Peut être qu'il y en un. Peut-être pas. Le point est que même si je suis, moi-même, intimement persuadé d'avoir un bon principe transcedant, je ne peux pas écarter le fait que je ne suis qu'humain, et donc soumis aux erreurs. Quelle légitimité puis-je donc avoir à l'imposer aux autres ?Kliban a écrit :1. I n'y a pas de principe recteur transcendant, mais toujours des "motivations principielles" (on va dire) de l'action.
Tu as oublié une partie de mon discours. Nos sociétés européennes ont fait le choix d'être des sociétés « individualistes et libérales », disais-je, fondé entre autres sur l'égalité devant la loi. Ce point là, pour moi, n'est pas négociable : c'est une des raisons pour lesquelle je disais que je refuserais de débattre. Ou alors, qu'on change clairement de débat, qu'on ne parle plus d'homosexualité (ce qui ne ferait que compliquer la discussion) mais de la société dans laquelle nous voulons vivre.Kliban a écrit :En ce cas, j'ai du mal à saisir pourquoi tu disqualifierais par principe le débat avec l'un de ceux qui proposerait une société répressive à l'égard des homosexuels parce que ce faisant, on engendrerait de grands hommes ?
L'autre raison que j'évoquais est le fait que, puisqu'il n'est pas possible de fonder objectivement un jugement sur la valeur sociale de l'homosexualité, puisqu'il n'existe pas de points sur lesquels tout le monde puisse se mettre d'accord, un tel débat ne serait que la scène d'affrontement d'esthétismes différents et de points de foi opposés (c'est-à-dire de croyances objectivement insuffisantes mais subjectivement suffisantes). En un mot, le débat ne servira pas à convaincre mais à persuader. Et je n'aime pas l'idée que l'esthétique ou la foi déterminent une politique ; qu'elles influent oui, qu'elles déterminent non.
