Je n'ai pas dis le contraire, je dis juste que le consentement, et donc la dignité, sont plus difficiles à mesurer. Le fait est qu'il y a en France des prostituées qui n'ont pas choisi cette voix, qu'on ne leur en a pas donné le choix. Je me suis prononcé contre les interdictions, mais pour une vraie politique d'aide, pour aider par exemple les jeunes prostituées sans papiers qui sont exploitées à s'en sortir dignement (c.à.d. : leur procurer des papiers, une couverture santé, une formation etc.)Soupir a écrit :Ces deux points évoqués ne s'appliquent que pour ton point de vue, et une majorité de personnes, je l'admets. Cependant, c'est priver de liberté (de se prostituer) la minorité de personne qui pensent que que l'on décide en toute conscience de ses choix (dont la prostitution) et qui donnent en argument le fait que toutes les personnes en situation difficile ne se prostituent pas, et donc qu'il y a bien d'autres moyens pour s'en sortir (et qui peuvent même arriver à l'extrême en qualifiant les prostituées de feignant(e)s de la vie). Ces mêmes personnes pensent alors que se prostituer ne constitue pas un acte contre la dignité de la personne.Lolo a écrit : Tout d'abord, il serait bon de qualifier ce qui est dérangeant dans le caractère commercial de la prostitution :
- L'acte en soi, pour des raisons morales ayant trait aux rapports humains entre hommes et femmes,
- Le caractère non libre de cet acte, c'est à dire lorsqu'une personne se prostitue car c'est son seul recours pour pouvoir s’alimenter, se loger,
Avis que je partage.
La prostitution
Re: La prostitution
Re: La prostitution
Là où ça coince surtout, c'est que quand on parle de prostitution forcée, à laquelle faisait référence Lolo, le choix existe, et en des termes assez simple : se prostituer ou finir en plusieurs morceaux dans une benne à ordures. Comme disait le Parrain, c'est une offre qu'on ne peut pas refuser. Mais en droit ça s'appelle un vice de consentement, pour le moins.Soupir a écrit :Moi c'est là que ça coince. J'ai tendance à penser que lorsque que l'on fait quelque chose, quel qu'il soit, c'est qu'on y a consenti, parce qu'on aurait pu dire non.Lolo a écrit :consentement
Re: La prostitution
Oui c'est tout à fait cela. Même chose si l'alternative est de mourir de faim, de froid, ou plus simplement de ne pas pouvoir payer ses études (ça se répand de plus en plus, la prostitution des étudiants).Tsar a écrit :Là où ça coince surtout, c'est que quand on parle de prostitution forcée, à laquelle faisait référence Lolo, le choix existe, et en des termes assez simple : se prostituer ou finir en plusieurs morceaux dans une benne à ordures. Comme disait le Parrain, c'est une offre qu'on ne peut pas refuser. Mais en droit ça s'appelle un vice de consentement, pour le moins.Soupir a écrit :Moi c'est là que ça coince. J'ai tendance à penser que lorsque que l'on fait quelque chose, quel qu'il soit, c'est qu'on y a consenti, parce qu'on aurait pu dire non.Lolo a écrit :consentement
Qu'elle soit consentie ou pas, même en considérant qu'on puisse vouloir l'interdire (ce n'est pas mon cas) l'interdiction pure et simple de la prostitution ne sert à rien : Légiférer revient à se fermer les yeux, à refuser de voir. J'aimerais qu'on m'explique ce que va faire une prostituée arrêtée et condamnée pour racolage, une fois libérée. ça me semble fichtrement hypocrite d'imaginer qu'elle va s'en sortir de cette façon là.
S'il faut intervenir politiquement, c'est sur la misère et la dignité humaine, tout en acceptant l'idée que de toute façon on n'y arrivera pas de façon parfaite. A défaut de pouvoir faire disparaître la misère, il faut au moins aider ceux qui en souffrent le plus. Interdire à une gamine balancée sur les bords de route par un groupe mafieux de se prostituer, ça ne lui rend aucun service, ça va juste lui rendre la vie encore un peu plus difficile.
Le fait est que les politiques qui souhaitent interdire la prostitution aujourd'hui ne le font pas pour les prostituées, mais pour certains électeurs qui sont choqués de les côtoyer à moins de 5 min. de leur propriété. Que les prostituées en question doivent aller "faire ça" plus loin, c'est le cadet de leurs soucis, du moment que le petit confort de certains est préservé et que leur quartier reste mondain.
Aider une prostituée, ça serait plutôt la libérer de ses proxénètes, lui proposer une aide au logement, une couverture santé, une activité (formation / emploi), lutter contre les discriminations à l'embauche etc. Mais c'est plus cher, c'est plus compliqué que d'envoyer des notes de services aux commissariats et faire tourner les charters, ça fait moins recette politiquement. Je ne veux pas orienter le débat de façon trop politique (c'est contraire à la charte), mais pourtant à mon avis, le phénomène de la prostitution est intimement lié à nos choix de société et l'usage réservé aux finances publiques.
Re: La prostitution
Salut
Je n'ai pas d'avis forcément négatif sur la prostitution.
D'abord pour ma part pour moi, la façon dont je fonctionne, je prends mon plaisir lorsque je ressens que mon partenaire prend du plaisir... du coup la prostitution n'est pas un truc qui m'attire.
Pour autant je ne condamne pas à fortiori les clients et encore moins les prostituées.
C'est sûr qu'il y a des gros con mysogine qui considérent la femme comme du bétail, mais il y a aussi des clients qui les respecte.
Si on part du principe que payer une femme pour la baiser sans qu'elle n'éprouve de plaisir est de l'irrespect, alors dire que certains clients sont respectueux est paradoxal.
Pourtant je connais deux hommes, qui ont la cinquantaine et qui m'ont dit avoir déjà été voir des prostituée. Je les connais, ils ne sont pas mysogines, respectent les femmes et me disent avoir un profond respect et de la reconnaissance pour ces femmes qui ont un métier difficile.
Il existe aussi des gens qui offrent des services sous forme de massages, de carresses et parfois de faveures sexuelles à des personnes handicapées.
Je n'ai pas d'avis forcément négatif sur la prostitution.
D'abord pour ma part pour moi, la façon dont je fonctionne, je prends mon plaisir lorsque je ressens que mon partenaire prend du plaisir... du coup la prostitution n'est pas un truc qui m'attire.
Pour autant je ne condamne pas à fortiori les clients et encore moins les prostituées.
C'est sûr qu'il y a des gros con mysogine qui considérent la femme comme du bétail, mais il y a aussi des clients qui les respecte.
Si on part du principe que payer une femme pour la baiser sans qu'elle n'éprouve de plaisir est de l'irrespect, alors dire que certains clients sont respectueux est paradoxal.
Pourtant je connais deux hommes, qui ont la cinquantaine et qui m'ont dit avoir déjà été voir des prostituée. Je les connais, ils ne sont pas mysogines, respectent les femmes et me disent avoir un profond respect et de la reconnaissance pour ces femmes qui ont un métier difficile.
Il existe aussi des gens qui offrent des services sous forme de massages, de carresses et parfois de faveures sexuelles à des personnes handicapées.
Re: La prostitution
mince fausse manip...
Donc je continue... cette forme de prostitution envers les handicapé(e)s est à mon avis utile et on devrait en parler plus souvent.
Donc je continue... cette forme de prostitution envers les handicapé(e)s est à mon avis utile et on devrait en parler plus souvent.
Re: La prostitution
Personnellement, je ne suis pas contre la prostitution et le racolage mais pour la pénalisation des clients parce que cela me parait la meilleure façon de faire pour que la prostitution ne soit que dans le créneau "luxe"... C'est à dire le créneau où la contrainte est anti-économique
Et il y a des handicapés contre la démarche d'assistance sexuelle.
Et il y a des handicapés contre la démarche d'assistance sexuelle.
Re: La prostitution
Oui mais si tu pénalise les clients, indirectement tu pénalise bien les prostituées...
En ce qui concerne les handicapé(e)s, oui il y en a qui sont contre, mais il y en a qui sont en demande et après tout tu ne peux pas leur interdire ça non plus.
Loin de moi l'idée de dire qu'une personne handicapée ne mérite que la prostitution pour compenser le manque affectif, ce serait même inhumain de dire et penser cela.
En ce qui concerne les handicapé(e)s, oui il y en a qui sont contre, mais il y en a qui sont en demande et après tout tu ne peux pas leur interdire ça non plus.
Loin de moi l'idée de dire qu'une personne handicapée ne mérite que la prostitution pour compenser le manque affectif, ce serait même inhumain de dire et penser cela.
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Re: La prostitution
J'ai l'impression qu'aujourd'hui la prostitution a bien changé, elle n'est plus aussi sordide qu'avant.
Un jeune homme gay mignon peut par exemple recevoir des messages sympathiques d'homme bien plus vieux que lui sur des sites de rencontres et accepter d'aller les voir sans qu'il y ait eu un accord client/travailleur de passé au préalable, il peut par exemple sous entendre qu'il aura un cadeau ou qu'il l'invitera au restaurant/dans sa résidence secondaire au bord de la mer pour un week end.
Mais à ce stade est-ce encore de la prostitution et pas tout simplement des rencontres? Il me semble que les sites de rencontres ont banalisé la prostitution.
J'ai un ami qui pratique ce type de prostitution "soft" (enfin moi je le vois comme ça en tout cas), il n'a pas l'impression de travailler et de se faire violence, il part quand il veut puisqu'il n'y a pas d'accord explicite de passé.
Cela lui permet de voyager à l'œil toute l'année, de faire pleins de rencontres et de parcourir l'Europe en itinérant chez l'habitant plutôt que s'enfermer dans une entreprise l'été, il n'a jamais eu de problèmes parce qu'il sélectionne quand même les mecs chez qui il va et s'assure qu'ils sont un minimum "sains" et intéressants. Je ne pense pas non plus qu'il soit souvent "rémunéré" en espèce.
C'est quelque chose à mi-chemin entre prostitution et rencontre d'un soir avec le dîner, le coucher, les repas, les sorties et souvent quelques cadeaux.
Comme il dit "je suis totalement consentant, j'ai jamais eu l'impression de me forcer à quoi que ce soit et sans ça je serais bien moins ouvert sur le monde."
Pour un jeune bien dans son corps et qui assume de faire pleins de rencontres pour pouvoir voyager et s'ouvrir au monde plutôt que bosser dans une quelconque entreprise pour financer ses études, trouvez-vous cela mal?
Un jeune homme gay mignon peut par exemple recevoir des messages sympathiques d'homme bien plus vieux que lui sur des sites de rencontres et accepter d'aller les voir sans qu'il y ait eu un accord client/travailleur de passé au préalable, il peut par exemple sous entendre qu'il aura un cadeau ou qu'il l'invitera au restaurant/dans sa résidence secondaire au bord de la mer pour un week end.
Mais à ce stade est-ce encore de la prostitution et pas tout simplement des rencontres? Il me semble que les sites de rencontres ont banalisé la prostitution.
J'ai un ami qui pratique ce type de prostitution "soft" (enfin moi je le vois comme ça en tout cas), il n'a pas l'impression de travailler et de se faire violence, il part quand il veut puisqu'il n'y a pas d'accord explicite de passé.
Cela lui permet de voyager à l'œil toute l'année, de faire pleins de rencontres et de parcourir l'Europe en itinérant chez l'habitant plutôt que s'enfermer dans une entreprise l'été, il n'a jamais eu de problèmes parce qu'il sélectionne quand même les mecs chez qui il va et s'assure qu'ils sont un minimum "sains" et intéressants. Je ne pense pas non plus qu'il soit souvent "rémunéré" en espèce.
C'est quelque chose à mi-chemin entre prostitution et rencontre d'un soir avec le dîner, le coucher, les repas, les sorties et souvent quelques cadeaux.
Comme il dit "je suis totalement consentant, j'ai jamais eu l'impression de me forcer à quoi que ce soit et sans ça je serais bien moins ouvert sur le monde."
Pour un jeune bien dans son corps et qui assume de faire pleins de rencontres pour pouvoir voyager et s'ouvrir au monde plutôt que bosser dans une quelconque entreprise pour financer ses études, trouvez-vous cela mal?
Re: La prostitution
Il attend / sélectionne ses rencontres en fonction des possibilités de repas, voyages etc. : c'est de la prostitution, acte d'accorder des faveurs sexuelles en échange d'une contrepartie. C'est de la prostitution effectuée dans de bonnes conditions, mais c'en est.Grand-midi a écrit :J'ai l'impression qu'aujourd'hui la prostitution a bien changé, elle n'est plus aussi sordide qu'avant.
Un jeune homme gay mignon peut par exemple recevoir des messages sympathiques d'homme bien plus vieux que lui sur des sites de rencontres et accepter d'aller les voir sans qu'il y ait eu un accord client/travailleur de passé au préalable, il peut par exemple sous entendre qu'il aura un cadeau ou qu'il l'invitera au restaurant/dans sa résidence secondaire au bord de la mer pour un week end.
Mais à ce stade est-ce encore de la prostitution et pas tout simplement des rencontres? Il me semble que les sites de rencontres ont banalisé la prostitution.
J'ai un ami qui pratique ce type de prostitution "soft" (enfin moi je le vois comme ça en tout cas), il n'a pas l'impression de travailler et de se faire violence, il part quand il veut puisqu'il n'y a pas d'accord explicite de passé.
Cela lui permet de voyager à l'œil toute l'année, de faire pleins de rencontres et de parcourir l'Europe en itinérant chez l'habitant plutôt que s'enfermer dans une entreprise l'été, il n'a jamais eu de problèmes parce qu'il sélectionne quand même les mecs chez qui il va et s'assure qu'ils sont un minimum "sains" et intéressants. Je ne pense pas non plus qu'il soit souvent "rémunéré" en espèce.
C'est quelque chose à mi-chemin entre prostitution et rencontre d'un soir avec le dîner, le coucher, les repas, les sorties et souvent quelques cadeaux.
Comme il dit "je suis totalement consentant, j'ai jamais eu l'impression de me forcer à quoi que ce soit et sans ça je serais bien moins ouvert sur le monde."
Pour un jeune bien dans son corps et qui assume de faire pleins de rencontres pour pouvoir voyager et s'ouvrir au monde plutôt que bosser dans une quelconque entreprise pour financer ses études, trouvez-vous cela mal?
Je ne trouve pas "mal", qu'un jeune offre ses faveurs sexuelles à des moins jeunes, je trouve moche qu'il le fasse pour financer ses études. Si on accepte ça alors on accepte implicitement qu'il est normal que les jeunes pauvres se prostituent pour pouvoir se financer (les études / le logement / la bouffe / la santé...). C'est aux parents, à la société, de financer le cursus universitaire. J'accepte l'idée de prostitution lorsqu'on en a pas besoin pour vivre (se faire un pécule pour des vacances de l'autre côté du monde par ex.), mais j'ai du mal avec l'idée de choix librement consenti lorsqu'on a que ça pour subvenir à son quotidien.
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Re: La prostitution
Tu as raison.
Je te rassure : ce n'est quand même pas son cas.
Il pourrait ne pas le faire mais dans ce cas, il resterait dans sa ville à ne rien faire durant les periodes creuses, il n'aurait pas les moyens de parcourir le monde s'il ne le faisait pas mais juste de subvenir à son quotidien justement, c'est donc bien un choix et il l'assume donc c'est cool. En fait il adore ça.
Perso j'ai trouvé une autre technique pour voyager : me faire des amis étrangers pour qu'ils m'invitent chez eux!
Sinon, je viens de lire tes précédents posts et je t'approuve sur ce que tu dis à propos de l'aide à apporter aux prostituées.
Je te rassure : ce n'est quand même pas son cas.
Il pourrait ne pas le faire mais dans ce cas, il resterait dans sa ville à ne rien faire durant les periodes creuses, il n'aurait pas les moyens de parcourir le monde s'il ne le faisait pas mais juste de subvenir à son quotidien justement, c'est donc bien un choix et il l'assume donc c'est cool. En fait il adore ça.
Perso j'ai trouvé une autre technique pour voyager : me faire des amis étrangers pour qu'ils m'invitent chez eux!

Sinon, je viens de lire tes précédents posts et je t'approuve sur ce que tu dis à propos de l'aide à apporter aux prostituées.