Un an plus tard. Je suis de plus en plus à l'aise avec ma sexualité. Ou presque. Disons que j'accepte de mieux en mieux ce que je ressens. La relation avec mon amie d'enfance se passe beaucoup mieux aussi, bien qu'on ne se voit plus trop (mais indépendant de notre volonté). J'arrive plus facilement à en parler avec mes parents, sans non plus trop insister sur moi, parler de l'homosexualité au sens large quoi. Sauf que.
Il se trouve que j'ai appris récemment qu'en fait ça tracasse pas mal ma mère. Elle m'a raconté un week-end où on était toutes les deux qu'elle avait été à une réunion organisée par l'association "contact", qu'il y avait d'autres mères d'enfants homosexuels et un psychologue qui les faisait relativiser et tout et tout. Elle n'a pas voulu en parler avec mon père. Ce soir, alors que mon père ne savait me dire où elle était, j'ai de suite compris. Elle y est retourné. Du coup quand elle est rentrée on en a brièvement parlé. Elle m'a dit qu'elle avait besoin de temps. Qu'elle cherchait pourquoi. Qu'elle ne croyait pas à la cause des "gênes", croyait plus en "l'acquis" et donc se posait des questions. J'ai eu beau lui dire qu'il n'y avait pas à se poser ses questions, ou se dire même que j'étais homo parce que c'était juste une histoire de sentiments, d'expériences, de situations, de rencontres, elle ne voulait pas l'entendre. Elle cherchait encore. Et je me suis rappelée nos discussions en rapport à l'attachement, on parlait des attachements secures/insecures. Je me suis aussi rappelée qu'elle avait une tendance très Freudienne, qu'elle pensait important de chercher des causes à tout. Je la comprends.
Mais ça me fait mal. J'ai pas envie de la voir souffrir, se torturer l'esprit parce que je lui ai dis que j'aimais les femmes. Et je la connais, je tiens d'elle aussi surtout, elle serait capable de se rendre "coupable" si je peux dire ça comme ça. Elle me l'a dit une fois mais j'avais pas bien capté parce qu'on parlait d'autres choses, qu'elle avait bien conscience du poids qu'une mère a sur son enfant quand elle l'éduque.
Je ne sais pas vraiment comment faire pour lui faire comprendre que c'est pas la peine de se tracasser l'esprit. Ou alors est-ce que je la laisse faire son bout d'chemin dans sa tète et se rendre compte elle-même que c'est pas dramatique ? Vous allez me dire qu'elle a déjà fait une bonne partie de la route en s'adressant à cette association mais bon. En fait maintenant que j'ai écrit tout ça, j'en viens à me dire que c'est pas non plus dramatique qu'elle se pose toutes ses questions, elle arrivera forcément à relativiser un jour ou l'autre. J'espère en tout cas.
Le premier... c'est le début !
Re: Le premier... c'est le début !
Les causes, l'importance de chaque facteur, est-ce vraiment si important ? Si t'étais hétéro, tu n'aurais aussi que la moitié de l'humanité où taper pour trouver de la compagnie en ce voyage qu'est la vie. Elle est inquiète quand même ? Trouve que tu te limites trop ( aurait préféré bi ? ) ?
L'important pour elle, j'imagine, c'est que tu sois heureuse.
Vite, les mathématiques à la rescousse !
A la louche, 7 milliards d'habitants sur terre.
102 filles pour 100 garçons, ça fait 3.534.653.465 femmes.
5% de lesbiennes, 5% de bi, ça fait 35.346.533 de partenaires potentielles ( je t'ai retirée du pool, tu es probablement au courant de ton statut d'auto partenaire sexuelle potentielle
)
Pour pas inquiéter maman, on va considérer que tu cherches une relation à deux, stable, et non pas des relation pluri-partenaires extrêmes à thèmes ( c'est un secret )
En considérant que tu es très perspicace en matière de relations humaines, il ne te faut qu'une semaine, en moyenne, de relation pour estimer si vous pourrez chanter "qui arrêêêête les coloooombes en plein voooool" jusqu'à l'âge de regarder à la chaîne derrick, les feux de l'amour et le journal de Jean-Pierre Pernaut, ou si elle sera aussi éphémère qu'un scrupule dans l'esprit d'un politicien.
Tu as 21 ans, et on va dire que, au pire, senior active, infatigable et motivée, si tu ne trouves pas tu vas chercher jusqu'à tes 75 ans; Ca te laisse ( commençons à tes 22 ans), 53 ans, soit 2764 ( tu es motivée, je fais grâce de la demie semaine ) partenaires, un petit 0,0078%, cad moins d'un pour dix mille de tes partenaires potentielles.
Donc, en conclusion, pas d'inquiétude maman, y a largement de quoi faire avec les filles !
L'important pour elle, j'imagine, c'est que tu sois heureuse.
Vite, les mathématiques à la rescousse !
A la louche, 7 milliards d'habitants sur terre.
102 filles pour 100 garçons, ça fait 3.534.653.465 femmes.
5% de lesbiennes, 5% de bi, ça fait 35.346.533 de partenaires potentielles ( je t'ai retirée du pool, tu es probablement au courant de ton statut d'auto partenaire sexuelle potentielle
Pour pas inquiéter maman, on va considérer que tu cherches une relation à deux, stable, et non pas des relation pluri-partenaires extrêmes à thèmes ( c'est un secret )
En considérant que tu es très perspicace en matière de relations humaines, il ne te faut qu'une semaine, en moyenne, de relation pour estimer si vous pourrez chanter "qui arrêêêête les coloooombes en plein voooool" jusqu'à l'âge de regarder à la chaîne derrick, les feux de l'amour et le journal de Jean-Pierre Pernaut, ou si elle sera aussi éphémère qu'un scrupule dans l'esprit d'un politicien.
Tu as 21 ans, et on va dire que, au pire, senior active, infatigable et motivée, si tu ne trouves pas tu vas chercher jusqu'à tes 75 ans; Ca te laisse ( commençons à tes 22 ans), 53 ans, soit 2764 ( tu es motivée, je fais grâce de la demie semaine ) partenaires, un petit 0,0078%, cad moins d'un pour dix mille de tes partenaires potentielles.
Donc, en conclusion, pas d'inquiétude maman, y a largement de quoi faire avec les filles !