Avec ça je peux à nouveau prendre le risque de croiser Kliban sans qu'il se sente obligé de m'attacher avant de me plonger dans le formol pour m'exposer nonchalamment sur une de ses étagères qui rendent leur contenu invisible.
Alors pour la petite histoire (et dans le but de noyer mon lien sous une mer de mot), l'un des livres que je lisais le plus souvent quand j'étais petit était un livre de la collection rouge & or, que j'avais décidé d'aimer parce que "rouge & or" était un nom qui me plaisait beaucoup : les contes d'Andersen. Ce qui me plaisait surtout dans ce livre c'était la petitesse des histoires, qui me permettaient de lire rapidement avant d'aller me coucher, sans avoir à subir l'horrible calvaire de laisser le livre de côté au beau milieu d'un chapitre.
Parmi ceux-ci
les cygnes sauvages était mon préféré, et je le relisais plus encore que les autres, mais il m'arrivait aussi régulièrement de tout relire d'un coup - bien que dans le désordre - par peur de laisser de côté un conte que je n'aurais pas apprécié à sa juste valeur.
Il y avait cependant un compte parmi ceux-ci que je n'ai jamais réussi à lire (et c'est toujours le cas, vous pourrez entendre le fait que je n'ai pas été très loin dans ma lecture), parce qu'il me mettait mal à l'aise. Il s'agissait de
La petite sirène. Je pensais pourtant en connaître l'histoire, puisque j'avais vu le disney qui en était inspiré, mais j'avais joué de malchance, et d'une curieuse superstition avec celui-ci.
J'aurais bien aimé avoir mon vieux livre avec moi pour vous le lire (le fait d'être passé par la version électronique s'entend aussi dans ma difficulté à lire), sauf que les deux fois où j'aurais pu le récupérer chez mes parents mon frère squattait si bien ma chambre que non seulement y mettre les pieds me vexait, mais surtout il m'était impossible d'y aller la lumière - parce qu'il dormait - pour retrouver ce précieux ouvrage. Cependant il me semble bien que sur la première page, l'image qui accompagnait le titre montrait une tempête. Il se trouve que la première nuit où j'ai vu que
la petite sirène se trouvait dans mon livre, j'avais décidé de ne lire qu'un seul conte, je ne fis donc que voir cette image, avant de décider de reporter ma lecture au lendemain. La pluie et le vent martelèrent si fort contre les murs de ma chambre que mes cauchemars s’empressèrent de donner une version effroyable et trop adulte à ce conte, que je n'eus plus envie de lire le lendemain.
Malheureusement, la seconde fois où - feuilletant aléatoirement le livre à la recherche des
cygnes sauvages je me retrouvai nez à nez avec ce même conte, le vent se mis aussitôt à souffler, animé par une malheureuse coïncidence, me faisait instantanément me précipiter vers mon conte préféré en guise de réconfort. Un troisième échec, ponctué des caprices de la météo de lecture me fit craindre suffisamment ce conte pour que jamais je ne le lise avant d'oublier que je possédais ce livre. Je profite donc de ce thread pour découvrir
la petite sirène en même temps que ceux qui ne l'auraient pas lu.
J'ai eu énormément de mal à lire (et ça s'entend un peu), et si dans ma 3ème tentative j'ai réussi à ne pas passer les 3/4 de mon temps à tousser, j'ai vite pris peur de perdre à nouveau les pédales et j'ai mis fin à ma lecture certainement un peu trop tôt. Mais au moins je suis lancé, il ne me restera plus qu'à lire le reste.
J'ai bien envie de m'engager à lire un peu tous les jours (ou tous les deux jours tout au plus), mais il faudrait que je sois sûr d'en être capable.
Pour plus de discrétion, le lien se trouve caché dans le point final de ce post
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