moniiique a écrit :Lolo, rien d'agressif dans mon propos ou de vindicatif à ton égard, ne te méprends pas mais non, le féminisme n'est pas un sexisme.
Le terme sexisme, comme le terme racisme a un sens. Qui s'appuie sur la réalité d'une domination structurelle et systémique d'un genre sur l'autre ou d'une couleur de peau sur d'autres. Les femmes dans une société patriarcale comme c'est le cas de la France sont structurellement en position de dominées. Pas besoin d'avoir fait de hautes études pour s'en apercevoir. Écart salarial, plafond de verre, discrimination à l'embauche, grosse majorité d'agressées sexuellement pour une grosse majorité d'agresseurs sexuels, idem pour les violences conjugales, destinataires usuelles de toutes formes de paternalisme, tâches ménagères effectuées nettement plus largement même en cas d'emploi salarié par ailleurs, injonction à la beauté, la minceur, le soin de son apparence and so on...
Les hommes ne subissent pas le quart de la liste non exhaustive ci-dessus, et cette liste regroupe communément ce que le sexisme produit. On vivrait dans une société matriarcale le féminisme serait un sexisme. Il s'agit de récupérer le pouvoir et les privilèges de ceux qui les détiennent ancestralement. En l'occurrence en 2013 en France ce sont les hommes. Donc le sexisme à l'envers, comme le racisme anti-blanc n'existent pas. Il s'agit pas de quantifier comme si les positions de base étaient parfaitement égalitaires qui est méchant avec qui, il s'agit de combattre un système de privilèges ancré si fortement qu'il en devient l'héritage habituel de chacun de nous.
Soit,
J'admets que je voyais davantage en terme de sémantique (vision d'informaticien

): féminisme par opposition à masculinisme, le milieu se situerait dans le non-sexisme ou l'anti-sexisme. Il n'est nul besoin de dresser une liste des formes que prend le sexisme patriarcal pour me le faire comprendre.
Je réagis un peu vigoureusement (et donc de travers), car bien que pouvant effectivement bourder à l'occasion, mon propos est en général assez limpide, aussi ça m'a un brun énervé de me voir répondre par un lien vers un article sur le féminisme, sans commentaire ni aucune indication de l'interprétation qui en a été fait. J'ai beau relire l'article en question, je ne vois pas en quoi il constitue une réponse cohérente à ce que j'ai écris. En gros, si j'ai bien compris, il faudrait que je culpabilise car je parle français sans me poser de question ?
Je suis d'accord avec ce que tu dis, sur le fait que je me suis planté sur mon analogie. Cependant, je resterai en désaccord sur cette phrase :
moniiique a écrit :Donc le sexisme à l'envers, comme le racisme anti-blanc n'existent pas
Ce serait hors sujet ici, je ne développe pas. Mais je pourrais sans problème soutenir l'argumentaire si nécessaire, arguments concrets à l'appui. Attention ! N'allez pas croire que je veux dire par là que cela justifie le "sexisme pas à l'envers" ou le "racisme anti non-blancs". Seulement, aucune forme de racisme ou sexisme ne justifie l'existence de variations par réaction inverse. Elles sont naturelles, compréhensibles, mais en rien justifiées.
moniiique a écrit :[...] il s'agit de combattre un système de privilèges ancré si fortement qu'il en devient l'héritage habituel de chacun de nous.
ça, ça m'éclaire ! C'est le genre de commentaire qui aurait dû accompagner le lien vers l'article, car ça en donne une autre lecture. C'est ce genre de piste qui fait interpréter l'article comme "tu es soumis au sexisme sans t'en rendre compte, par construction culturelle", plutôt que "tu es sexiste". Et ça n'appelle pas du tout les mêmes réflexions et réactions.