Doit-on avoir peur de Google ?

Pour montrer vos liens/sites et confier vos problèmes. Et pour parler du dernier FPS à la mode, aussi.
anchois-man
Messages : 1706
Inscription : ven. juil. 01, 2005 11:48 am

Message par anchois-man »

Lu sur voila.fr

Les fondateurs de Google hommes de l'année pour le Financial Times

Les fondateurs de Google, Sergey Brin et Larry Page, 32 ans tous les deux, ont été désignés hommes de l'année par le Financial Times pour l'impact que le moteur de recherche, créé il y a 7 ans, a eu sur les internautes, a annoncé vendredi le quotidien économique britannique.

Le journal relève également la valeur croissante de Google sur le marché des des actions où la compagnie est vaut maintenant 130 milliards de dollars (109,5 milliards d'euros) ce qui la place au même niveau qu'IBM et juste derrière Microsoft et Intel.

Selon le FT, les autres candidats au titre d'homme de l'année était le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi et le président ukrainien Victor Iouchtchenko.
anchois-man
Messages : 1706
Inscription : ven. juil. 01, 2005 11:48 am

Google dit non à Bush !

Message par anchois-man »

Lu sur lelezard.com

Google dit non à Bush !

Image

La compagnie Google vient de refuser la demande faite par le gouvernement américain d’avoir accès aux requêtes d’utilisateurs et à la base de données des sites indexés.

Le gouvernement Bush avait effectivement envoyé une requête à la compagnie américaine lui demandant d’avoir accès aux mots-clés saisis dans le moteur pendant une semaine ainsi qu'à un million d’adresses du catalogue Web du célèbre moteur de recherche. Cependant, la compagnie de Mountain View a refusé, déclarant que jamais elle ne violerait le droit de ses utilisateurs à la vie privée. Pourtant, les autres moteurs de recherche auraient déjà donné le feu vert au gouvernement des États-Unis, mais Google reste toujours le plus important avec 46% du marché et donc le plus en vue pour les dirigeants gouvernementaux.

Pourquoi le gouvernement américain tient tant à accéder à ces données? Il cherche à faire renaître la loi nommée Child Online Protection Act(COPA), qui avait été jugée inconstitutionnelle; or, un aperçu des entrées faites dans les moteurs de recherche permettraient de prouver son importance. Les supporteurs de cette loi demandent au gouvernement de passer en Cour suprême pour revoir sa constitutionnalité.
anchois-man
Messages : 1706
Inscription : ven. juil. 01, 2005 11:48 am

Message par anchois-man »

Lu sur technaute

Peu de gens savent ce que Google sait sur eux

Image

Plus des trois quarts des internautes ne savent pas que Google enregistre et stocke de l'information à leur sujet quand ils font des recherches.

C'est ce que révèle un sondage mené par le Ponemon Institute, qui a sondé un millier d'internautes dans la foulée de la querelle entre Google et le département américain de la Justice.

Google enregistre en effet l'adresse IP des internautes et installe un témoin (cookie) qui expire en 2038. Google dit utiliser ces témoins pour «améliorer la qualité de [ses] services et pour mieux comprendre comment les utilisateurs interagissent avec [eux]».

Le géant de la recherche a récemment commencé à intégrer des fonctionnalités qui permettent d'enregistrer les historiques de recherche, les habitudes de magasinage et les contacts des internautes. Google avait au départ promis de ne pas lier son moteur de recherche et son service de courriel.

Il n'existe pas de façon pour un utilisateur de faire effacer les informations que Google garde sur lui.

Le PDG de la compagnie, Eric Schmidt, a toutefois affirmé récemment que la compagnie se dirigeait vers un moteur de recherche qui «en sait davantage sur vous».

Dans le sondage réalisé par le Ponemon Institute, 56% des utilisateurs ont affirmé que Google ne devrait pas fournir l'information demandée par le gouvernement américain. Seulement 14% des personnes interrogées ont affirmé qu'elles seraient favorables à ce que Google fournisse ces informations.
silence
Messages : 306
Inscription : mer. févr. 01, 2006 10:56 am

Message par silence »

sans oublier que ce cher google avec son service Gmail lit aussi nos emails afin de mieux centrer la pub qu'il doit nous faire parvenir... perso mes adresses gmail ne me servent que pour m'inscrire sur divers forums, rien de perso dedans...car vraiment pas plus confiance en eux qu'en microsoft...
Val
Messages : 274
Inscription : jeu. janv. 19, 2006 1:46 am

Message par Val »

"Big Brother is watching you"
anchois-man
Messages : 1706
Inscription : ven. juil. 01, 2005 11:48 am

Doit-on avoir peur de Google ?

Message par anchois-man »

Lu sur nouvo.ch : Google, la pieuvre se fait menaçante... - texte de David Spring.

Image

5,6 milliards de francs. Les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, espèrent lever cette somme extraordinaire en émettant plus de 14 millions de nouvelles actions. Un magot qui viendra s'ajouter à une cagnotte déjà existante de 3,6 milliards. De quoi financer de sérieuses batailles et poursuivre le rêve. Depuis sa création en 1998, l'histoire de Google ressemble à un conte de fées.

Deux étudiants fauchés, installés dans un garage, deviennent multimilliardaires en six ans. Leur entreprise a dégagé 426 millions de francs de bénéfice entre avril et juin de cette année, et compte plus de 4100 employés.

Sans prendre le temps de souffler, Google déploie ses tentacules dans toutes les directions. Entre le 18 et le 24 août, la société californienne a encore frappé deux grands coups. En lançant Talk (messagerie instantanée et service de téléphonie par l'internet), elle investit le marché des télécommunications. Avec Desktop, les internautes peuvent télécharger gratuitement la version perfectionnée d'un puissant outil de recherche. Cette agitation estivale suscite de nombreuses questions. Tant que Google se contentait de couvrir son territoire originel, la recherche en ligne, elle n'inquiétait pas grand monde. Mais avec l'arrivée de Talk, des poids lourds comme AOL, Yahoo! et Microsoft, qui proposent des produits comparables, commencent à s'agiter. Dans le domaine frétillant de la téléphonie par l'internet, le concurrent principal s'appelle Skype (qui vient d'être racheté par le site d'enchères eBay pour 3,27 milliards de francs) et annonce plus de 53 millions d'utilisateurs. Avec de tels adversaires, le défi s'annonce rude pour Google, arrivé très en retard sur ces marchés. Pourtant, une déclaration volontariste de Georges Harik, directeur des nouveaux produits, sème le trouble: «Nous allons essayer d'être les premiers au monde à relier tous les individus entre eux.»

Simple bravade? Pas si sûr. Car à côté de mouvements très visibles, ce qui fut autrefois un «simple» moteur de recherche a tranquillement acquis de petites sociétés technologiques. Comme Android, discrète start-up spécialiste des systèmes d'exploitation pour… téléphones portables. Avec cet achat, Google embauche des spécialistes de haut niveau. Mais dans quel but? Saisir le prometteur marché de la voix sur IP, mais sans fil? Ainsi, idéalement, le possesseur d'un téléphone mobile, situé dans une zone couverte par une technologie existante comme le WiFi – ou à venir comme le WiMAX – pourrait appeler n'importe qui dans le monde, en transitant par l'internet. Ceci gratuitement, ou presque.

«P***, je vais tuer Google!» Ces manœuvres interviennent dans un contexte conflictuel. Les médias ont largement rapporté le coup de colère du directeur de Microsoft, Steve Ballmer, lorsqu'il a appris que Mark Lucovsky, l'un de ses cadres, démissionnait pour rejoindre Google. Ce dernier a témoigné sous serment que le bondissant homme fort de la plus grande entreprise informatique du monde s'était alors exclamé: «Putain, je vais tuer Google!» en accompagnant cette optimiste prédiction d'un lancer de chaise. Dédramatisé par Microsoft, cet incident montre que la société de Mountain View n'est plus un gentil Disneyland de la recherche, mais un concurrent dangereux.

La révélation de cet éclat intervient opportunément pendant l'affaire Kai-Fu Lee. Cet ancien vice-président de Microsoft a lui aussi changé de camp, comme à l'époque de la Guerre froide. Google souhaitait que cet informaticien de haut vol recrute très rapidement des ingénieurs en Chine, et établisse une tête de pont dans ce pays aux perspectives immenses. Le problème, c'est que Lee a installé un bureau de recherche et développement pour la société de Redmont… en Chine. Son départ violerait donc une clause de non-concurrence, valable jusqu'en 2006. Le dossier se poursuit devant une cour de l'Etat de Washington.

Aujourd'hui encore, l'entreprise créée par Larry Page et Sergey Brin utilise tous les moyens pour maintenir son image sympathique et inoffensive. Les fondateurs se baladent en Segway. Ses cadres tiennent un «blog», qui donne aux internautes curieux un aperçu de la vie dans l'entreprise. Quand Google cherche à engager des nouveaux cuisiniers pour œuvrer à Mountain View, les menus délicieux dont bénéficient gratuitement les employés sont étalés sur le net. Comment une boîte qui gave ses protégés de mets ethno-bio-végétariens pourrait-elle faire du mal à une mouche? Enfin, en développant une barre d'outils pour le navigateur «libre» Firefox, Google démontre son intérêt pour la frange branchée des programmeurs convaincus par la philosophie «Open Source». Goliath joue à David.

Autogoal Mais le bon géant sait se montrer ombrageux. Une journaliste du réseau Cnet (news.com) l'a appris à ses dépens, en juillet dernier. Elinor Mills a publié un article donnant de nombreux détails sur Eric Schmidt, directeur de Google. Par exemple, le fait que sa fortune se montait l'an passé à 1,8 milliard de francs ou qu'il aime piloter des avions. Des informations obtenues après trente minutes d'utilisation du moteur de recherche! La manière la plus simple de prouver à quel point cet outil peut constituer une menace pour la vie privée. Outragé par tant d'impudence, Google a décidé de ne plus parler à Cnet jusqu'en juillet 2006.

De manière plus modeste, L'Hebdo s'est aperçu que communiquer avec le titan, dont la mission consiste à «organiser l'information du monde», n'était pas toujours simple. Un entretien promis avec Craig Silverstein, directeur de la technologie, s'est évaporé de l'agenda sans explication. De plus, la société empêche toujours les journalistes d'adresser la parole avant cet automne à Monica Henzinger, spécialiste des algorithmes et pourtant ex-employée, qui vit en Suisse romande et enseigne à l'EPFL. Des méthodes surprenantes de la part d'une entreprise dans laquelle beaucoup rêverait d'avoir simplement le droit de passer l'aspirateur. Depuis l'entrée de la société en bourse, certains commentateurs craignent que la philosophie de Google ne change, sous la pression de ses actionnaires. Dans un long entretien accordé à Fortune en avril 2005, Bill Gates a déclaré «qu'aucun de nos concurrents ne nous ressemble autant que Google». Un compliment empoisonné, et une manière de dire que le grand méchant d'aujourd'hui n'est plus Microsoft.

Les admirateurs changent aussi de ton. Selon une enquête très récente du journal International Herald Tribune, «les start-up de la Silicon Valley se plaignent: chaque fois qu'elles tentent de recruter un informaticien renommé, il reçoit une offre de Google». Ainsi, le mastodonte étoufferait le marché de l'emploi, dans le berceau même de l'innovation. Petit à petit Google se forge une silhouette de coupe-jarret difficile à gérer pour une société dont la devise clame toujours «Ne soyez pas maléfique».

Pub et pluie de dollars Ces soucis d'image ne sont rien à côté des vrais problèmes que pose Google: droit des marques et protection de la vie privée. Le premier sujet d'inquiétude concerne ses vigoureux poumons, AdSense et AdWords. Ces deux termes abscons désignent les systèmes publicitaires qui propulsent les dollars par millions dans ses caisses. Grâce à AdWords, n'importe quel annonceur peut faire apparaître un petit encadré à droite de la fenêtre présentant les résultats d'une requête effectuée par un internaute. Le coup de baguette magique réside dans le lien contextuel rattachant la question de l'internaute et la publicité qui apparaît. Ainsi, taper un nom de marque de montre fera surgir des annonces pour des garde-temps, contrefaçons comprises. Attiré par l'offre, il ne reste à l'internaute qu'à cliquer sur le texte commercial pour que Google encaisse quelques sous, de la part de l'annonceur. Cet outil, d'une facilité d'emploi déconcertante, rapporte un petit peu moins de la moitié des confortables revenus de la société de Mountain View (voir infographie page 73).

L'autre partie du magot découle d'AdSense, une merveille qui engraisse de nombreux gestionnaires de sites internet. Par exemple, un «blogueur» fauché, mais spécialiste de la pêche à la ligne, pourra louer une partie de ses pages passionnantes à Google, qui y affichera automatiquement des publicités pour des cannes et des hameçons. Quand l'internaute amateur d'écailles cliquera sur une publicité, une petite somme sortira des poches de l'annonceur pour tomber dans le coffre-fort du moteur de recherche, mais aussi dans l'escarcelle du propriétaire du site, selon une clé de répartition tenue secrète. Sur le plan psychologique, ce système de financement remet en cause l'indépendance éditoriale des «webmasters», par rapport à Google. Il peut en effet devenir difficile de mordre la main qui vous nourrit.

Ces inventions géniales comportent une face sombre. Google vend des marques déposées en tant que mots-clés. Conséquence, des petits malins achètent les identités de leurs concurrents, afin qu'un internaute qui cherche la compagnie A découvre de la publicité pour la compagnie B. Ce qui pourrait ressembler à un gag d'étudiants suscite l'ire de nombreuses compagnies, comme LVMH ou Rolex. En Europe, les jugements rendus ces dernières années sont fréquemment défavorables à Google. Par contre, cette société gagne ses procès aux Etats-Unis. Dans un interminable bras de fer qui opposait Google à l'assureur Geico, un arrangement aux termes confidentiels a été trouvé cet été. Les tourments juridiques autour des marques et de la concurrence déloyale constituent un enjeu vital pour le géant de la recherche, nourri à 99% par la publicité.

L'empire du mal? Au-delà du domaine légal, certains cherchent des noises à Google sur le terrain culturel, voire idéologique. Dans un essai paru en avril*, Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque nationale française, s'en prend à l'impérialisme supposé du moteur de recherche, au travers de son service Print. Ce projet consiste à numériser les fonds de grandes bibliothèques et de certains éditeurs, afin de les rendre disponibles aux internautes. Mais en se basant sur le très américain concept de l'opt-out, qui consiste à avancer sans se poser de questions tant que l'on ne rencontre pas d'opposition, Google s'est heurté frontalement au mur des droits d'auteur. Ainsi, Jean-Noël Jeanneney s'inquiète d'une mainmise du secteur privé sur la culture collective. Un autre risque a été mis en lumière. Si le paresseux internaute du futur se renseigne uniquement au moyen de Google et délaisse les autres sources, moins accessibles, une vision anglo-saxonne du monde pourrait s'imposer. En réaction, la France soutient la création d'une bibliothèque virtuelle et d'un moteur de recherche européens, comme autant de répliques à l'empire digital bâti Outre-Atlantique. L'information, c'est le pétrole du XXIe siècle. Et Google tient les derricks.

Les plus profondes des angoisses suscitées par Google proviennent des défenseurs des libertés individuelles. Ce moteur de recherche installe un petit fichier (un cookie) sur la machine de l'internaute. Il permet de lier un ordinateur à l'historique des recherches effectuées. Ainsi, il serait possible de retracer les intérêts ou les soucis médicaux des internautes. La journaliste Elinor Mills met en balance le slogan de Google, «Ne soyez pas maléfique», avec la pression exercée par ses actionnaires, qui rêvent d'outils toujours plus performants en matière de publicité contextuelle ciblée.

Le service de courrier électronique Gmail suscite également des questions. Le contenu des courriels expédiés est scanné, afin que des publicités liées au texte expédié s'affichent à côté du message. Bien entendu, Google indique que cette opération s'effectue automatiquement, sans la trace d'une intervention humaine. Enfin, suite à une offre d'emploi mise en ligne récemment, la rumeur prête à Google l'intention de mettre en place un système de paiements en ligne. Par ce biais, le moteur de recherche disposerait d'informations économiques précises sur ses utilisateurs.

Diffuses et relevant parfois de la paranoïa, ces craintes existent face à toutes les sociétés actives dans la recherche en ligne. Mais de par sa position nettement dominante (voir infographie page 70), Google porte une responsabilité supplémentaire en matière de sécurité. Les plus angoissés vivent dans la terreur que son trésor informationnel ne tombe entre des mains gouvernementales ou mal intentionnées, voire les deux à la fois.

Ce qui fut hier encore une petite boîte sympathique exprime des ambitions débordantes pour demain. Grâce au recrutement d'un cerveau prestigieux, elle pourrait déborder demain hors de notre planète. Vinton G. Cerf, 62 ans, patriarche de l'internet et co-créateur du protocole TCP/IP, rejoindra Google le 3 octobre, avec le titre hallucinant de «Chief Internet Evangelist». Ce spécialiste a notamment œuvré pour le Jet Propulsion Laboratory (partenaire de la Nasa), où il rêvait de développer le réseau dans l'espace… Un projet qu'il ne semble pas vouloir abandonner: «L'internet est un média qui va se déployer plus largement que la télévision, la radio ou le téléphone. Ultimement, au-delà de la planète Terre.» Il ne manquait qu'un chef spirituel à l'empire Google.

* Quand Google défie l'Europe. De Jean-Noël Jeanneney. Ed. Mille et une nuits, 120 p.
Répondre