Mais enfin! haaaa, la la! j'ai l'impression d'entendre les miens de parents!N'avons nous pas un rôle d'écoute, de soutien, d'appui pour partager les choses difficiles de la vie et pas seulement tout ce qui va bien. Ce n'est pas aux enfants de proteger leurs parents, de les épargner. Et pourtant nous partagions beaucoup de choses enfin ...il me semblait ...mais pas l'essentiel apparemment. Et pourquoi donc les enfants ne nous font ils pas confiance... ?
d'abord, l'homosexualité relève de l'intimité. Quelque soit notre sexualité, il est déjà difficile de traverser la période ou on l'expérimente et où on la découvre. Et parler là comme ça de sexualité avec ses parents, il ne faut pas oublier que ce doit être aussi bizarre que mettons pour un parent de parler de sexualité avec son enfant. On touche à ce qu'il y a de plus intime dans la personne, et ce qu'il y a de plus intime est également ce qu'il y a de plus secret et de plus fragile... D'où la difficulté qu'il y a a en parler spontanément. Si on sait qu'on est hétéro, bim un beau jour on ramène une pépette à la maison, et il n'y a pas de surprise...ramener un jules d'un seul coup sans prévenir, il y a tout de même une nuance qui confine à l'impossibilité. Sans compter que même les hétéros mettent la plupart du temps longtemps à admettre qu'ils ont une chérie et à la présenter. (j'en veux pour preuve mon frère hétéro, qui planque toujours sa copine à nos parents alors que j'ai moi même présenté la mienne depuis belles lurettes!
ensuite, les enfants parfois ont du mal à faire confiance à ce niveau, je pense que vous pouvez concevoir la peur que peut avoir un enfant de se trouver rejetté de ses proches les plus chers, de ceux qui l'ont élevé et construit...Ce serait un excès d'amour et d'attachement et non l'inverse qui pousserait au secret.
enfin, je pense qu'il doit être pour un parent extrêmement difficile de concevoir la douleur que l'on peut ressentir en se découvrant homosexuel. Il y a d'abord qu'il faut se l'avouer, qu'il nous arrive des choses que nous ne comprenons pas, que nous sommes très jeunes confrontés à des sentiments inexplicables que nous ressentons comme anormaux, qu'il nous faut donc apprendre à les cacher très vite par peur de l'anormalité. Il est très difficile quand on a 13 ans de se cacher aux yeux de tous, de s'avouer à l'insu de tous qu'on est différent au plus intime de soi même, de parvenir à l'assumer alors qu'il s'agit d'une souffrance de chaque seconde et qu'il faut supperposer les masques aux masques pour se fondre dans la masse. Il faut très vite cacher ses sentiments, se grimer tant vestimentairement que dans ses paroles ses pensées ses gestes éviter de semmer des indices...etc. (évidement ce n'est pas le cas pour tout le monde...mais celà reste vrai pour certains) ou alors d'être suffisament fort pour tout assumer d'un coup et grandir trop vite.
a force de se cacher, on peut finir par oublier qui l'on est refouler, plus on cache plus il est difficile de faire remonter tout celà à la surface. Et puis simplement : mettre un mot sur ce qui depuis des années à été voilé à dessein, oublié, renié, peut-être détesté... celà devient presque impossible. D'où cette longue attente parentale, et sans doute cette incompréhension.
personnellement j'ai menti héhontément à ma mère qui me disait "aller dis le que tu ..." parceque simplement me l'avouer à moi même était impossible...alors que cruement un autre que moi mette un mot dessus sans crier garre, c'était insupportable.
j'espère avoir éclairci quelque peu le pourquoi, et rassuré en vous la mère inquiète! bien sûr votre fils vous aime! courage!
et revenez vite nous donner de vos nouvelles!