Pffiouh, le gros méga déclic pour moi a été d'aller à un mEAting. C'est con à dire pier, mais j'étais terriblement homophobe. Pas l'homophobe ducon qui part casser du pd dans la rue ou à la sortie des boites de nuit hein. Mais un homophobe intériorisé qui rejetait complètement sa condition et qui pensait que ce n'était pas le bon choix et que l'homosexualité n'était qu'un concept.
C'est en voyant des personnes du forum que j'ai commencé à réaliser que peut-être c'est possible d'être homo accepté et assumé et de garder la joie de vivre. C'est en regardant/côtoyant/discutant avec des homos du forum qui sentaient la joie de vivre sur eux, que j'ai commencé à réaliser que c'est possible de vivre homo. Avant ça, je suis entré en contact avec des homos d'un festival gay qui a lieu annuellement sur la littoral ici, avec l'association contact, et enfin avec un club de rando mixte hétéro/homo. Il y avait un topic entier blindé de questions que j'avais rédigé au sujet de ma venue à ce festival gay. J'y décrivais comment je suis tombé des nues de voir des homos jouer avec leur chien, s'éclater sur l'herbe avec des jeux banals, jouer au ballon, se marrer entre amis etc etc... C'est terriblement/dramatiquement con, mais ça a corrigé radicalement l'idée que j'en avais à mon époque où Freddy Mercury et la cage aux folles étaient les seuls repères...
Ensuite, je me suis résolu à faire 2 CO à 3 amis (dont un couple). Ceux qui m'étaient le plus chers. Ceux en qui je faisais le plus confiance en leur libre arbitre et leur jugement. Et leur réaction a été la deuxième détente de mon acceptation. Pas celle de l'assomption, loin s'en faut, mais déjà de l'acceptation. Si mes amis étaient capables de me voir, de m'accepter en tant qu'homo, c'est que définitivement la sexualité n'est pas le point central de la personnalité. Ça m'a beaucoup aidé à m'accepter pier.
Je suis tenté d'écrire, ce n'est pas une action qui m'a fait "basculer", c'est un faisceau de rencontres qui a fini de me convaincre que le regard des autres sur ma propre sexualité, ben finalement on s'en fout. Bon, mon cas était un tout petit peu compliqué, car il fallait gérer 2 fronts finalement en même temps. A savoir ma sexualité, et le rapport que j'avais avec les humains et la frayeur/peur/angoisse qu'ils m'inspiraient. Donc peut-être que pour toi, il faudra moins cumuler d'expériences positives pour finir par te convaincre que ta sexualité, ben finalement ça ne regarde que toi et personne d'autre. Qu'en
aucun cas ta sexualité n'influence ta vie et les choix que tu fais.
J'espère avoir répondu à tes questions pier

N'hésite pas à demander des précisions ou de creuser des points, ou de reformuler si ce n'est pas clair. N'hésite pas à dire non plus si j'ai répondu à côté de la plaque
