est pitit, quand même.

[Gé]

Au final, je crois qu'on passe tous plus ou moins par cette phase d'angoisse avant d'habiter avec quelqu'un, non ? Apparemment, ce n'est pas une fatalité. Là, je pense juste que l'angoisse est décuplée parce que ça fait trop longtemps que ça dure.

Oui oui, le flippage, c'est normal. Perso, c'était par petites vagues régulières, et ça continue encore un peu maintenant. C'est normal, c'est un changement, l'inconnu, on flippe. Mais bon, comme qqun a dit, c'est aussi (et surtout) construire sa vie, avancer, et ça, c'est ça n'a pas de prix 8)

Juste parce que j'ai envie de déconner et qu'il faut savoir rendre les choses plus légères qu'elles ne le sont: je savais pas que je m'appelais "qqun"

[Points.de.suspension]

Bon, je réponds quand même même si ce n'est pas moi qui ai lancé le topic, mais moi j'ai deux angoisses principales, je crois. Et surtout une à laquelle je n'y peux rien, et que j'ai toujours eue, avec Virgule comme avec mon autre "vraie" relation, c'est celle des sentiments fluctuants. J'ai peur de ne plus aimer, ou ne pas "assez" aimer (même si, comme me l'a justement fait remarquer Virgule, "c'est quoi, "assez" ?" ?). Je doute toujours de ce que je ressens, par vagues, et dans tous les domaines, plus encore en amour. Et pourtant, je sais que je veux habiter avec Virgule, la distance n'était même pas envisageable, mais j'ai peur d'être, au fond, motivée par de fausses raisons ("mais si ça se trouve, c'est juste l'habitude ? Ou alors j'ai peur de partir seule ? Ou alors je me convaincs que je l'aime mais je m'illusionne ?", et blablabla...). Ouais, dans ma tête c'est sympa. Donc, j'ai peur de pas assez / ne plus / mal aimer.

Et la deuxième raison, qui m'amène sans doute aussi à avoir peur et me sentir morose en ce moment, c'est cette peur d'être effectivement, comme plusieurs l'ont dit, "prisonnière". Pas de porte de sortie, etc. Il faut dire que ça fait plus d'un mois que je ne me suis pas retrouvée vraiment seule (par "seule", j'entends vraiment "seule", pas seulement pas avec Virgule), et j'ai parfois l'impression d'étouffer un peu. Je dirais que depuis fin mai, Virgule et moi sommes tout le temps ensemble (= nuits et jours = mêmes activités = mêmes personnes = saturation). Mais je pense que la rentrée réglera ce problème, déjà du fait d'un emploi du temps différent, et aussi parce que je pourrai enfin me poser un peu, souffler pour de vrai, et que j'aurai ma pièce à moi toute seule dans l'appartement pour faire de la musique. C'est normal, dites, d'avoir besoin de ça, d'être seule, un peu ?

Ceci dit, en vrai, ça ne change en rien les sentiments que je porte à Virgule, j'ai juste un gros besoin de me retrouver rien qu'un peu face à moi-même en ce moment, et je crois que j'ai peur que la "vraie" vie commune empêche ça. Alors qu'au contraire, on ne sera plus dans cette espèce d'entre-deux où l'on est soit chez l'une dans un 10m2, soit chez l'autre avec sa mère et où, du coup, on n'a plus d'espace pour soi... A la rentrée, on aura 60m2 pour deux, ça doit être au moins une aussi bonne affaire que pour Lyanes et Zü proportionnellement au loyer, et je crois que je compte beaucoup dessus pour retrouver le pseudo-équilibre que j'ai perdu depuis des semaines. Mais j'ai hâte, pourtant, tellement hâte.

Ah, et puis Lyanes, c'est plutôt moi qui me repose sur Virgule pour les tâches depuis qu'on est ensemble, donc je pense qu'il n'y aura pas trop de souci à ce niveau-là pour elle, c'est moi qui vais devoir faire des efforts !

Et puis sinon, c'est bon, vous l'avez rendue toute niaise, elle me colle à nouveau et me refait des bisous et des câlins tout le temps, tout est revenu à la normale, fiou.

[Virgule]

Bon, je reprends pas tout. J'ai déjà donné mon avis à Petits Points, je laisse les autres le faire maintenant ! Juste quelques points :

Premièrement, je ne te colle pas ! Je t'ai laissée avec ton ordinateur-de-ton-coeur toute la journée ! (Presque) sans râler !

Deuxièmement, les activités du moment étaient le déménagement et l'Espagne. Le déménagement m'énerve à moi aussi, kestucroi ? Et qui râlerait de deux semaines de plages et de cocktails ? Certes, y'avait du monde. Mais pas dans notre chambre ! J'arrête là, le but n'est pas de régler nos comptes en public, et ce n'est d'ailleurs absolument pas écrit méchamment, hein !

Sinon, c'est vrai que je suis redevenue niaise ! Un peu plus qu'avant en tout cas. Sans doute grâce à ceux qui disent des trucs intelligents et vrais pour nous rassurer ! (Si, si, ça marche !) Et puis on va être loin pendant deux semaines, ça va sûrement jouer un peu.

Ce dernier post était plus un étalage de vie qu'une véritable réflexion et je m'en excuse. J'avais juste besoin d'apporter des nuances ou de confirmer certaines choses.

[Nonobstant]

C'est normal, dites, d'avoir besoin de ça, d'être seule, un peu ?

Il n'y a rien d'absurde là-dedans, bien au contraire : l'inverse serait effrayant, il me semble.
Quelque soit le degré d'affection / d'inclination / allez, osons le grand mot, d'amour que l'on porte à son compagnon / sa compagne, le besoin de se retrouver seul ET / OU d'avoir des moments de sociabilité sans sa moitié est évidemment une chose normale, et ne remet absolument pas en cause les sentiments que l'on éprouve à son égard.

Parce que bon hein le romanesque c'est bien un moment, mais on est d'abord une personne, et ensuite un couple. Et je n'ai pas encore connaissance de cas de fusion totale de deux êtres

Sans cela bonne chance à vous deux pour la suite de la cohabitation, c'est sans doute très courageux, bien trop en tout cas pour que j'envisage même de me risquer à imaginer en faire de même
Et félicitations pour vos pseudos et leur accord, j'ai trouvé mes maîtres

[Gina]

J'ai peur de ne plus aimer, ou ne pas "assez" aimer (...). Ouais, dans ma tête c'est sympa. Donc, j'ai peur de pas assez / ne plus / mal aimer.

J'ai oublié quel auteur a dit ça, ainsi que la formulation exacte, mais l'idée est là : si on a peur de quelque chose avant que cela n'arrive, et que cela arrive bel et bien, au final on aura souffert deux fois plus : tu souffres en ayant peur d'arrêter d'aimer, mais si ça se trouve, ça n'arrivera jamais et pourtant tu en auras souffert ! Et si par malheur, tu cesses d'aimer Virgule, tu en souffriras tout autant, et tu auras donc souffert avant ET après !

Bon je m'embrouille, quelqu'un l'a dit en une seule phrase et c'était beaucoup plus frappant, alors j'arrête là !
Mais en tout cas, c'est quelque chose que je me répète comme un mantra, et ça m'aide pas mal !

[Virgule]

Oh oui, c'est sympathique comme idée. Je lui ai déjà dit que c'était normal d'avoir des phases moins niaises que d'autres. Moi aussi ça m'arrive. Tout le monde. Quand on est niaise, ça rassure. Quand on l'est pas, on panique. Pourtant, en vrai, rien n'a changé. Quand ça change, je pense qu'on finit par s'en rendre compte et par ne plus pouvoir rester avec l'autre. Si l'envie d'habiter avec l'autre est toujours là, ça veut bien dire qu'on a pas envie de se retrouver sans l'autre (s'il vous plaît, ne comptez pas le nombre de fois que j'ai écrit "autre"), donc on a pas encore atteint ce stade.

Je voulais aussi répondre à Lyanes hier, mais du coup j'ai oublié... Je trouve que tu as raison en tous points, et que tu arrives à bien cerner les choses. Je vais essayer de faire des cases dans ma tête pour tout séparer (j'ai appris à faire ça en prépa, je devrais bien être capable de retrouver le mode d'emploi...). Mais c'est vrai que cette routine me fait peur. Je pense que ça dépend des tempéraments des gens aussi. Je peux très bien me passer des attentions, du sexe quotidien matin, midi et soir. Mais je crois que j'ai quand même besoin, absolument besoin de moments imprévus, de surprise pour ne pas m'ennuyer. Et j'ai peur qu'on n'ait pas le temps, pas l'envie en même temps, et que toute spontanéité soit perdue. Après, je veux bien croire aussi que la routine peut être apaisante et même agréable ! Je serai heureuse de retrouver Petits Points en rentrant à la maison le soir !

[4minutes33]

J'ai parcouru la quasi-intégralité du topic, je pense que vous avez reçu plus de bons conseils qu'il ne vous en faut, pourtant J'ai eu envie de partager mon impression sur le sujet.

Il y a 5 ans, j'étais avec ma copine depuis 1an quand nous avons décidé de nous installer ensemble. Moi, un petit peu à contre coeur (mais ça, je m'en suis rendue compte plus tard). À l'époque je passais de phases d'hyper enthousiasme à des phases d'inquietudes que je gommais en me disant que c'était normal. Résultat: très rapidement ça n'a pas fonctionné. Et J'ai réalisé que ce qui m'avait enthousiasmé était en réalité l'idée de l'emménagement et les rêves qui allaient avec, mais absolument pas la réalité.

Aujourd'hui, je vis avec mon amie depuis 1 an et nous allons déménager ensemble à Bordeaux dans une ou deux semaines. Dès les premiers moments J'ai su à 100% et sans aucune phase de doute qu'emménager ensemble était ce que je voulais. Nous nous sommes également pacsées il y a quelques mois. Je n'ai jamais eu aucun doute et le contraire m'aurait beaucoup inquiété.

Je me souviens de ce que mon père m'a dit un jour (au sujet de ses 2 divorces), si au moment de l'emménagements ou du Pacs, tu as déjà des doutes alors que ces moments doivent être les plus beaux de ta vie, ne le fais pas, c'est qu'il y a un problème.

Je suis peut être quelqu'un de pessimiste (désolée...), je pense que chacun réagit à sa manière. Mais bon, je tenais juste à vous faire partager le conseil de mon père qui m'a souvent aidé!

Je vous souhaite plein de bonnes choses pour votre emménagement, vous allez voir, c'est que du bonheur (même fauchées et débordées!!).