Coche-mare a écrit :J'aurais bien continuer plus de 48h si je n'avais pas atteint mes limites, là j'ai stoppé avant la crise, ce qui est plutôt bien en un sens.
La crise c'est quand ton système nerveux explose totalement tellement tu es sous pression, tu ne maîtrises plus ton corps, tu pleures, tu craques totalement, tu ne maîtrises plus ce que tu dis, tu te met dans un état pas possible.
Hier soir ma supérieure qui ne me connaît que depuis deux jours a très compris les prémisses de la crise et elle m'a caressé les cheveux et m'a dit d'aller prendre l'air et de souffler un bon coup. Elle gère très bien les gens et elle me gère très bien moi, le cas social. Cela m'a permis de me calmer et de réussir à dire calmement que j'arrêtais.
Ce que je ne comprends pas c'est puisque tu as géré ta crise là, pourquoi avoir arrêté? En fait c'est un peu ça le but: tu vas vivre des trucs désagréables (c'est ça la vie) et en fait tu prends sur toi et tu avances. Là tu abandonnes systématiquement, donc forcément...
Là tu le dis toi même, tu as réussi à te calmer, aidé par ta bosse, c'est une victoire. La réaction adulte aurait été d'y retourner et de persévérer. Et voilà, baby steps quoi! Et tu te rendras compte au fur et à mesure que chacun fait face à des difficultés et qu'il y a grossièrement deux réactions: soit abandonner, soit persévérer. Sauf que dans ton cas, ce n'est pas viable financièrement d'abandonner systématiquement. Donc il te faut en tirer les conclusions.
Bah j'ai abandonné parce que je craquais totalement mais au moins ça s'est passé de manière adulte comme tu dis et sans pétage de câble devant tout le monde (limite mais j'ai repris le dessus grâce à des réactions intelligentes), ce que je voulais à tout prix éviter.
Mais c'est clair qu'avec autant d'indulgence de leur part, je comprend bien que c'est moi qui ait un souci.
Je réitère : ta situation actuelle n'est pas normale et n'est pas saine. Tes réactions sont totalement disproportionnées par rapport à la pression réelle et la difficulté réelle des tâches. Tu ne peux pas te laisser trainer dans cette situation en te disant que "t'es comme ça et puis c'est tout". C'est morbide.
Il faut pour ton bien, ton avenir, et celui de ton entourage que tu te traites en allant voir un spécialiste qui pourrait t'aider à sortir de cet état pathologique.
Parce que pour l'instant, tu n'es pas en train de choisir de te laisser vivre plutôt que de travailler, tu es en train de subir une pathologie parce que t'as pas les couilles de la traiter et d'avancer dans ta vie.
Oui, c'est assez juste mais j'ai peur d'être déçu par la "solution psy" et que le mec (ou la dame) m'écoute juste pendant une heure par semaine sans me donner de réelles pistes pour m'en sortir sinon des banalités.
Coche-mare a écrit :Oui, c'est assez juste mais j'ai peur d'être déçu par la "solution psy" et que le mec (ou la dame) m'écoute juste pendant une heure par semaine sans me donner de réelles pistes pour m'en sortir sinon des banalités.
Et bien tu en changeras dans le pire de cas, ça vaudra toujours mieux que de croupir dans une situation invivable.
Coche-mare a écrit :Oui, c'est assez juste mais j'ai peur d'être déçu par la "solution psy" et que le mec (ou la dame) m'écoute juste pendant une heure par semaine sans me donner de réelles pistes pour m'en sortir sinon des banalités.
Ben après, il faut aussi chercher un peu des solutions par soi-même. Par exemple, arriver à gérer un peu les crises d'angoisse, comprendre le mécanisme, trouver le truc qui fait que tu vas te calmer plus rapidement, etc.