Thunder Bird a écrit :Mmmmm, je vais me faire houspiller, mais je doute que cette oeuvre magique subisse avec succès l'épreuve du temps...
J'ai réellement eu la sensation d'une cassure à partir du tome 4 : JKR, grisée par le succès, est passée au format 500 pages et +, ce qui a été très préjudiciable à l'oeuvre. J'ai en effet trouvé que sur moins de 350 pages elle parvenait à être intéressante à peu près tout le temps. En ce sens, le tome 3 est un bel aboutissement du genre, on ne s'y ennuit pas (trop). Mais alors dès le tome 4, elle a donné dans la surenchère de la fioriture... beaucoup de trop de para histoire, un vrai essouflement dans ce qui précède en général les 180 dernières pages. Le sommet étant atteint par le tome 5 (et dans une assez large mesure par le tome 7 également), où vraiment on s'EMMERDE jusqu'à une pseudo bataille finale bordélique de 150 pages où toute l'action se fait.
La forme "1 aventure par année scolaire" est vraiment très hasardeuse pour faire 7 tomes de suite dessus, également. Le monde de Hogwarts est un endroit étrange où on se fait trop chier de Juillet à Mai, mais alors entre Mai et Juin de chaque année, waouw ! Qu'est-ce qu'il s'en passe des trucs !! Tout le monde meurt, tous les grands bouleversements arrivent, bref, c'est la folaï !!! A croire que le système hormonal et physiologique des gens de magie est très fortement stimulé par la présence dans l'air de pollen et autres particules reproductives des espèces angiospermes, parce que le printemps déclence la frénésie d'activité du côté des bad guys Dark Side of the Mojo !!
Plus sérieusement : cette formule casse totalement la montée en puissance des Death Eaters, c'est très incohérent.
Enfin, que dire de la crédibilité de certaines péripéties ? Le coup du ministery of Magic qui craint avant tout pour sa gueule, le fait que personne ne croit au retour de voldemort, ce genre de truc, c bizarre. Moi y'a un truc qui m'a toujours étonné : les Wizards ont a disposition une potion qui fait fatalement dire la vérité à ceux qui la boivent (le
Veritaserum) ; du coup s'ils doutent sur la parole de Harry à la fin du tome IV,
why the fuck don't they compell him à boire un chouilla de cette merde pour vérifier si oui ou non il raconte des cracks ???
Et des incohérences comme ça y'en a à la pelle dans ses livres.
D'un point de vue personnel, j'ai également trouvé assez stupide cette volonté initiale de présenter une communauté de sorciers qui refuse totalement les acquis du monde moderne. On est à l'âge du numérique mais on s'envoit des lettres par hiboux. Tout le monde porte des jeans, mais nous on s'habille en Robes de bure. Et puis on vole en balais aussi, encore. Je sais pas moi, ça doit faire foutre mal au cul de poser tout le poids de son corps sur un ballet, ça doit arracher les couilles et le reste !!
En fait, à lire ça, les sorciers semblent avoir été synchro avec leur époque jusqu'à en gros le milieu du moyen-âge, et puis après, paf, que dalle, ils se la sont joués "ballade au bout du monde".
Bref : JKR ne creuse quasimment pas le mythe enfantin et naïf de la sorcière, elle n'y ajoute presque pas de touche personnelle. C'est toujours chapeau pointu et balais qui volent. Sur ce chapître, la série (de merde !)
Charmed propose au moins une alternative plus intéressante, avec un monde magique qui a su évoluer de pair avec le monde commun.
Je n'aurais pas eu l'opportunité de lire tout ça en anglais, je n'aurais pas persévéré, je pense. C'est surtout la possibilité de m'exercer à la lecture dans cette langue sur un support vaguement divertissant qui m'a poussé à lire tout ceci jusqu'au bout. J'ai par ailleurs détesté le tome 7. On nous balance ces fâmeux Deathly Hallows comme des cheveux sur la soupe, alors qu'on n'en a jamais parlé auparavant, ça pue. La destruction des Horcruxes dure quelques 500 pages, c atroce, on se fait surchier et il ne se passe rien. La bataille finale est un peu marrante, par contre. L'épilogue est très très bof : on a gagné, mais tout ce qu'on avait pu remettre en cause (l'esclavage des house-elves, l'orgueil des sorciers, etc.), que dalle, nullement évoqué.
Après, l'argument massu pour défendre ces livres, c souvent de dire qu'ils s'éloignent des livres pour gosse traditionnels, car il s'y passent des choses cruelles, genre des enfants qui se font buter, etc... Mouaif... Dans petit Pied aussi y'a des gens qui meurent, c pas pour autant qu'on doit s'efforcer d'y trouver 250 niveaux de lecture
