Naelend a écrit :Attention je ne défends pas les contrôles d'identités au faciès qui existent (TOUT EXISTE), mais je pense qu'initier un contrôle d'identité au faciès c'est faire preuve de préjugés, mais penser que ce type de contrôle est majoritairement lié au faciès est un préjugé envers les policiers dont un bon nombre doivent se sentir insultés et tout autant stigmatisés par cette réforme.
Tout doit être réglementé et contrôlé afin de respecter les libertés de tous, d'ailleurs le contrôle d'identité est prévu par l'art. 78-2 du code de procédure pénale.
Généralement si la police contrôle un individu c'est qu'il y a un raison... Je pense que l’ambiguïté de cette réforme pour les policiers est le fait que lorsqu'ils tomberont sur une personne déjà contrôlée, entre deux contrôles celle-ci aura pu se voir attribuer un avis de recherche et est-ce que cela signifie que les policiers n'auront pas le droit de relever son identité et que des sanctions seront mises en place ?
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... e=20120613
J'ai 22 ans, je suis blanc, et je n'ai encore jamais été contrôlé par la police. Quand j'étais en prépa j'avais un ami noir qui venait de Mayotte, au bout de moins d'un an de présence à Paris (et dans le Ve arrondissement, hein, pas dans des banlieues je sais pas où...), il avait été contrôlé trois fois. Et il était pas plus délinquant que moi.
Sur ce sujet, on n'aura évidemment jamais plus que des accumulations de témoignages individuels, vu que les statistiques ethniques sont interdites. Mais je crois que malgré tout, l'existence du "contrôle au faciès" comme phénomène social massif crève les yeux. Ce n'est pas simplement une pratique exceptionnelle et déplorable.
Quant à ça :
les policiers dont un bon nombre doivent se sentir insultés et tout autant stigmatisés par cette réforme.
c'est vraiment une drôle de logique. Même en admettant que la pratique du contrôle au faciès soit ultra-minoritaire, il serait légitime de prendre les mesures pour l'éviter ou l'empêcher. Sinon, autant supprimer, je ne sais pas, moi, la police des polices : après tout c'est stigmatisant et offensant, pour un policier, d'imaginer qu'on pourrait imaginer qu'il fasse des choses interdites. Et puis on peut supprimer les inspecteur-trice-s de l'Education nationale : c'est offensant et stigmatisant pour les profs d'être suspecté-e-s d'incompétence. Etc.