Petite, je croyais -enfin on m'a fait croire, comme tout plein de mômes, stune honte!- que si je baillais et qu'un coup de vent passait, ma machoire resterait bloquée à vie.
Pis le classique : retire bien tous les pépins de ta tranche de pastèque si tu veux pas que ça pousse dans ton ventre.
Et puis aussi, jpensais que quand on allait "s'inscrire sur les listes électorales", c'était pour se présenter à la présidentielle. Du coup, quand ma mère disait qu'il fallait qu'elle s'active pour le faire (bon j'avoue, elle le disait pas tous les 4 matins hein), j'avais un peu de peine pour elle parce que je savais bien qu'elle allait pas gagner, on connaissait pas assez de gens sur toute la France pour voter pour elle.
Ah pis je croyais très fort à la force de la pensée parce que toute petite, je voulais être un garçon. Je le disais et le répètais. Pis un jour (quelques petites années plus tard), je trouvais que j'avais une voix plutôt grave pour une fille. Je le fais remarquer à ma mère qui me dit que c'est parce que j'ai tellement désiré être un garçon que je commençais à en avoir la voix, à muer quoi

L'angoisse...