Pas adoré comme un classique que je relirai douze fois en m'émerveillant sur la beauté des mots, mais adoré comme un bon épisode de série.
Je n'avais pas aimé Michael Tolliver est vivant, parce que l'idée de l'âge des personnages ne me plaisait pas, et je ne sais pas, ça ne collait pas pour moi. Ici on retrouve les mêmes personnages, en 2008, et ça fonctionne. En tout cas pour moi ça l'a carrément fait.
Faut dire aussi que 2008, c'est mon premier voyage à San Francisco et que c'est le premier des livres de la série où je comprends toutes les références, qu'elles soient culturelles ou géographiques. Ca aide, j'imagine, parce que j'ai passé le bouquin à me marrer, à être touchée, et à sourire de connivence. Comme si quelqu'un avait pris des notes sur la vie quotidienne des Américains et les avait retranscrit dans un bouquin. Comme à chaque fois, l'intrigue est secondaire si ce n'est tertiaire. Cette peinture de la société de la Bay Area est assez grandiose de vérité. J'ai reconnu des proches dans tous les personnages principaux et secondaires, des souvenirs dans tous les comportements et à vrai dire, je suis heureuse qu'un tel bouquin existe parce que dans 20 ou 30 ans, ça sera un bon témoignage sur les années 2005-2010. Des choses que l'on va oublier nous, parce qu'on ne les identifie pas comme références culturelles ou éléments historiques (le Snuggie!!!!) sont consignés de façon réaliste et efficace dans le bouquin.
Bref, à conseiller à tous les anglophiles (parce que culturellement, il faut s'y être plongé un peu déjà pour comprendre), à tous les san franciscophiles, à tous les bobophiles, à tous les organicfoodophiles, et à tous les maupinophiles.
Pour tous ceux pour qui c'est possible, je le conseille aussi en anglais (la langue est très très accessible), pour l'immédiateté.
