La mort des parents
Tout d'abord, courage NormaJean.
La mort d'un proche n'est jamais facile à gérer.
moi je suis partie en vrille au décès de mon père, on savait que ça pouvait arriver, sa santé étant celle qu'elle était. Ca ne retire rien à la souffrance lorsque la fin arrive vraiment.
des années ont passé, la douleur est toujours présente, quand j'y pense. Mais je me dis que j'ai profiter de lui au maximum, qu'on a partagé jusqu'au dernier jour des moments forts, sans savoir que ce serait la dernière fois qu'on serait ensemble et ça j'en suis heureuse. De pouvoir me rappeler des petites choses comme une partie de carte ou un sachet de frites partagé(on est belge ou on ne l'est pas)
que tu y sois préparée ou pas, que tu travailles sur toi dès maintenant ou pas, le moment venu, tu vas te le prendre dans la figure, paf. C'est pas très réconfortant mais faut pas se leurrer, je vais pas te dire "ça va aller, t'en fais pas". Non. je te dis juste, profite!
J'espère de tout coeur qu'il s'en sortira, qu'il aura une rémission, que tu le garderas encore près de toi mais vis chaque jour comme si c'était le dernier, qu'il soit malade ou pas.
Voilà.
La mort d'un proche n'est jamais facile à gérer.
moi je suis partie en vrille au décès de mon père, on savait que ça pouvait arriver, sa santé étant celle qu'elle était. Ca ne retire rien à la souffrance lorsque la fin arrive vraiment.
des années ont passé, la douleur est toujours présente, quand j'y pense. Mais je me dis que j'ai profiter de lui au maximum, qu'on a partagé jusqu'au dernier jour des moments forts, sans savoir que ce serait la dernière fois qu'on serait ensemble et ça j'en suis heureuse. De pouvoir me rappeler des petites choses comme une partie de carte ou un sachet de frites partagé(on est belge ou on ne l'est pas)
que tu y sois préparée ou pas, que tu travailles sur toi dès maintenant ou pas, le moment venu, tu vas te le prendre dans la figure, paf. C'est pas très réconfortant mais faut pas se leurrer, je vais pas te dire "ça va aller, t'en fais pas". Non. je te dis juste, profite!
J'espère de tout coeur qu'il s'en sortira, qu'il aura une rémission, que tu le garderas encore près de toi mais vis chaque jour comme si c'était le dernier, qu'il soit malade ou pas.
Voilà.
Tout d'abord sois forte Norma, ce n'est pas facile... On est la pour te soutenir!
J'ai perdu mon père y a 3 mois, c'est encore très vif... un cancer comme tant d'autres. Je ne vais pas te parler de ma souffrance. Je te dis juste qu'il n y a pas d'ages pour perdre ses parents. tot ou tard c'est tjrs la même douleur. On ne se rassasie jamais de ses parents, ni des gens qu'on aime.
Le mieux qu'on puisse faire c'est de les accompagner comme on peut. De les soutenir même si ce n'est pas toujours évident. Et surtout de continuer, c'est le plus dur, mais il le faut. Pour eux, pour toi, tu as toute la vie devant toi... profites en!!!
Bon courage.
J'ai perdu mon père y a 3 mois, c'est encore très vif... un cancer comme tant d'autres. Je ne vais pas te parler de ma souffrance. Je te dis juste qu'il n y a pas d'ages pour perdre ses parents. tot ou tard c'est tjrs la même douleur. On ne se rassasie jamais de ses parents, ni des gens qu'on aime.
Le mieux qu'on puisse faire c'est de les accompagner comme on peut. De les soutenir même si ce n'est pas toujours évident. Et surtout de continuer, c'est le plus dur, mais il le faut. Pour eux, pour toi, tu as toute la vie devant toi... profites en!!!
Bon courage.
Wow...J'ai failli pleurer en lisant tout ça...
J'ai perdu ma mère en 1999,j'avais 9 ans.
Elle était dépressive depuis des années,je me souviens des visites à l'hôpital et je me souviens de ses "crises" qui étaient très fréquentes.
C'était un après midi,j'étais dans le salon avec ma mère,elle essayait de m'apprendre à faire des scoubidous mais ce jour là,elle n'étais pas bien,elle était en périodes de "crises". Donc je ne voulais pas l'écouter,j'ai été insupportable cette journée là. Je dormais chez ma grand mère ce soir là,je suis partie sans dire au revoir à ma mère,j'ai fait exprès, j'ai embrassé mon père et je suis allée dans la voiture de ma grand mère..Je vois encore, ma mère se baisser pour m'embrasser...Et j'entends encore ma grand mère dire :"c'est pas grave,ça ira mieux demain..."
Le lendemain matin,en me réveillant j'ai entendu ma grand mère hurler au téléphone,elle ne voulait pas me dire ce qu'il se passait mais je devais m'habiller très vite. Je me suis habillée,on a croisé l'ambulance en arrivant dans mon quartier,ma grand mère ne s'arrêtait pas de pleurer,on est arrivées dans la maison et là, mon père en pleurs dans la cuisine avec mon frère et ma soeur,il me regarde et il dit : "Maman est partie, ma chérie..."Je crois que c'est la seule fois où mon père nous a dit qu'il nous aimait.
Rupture d'anévrisme,elle est partie pendant la nuit.
Sans souffrir.
Cela fait 10 ans,maintenant,je n'ai pas su dire au revoir à ma mère,je vais m'en vouloir toute ma vie. Elle me manque et c'est si difficile de se dire qu'on ne pourra plus jamais revoir une personne.J'en veux à la gamine pourrie gâtée que j'étais à l'époque.
Qu'est ce qu'on ressent ? Comment faire face à la situation ?
On essaie de vivre comme on peut je crois,on a des coups de blues,il y a des moments où j'y pense plus que d'autres...On pleure devant les vidéos,devant les photos.Il y a encore un an, je ne pouvais pas en parler sans pleurer.
J'ai perdu ma mère en 1999,j'avais 9 ans.
Elle était dépressive depuis des années,je me souviens des visites à l'hôpital et je me souviens de ses "crises" qui étaient très fréquentes.
C'était un après midi,j'étais dans le salon avec ma mère,elle essayait de m'apprendre à faire des scoubidous mais ce jour là,elle n'étais pas bien,elle était en périodes de "crises". Donc je ne voulais pas l'écouter,j'ai été insupportable cette journée là. Je dormais chez ma grand mère ce soir là,je suis partie sans dire au revoir à ma mère,j'ai fait exprès, j'ai embrassé mon père et je suis allée dans la voiture de ma grand mère..Je vois encore, ma mère se baisser pour m'embrasser...Et j'entends encore ma grand mère dire :"c'est pas grave,ça ira mieux demain..."
Le lendemain matin,en me réveillant j'ai entendu ma grand mère hurler au téléphone,elle ne voulait pas me dire ce qu'il se passait mais je devais m'habiller très vite. Je me suis habillée,on a croisé l'ambulance en arrivant dans mon quartier,ma grand mère ne s'arrêtait pas de pleurer,on est arrivées dans la maison et là, mon père en pleurs dans la cuisine avec mon frère et ma soeur,il me regarde et il dit : "Maman est partie, ma chérie..."Je crois que c'est la seule fois où mon père nous a dit qu'il nous aimait.
Rupture d'anévrisme,elle est partie pendant la nuit.
Sans souffrir.
Cela fait 10 ans,maintenant,je n'ai pas su dire au revoir à ma mère,je vais m'en vouloir toute ma vie. Elle me manque et c'est si difficile de se dire qu'on ne pourra plus jamais revoir une personne.J'en veux à la gamine pourrie gâtée que j'étais à l'époque.
Qu'est ce qu'on ressent ? Comment faire face à la situation ?
On essaie de vivre comme on peut je crois,on a des coups de blues,il y a des moments où j'y pense plus que d'autres...On pleure devant les vidéos,devant les photos.Il y a encore un an, je ne pouvais pas en parler sans pleurer.
Il ne faut pas que tu t'en veuille, tu n'avais que 9ans.Elisa a écrit :
Qu'est ce qu'on ressent ? Comment faire face à la situation ?
On essaie de vivre comme on peut je crois,on a des coups de blues,il y a des moments où j'y pense plus que d'autres...On pleure devant les vidéos,devant les photos.Il y a encore un an, je ne pouvais pas en parler sans pleurer.
Moi je savais que mon aller mourir et je ne lui ai pas dis ni en revoir ni que je l'aimais... Pour moi c'était admettre qu'il allait mourir... Je lui disais juste que j'étais là...
Les parents savent qu'on les aime, enfin je crois...
sarah9 a écrit :Il ne faut pas que tu t'en veuille, tu n'avais que 9ans.Elisa a écrit :
Qu'est ce qu'on ressent ? Comment faire face à la situation ?
On essaie de vivre comme on peut je crois,on a des coups de blues,il y a des moments où j'y pense plus que d'autres...On pleure devant les vidéos,devant les photos.Il y a encore un an, je ne pouvais pas en parler sans pleurer.
Moi je savais que mon aller mourir et je ne lui ai pas dis ni en revoir ni que je l'aimais... Pour moi c'était admettre qu'il allait mourir... Je lui disais juste que j'étais là...
Les parents savent qu'on les aime, enfin je crois...

Désolée pour ton père,j'ai l'impression que c'est peut être encore plus dur,dans un sens, quand on sait que ça va arriver,dans le cas de la maladie par exemple...Courage à toi

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- Inscription : jeu. nov. 05, 2009 8:27 pm
Bonsoir à tous. Ca faisait un moment que je n'étais pas venu vous lire et je n'avais aucunement l'intention d'écrire ici. Pourtant, je suis tombé sur ce topic et j'ai eu envie d'y répondre. L'écriture du message est un peu cahotique, mais je n'ai pas su faire autrement.
J'ai perdu mes deux parents vers 18-19ans. J'aurai du mal à dire comment je l'ai vécu. J'ai tenu front envers et contre tout. Je me suis laissé happer par les démarches, les lourdeurs administratives et l'apprentissage express de la vie "d'adulte" (je n'étais absolument pas indépendant à cette époque et rien de présageait de leurs décès). J'ai refusé l'aide et je n'en ai jamais parlé de manière sincère à qui que ce soit. J'avais un motto "Ils sont morts, pas moi, la vie continue" qui me servait à fuir toute personne qui aurait voulu me parler de la douleur que je pouvais ressentir. J'ai tellement bien réussi mon coup qu'on a souvent relevé mon "courage" face à cette situation, courage qui n'était jamais que la plus grossière des fuites en avant.
Puis le jour est arrivé où il n'y a plus eu de démarches à faire, plus tant d'administratif, plus grand chose où se réfugier. Et là, cette vie que j'avais réussi à maintenir à peu près à flot s'est écroulée. J'ai arrêté mes études, je n'ai plus rien fait. J'avais perdu, depuis leur décès, la plupart des amis que j'avais réussi à me faire dans mon "autre vie". Je me suis retrouvé enfermé dans cette solitude, toujours aussi incapable de demander de l'aide au peu de gens qui restaient autour de moi.
Je serai incapable aujourd'hui de dire combien de temps a duré cette période sans faire de calculs précis. Tout ce que je pourrai dire c'est qu'elle se compte en années. Années pendant lesquels ils ont hanté les rêves des peu de nuits où j'arrivais à dormir. Je les ai haïs d'avoir pris ma jeunesse en partant, juste au moment où je pensais avoir enfin dépassé ce qui m'a pourrit mon enfance et mon adolescence. Je les ai regretté aussi. Je les ai pleuré, parfois, seul et en silence. J'étais terrifié sans eux, terrifié par cette vie adulte dans laquelle ils m'avaient plongé contre ma volonté et à laquelle je devais faire face, sans filet.
un jour, je me suis retrouvé face à un gouffre, une sorte de vide sans fin et plus rien à quoi me raccrocher. Et je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, j'ai eu envie de m'en sortir. J'ai trouvé une activité sportive qui m'a passionné, m'a permis de me ressociabiliser, d'avoir des objectifs et un rythme de vie. J'ai été voir un psy aussi, grâce auquel j'ai enfin mis des mots sur mon homosexualité. Petit à petit, j'ai sorti la tête de l'eau, petit à petit je les ai éliminé de ma vie aussi. Je me suis débarrassé des affaires que j'avais pu garder, des biens dont j'avais hérité. J'ai ainsi clos leur vie pour commencer, non sans mal, à faire la mienne. Je les ai oublié aussi, même si je me souviens d'eux. Je les ai mis au passé, les évinçant ainsi d'une vie à laquelle ils n'appartiennent pas.
Je me souviens d'un jour où je suis tombé sur une photo de mon père et où je me suis aperçu, mi étonné, mi amusé que son visage ne correspondait plus a mes souvenirs, que c'est à peine si je le reconnaissais, qu'il ne faisait plus parti de mon monde.
Et pourtant ce père, je l'ai vu crever sur son lit d'hôpital. J'ai vécu des moments heureux avec lui, des moments difficiles aussi, on a fait un bout de chemin ensemble quoi...
Je ne sais pas si on ressort plus fort de ce genre d'expériences. Les gens ont voulu voir ça en moi, ou j'ai voulu leur faire voir ça, peu importe. Je n'ai jamais considéré que j'ai été courageux face à tout ça, je ne crois pas en avoir tiré une force particulière. Je l'ai juste vécu, à ma manière, avec des heurts, avec des vides qui finissent par se remplir, avec des douleurs qui finalement s'estompent.
Je n'ai par contre jamais eu de regrets de ne pas assez avoir profité d'eux, ou d'être resté dans des non-dits. Ce qui devait être vécu, ce qui devait être dit, l'a été. Le reste ne devait pas l'être et ne le sera jamais.
J'ai toujours été persuadé, même dans les moments les plus durs, que l'important était de vivre avec les personnes, que la maladie soit là ou non, que la fin soit programmée et inexorable ou non. Je n'ai jamais changé, ni de discours, ni d'attitude. Ce que j'amenais dans la chambre d'hôpital, c'était moi, c'était le quotidien, c'était la vie, et rien d'autre. Je n'ai pas aimé mon père plus que d'habitude, je n'ai pas profité de lui plus que d'habitude (je parle ici de mon père, ma mère étant morte brutalement). Si il y a bien une chose dont je suis heureux, c'est d'avoir été vrai avec lui jusqu'au bout. Même quand je lui ai dit qu'il pouvait partir, que ça irait pour moi, je le pensais. Il est mort une heure après, moi qui m'étais toujours dit que ça n'arrivait que dans les films...
Si il y a bien un seul conseil que je puisse donner, dans une situation comme celle là, c'est de rester entouré. D'être capable de pleurer dans les bras de quelqu'un, de parler, d'accepter l'aide. Je ne pense pas qu'il y ait une manière facile de vivre ces choses là, mais je pense, de par mon expérience, qu'il doit être plus aisé de les vivre entouré.
Je ne sais pas si on peut se préparer à la mort de quelqu'un. On peut tenter de l'envisager, mais c'est aussi déjà l'enterrer en quelque sorte, refuser de vivre avec elle les quelques temps qui restent.
La vie, elle, on l'apprend, qu'on le veuille ou non. Elle s'impose à nous, avec ses contraintes mais aussi avec ses libertés. L'absence des parents renforce l'importance de nos choix mais leur donne aussi une valeur bien plus forte. S'assumer complètement, être libre de tout regard parental peut sembler effrayant mais donne au final une liberté et une certaine "sagesse" qui ne peuvent être que positives.
Je pense que je n'ai jamais été aussi vrai en parlant de cette période de ma vie. Je ne sais pas si ce témoignage peut servir à grand chose. Il y aurait encore tant à dire. Qu'on se construit, différemment, mais qu'on se construit quand même, qu'on trébuche et qu'on apprend à se relever seul, qu'on se trouve peut être mieux en se reconstruisant, qu'on trouve toujours des joies après la douleur, qu'on apprend a relativiser les choses, que la vie prend toujours le pas sur le reste et qu'être seul aux commandes et sans filet peut parfois générer une force qui donne des ailes...
Je me rend bien compte que mon témoignage n'est pas forcément très rassurant, j'espère que ce n'était pas une erreur de le poster ici.
J'ai perdu mes deux parents vers 18-19ans. J'aurai du mal à dire comment je l'ai vécu. J'ai tenu front envers et contre tout. Je me suis laissé happer par les démarches, les lourdeurs administratives et l'apprentissage express de la vie "d'adulte" (je n'étais absolument pas indépendant à cette époque et rien de présageait de leurs décès). J'ai refusé l'aide et je n'en ai jamais parlé de manière sincère à qui que ce soit. J'avais un motto "Ils sont morts, pas moi, la vie continue" qui me servait à fuir toute personne qui aurait voulu me parler de la douleur que je pouvais ressentir. J'ai tellement bien réussi mon coup qu'on a souvent relevé mon "courage" face à cette situation, courage qui n'était jamais que la plus grossière des fuites en avant.
Puis le jour est arrivé où il n'y a plus eu de démarches à faire, plus tant d'administratif, plus grand chose où se réfugier. Et là, cette vie que j'avais réussi à maintenir à peu près à flot s'est écroulée. J'ai arrêté mes études, je n'ai plus rien fait. J'avais perdu, depuis leur décès, la plupart des amis que j'avais réussi à me faire dans mon "autre vie". Je me suis retrouvé enfermé dans cette solitude, toujours aussi incapable de demander de l'aide au peu de gens qui restaient autour de moi.
Je serai incapable aujourd'hui de dire combien de temps a duré cette période sans faire de calculs précis. Tout ce que je pourrai dire c'est qu'elle se compte en années. Années pendant lesquels ils ont hanté les rêves des peu de nuits où j'arrivais à dormir. Je les ai haïs d'avoir pris ma jeunesse en partant, juste au moment où je pensais avoir enfin dépassé ce qui m'a pourrit mon enfance et mon adolescence. Je les ai regretté aussi. Je les ai pleuré, parfois, seul et en silence. J'étais terrifié sans eux, terrifié par cette vie adulte dans laquelle ils m'avaient plongé contre ma volonté et à laquelle je devais faire face, sans filet.
un jour, je me suis retrouvé face à un gouffre, une sorte de vide sans fin et plus rien à quoi me raccrocher. Et je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, j'ai eu envie de m'en sortir. J'ai trouvé une activité sportive qui m'a passionné, m'a permis de me ressociabiliser, d'avoir des objectifs et un rythme de vie. J'ai été voir un psy aussi, grâce auquel j'ai enfin mis des mots sur mon homosexualité. Petit à petit, j'ai sorti la tête de l'eau, petit à petit je les ai éliminé de ma vie aussi. Je me suis débarrassé des affaires que j'avais pu garder, des biens dont j'avais hérité. J'ai ainsi clos leur vie pour commencer, non sans mal, à faire la mienne. Je les ai oublié aussi, même si je me souviens d'eux. Je les ai mis au passé, les évinçant ainsi d'une vie à laquelle ils n'appartiennent pas.
Je me souviens d'un jour où je suis tombé sur une photo de mon père et où je me suis aperçu, mi étonné, mi amusé que son visage ne correspondait plus a mes souvenirs, que c'est à peine si je le reconnaissais, qu'il ne faisait plus parti de mon monde.
Et pourtant ce père, je l'ai vu crever sur son lit d'hôpital. J'ai vécu des moments heureux avec lui, des moments difficiles aussi, on a fait un bout de chemin ensemble quoi...
Je ne sais pas si on ressort plus fort de ce genre d'expériences. Les gens ont voulu voir ça en moi, ou j'ai voulu leur faire voir ça, peu importe. Je n'ai jamais considéré que j'ai été courageux face à tout ça, je ne crois pas en avoir tiré une force particulière. Je l'ai juste vécu, à ma manière, avec des heurts, avec des vides qui finissent par se remplir, avec des douleurs qui finalement s'estompent.
Je n'ai par contre jamais eu de regrets de ne pas assez avoir profité d'eux, ou d'être resté dans des non-dits. Ce qui devait être vécu, ce qui devait être dit, l'a été. Le reste ne devait pas l'être et ne le sera jamais.
J'ai toujours été persuadé, même dans les moments les plus durs, que l'important était de vivre avec les personnes, que la maladie soit là ou non, que la fin soit programmée et inexorable ou non. Je n'ai jamais changé, ni de discours, ni d'attitude. Ce que j'amenais dans la chambre d'hôpital, c'était moi, c'était le quotidien, c'était la vie, et rien d'autre. Je n'ai pas aimé mon père plus que d'habitude, je n'ai pas profité de lui plus que d'habitude (je parle ici de mon père, ma mère étant morte brutalement). Si il y a bien une chose dont je suis heureux, c'est d'avoir été vrai avec lui jusqu'au bout. Même quand je lui ai dit qu'il pouvait partir, que ça irait pour moi, je le pensais. Il est mort une heure après, moi qui m'étais toujours dit que ça n'arrivait que dans les films...
Si il y a bien un seul conseil que je puisse donner, dans une situation comme celle là, c'est de rester entouré. D'être capable de pleurer dans les bras de quelqu'un, de parler, d'accepter l'aide. Je ne pense pas qu'il y ait une manière facile de vivre ces choses là, mais je pense, de par mon expérience, qu'il doit être plus aisé de les vivre entouré.
Je ne sais pas si on peut se préparer à la mort de quelqu'un. On peut tenter de l'envisager, mais c'est aussi déjà l'enterrer en quelque sorte, refuser de vivre avec elle les quelques temps qui restent.
La vie, elle, on l'apprend, qu'on le veuille ou non. Elle s'impose à nous, avec ses contraintes mais aussi avec ses libertés. L'absence des parents renforce l'importance de nos choix mais leur donne aussi une valeur bien plus forte. S'assumer complètement, être libre de tout regard parental peut sembler effrayant mais donne au final une liberté et une certaine "sagesse" qui ne peuvent être que positives.
Je pense que je n'ai jamais été aussi vrai en parlant de cette période de ma vie. Je ne sais pas si ce témoignage peut servir à grand chose. Il y aurait encore tant à dire. Qu'on se construit, différemment, mais qu'on se construit quand même, qu'on trébuche et qu'on apprend à se relever seul, qu'on se trouve peut être mieux en se reconstruisant, qu'on trouve toujours des joies après la douleur, qu'on apprend a relativiser les choses, que la vie prend toujours le pas sur le reste et qu'être seul aux commandes et sans filet peut parfois générer une force qui donne des ailes...
Je me rend bien compte que mon témoignage n'est pas forcément très rassurant, j'espère que ce n'était pas une erreur de le poster ici.
Mon père est mort violement, il s'est tué, avec son chien.
Je ne l'avais revu seulement dans des tribunals depuis des années, et je l'avais complètement rejeté, pour de bonnes raisons.
Pour mon anniversaire, il m'avait envoyé une carte, la première fois qu'il tentait de se rapprocher de moi depuis 5 ans.
Il écrivait que tous les jours il avait des remords, que la seule chose qu'il désirait au monde, c'était mon pardon. Il voulait me revoir. Il avait fini la lettre par "Je t'aime, ma fille. Ton père", avec son écriture d'enfant.
Ça m'avait secoué au plus profond de moi, j'avais passé des nuits entières déchirée entre l'envie de lui pardonner et la raison.
Cette semaine là, un mois après sa carte, j'ai décidé de le recontacter. J'allais l'appeller le samedi, j'allais reparler à mon papa, depuis toutes ces années.
Je n'avais rien dit à ma mère de la carte, c'était mon secret, la surprise.
On était à table ce midi, quand le téléphone de ma mère sonne. Elle écoute, sans rien dire, et je vois son visage s'effondrer. Elle racroche et me regarde : il est mort.
Elle ne pouvait pas venir avec moi. Je suis partie seule voir mes grands-parents que je haissais.
Ils avaient mis le corps en exposition, pendant trois jours.
C'est la première fois que je voyais mon père depuis des années.
Il lui manquait des morceaux, reconstruits à la cire, orangée contre sa peau blanchâtre. La moitié du nez, un trou dans le front. Son costard tombait là où il devait y avoir son épaule.
Trois jours à côté de lui, enfins réunis. Sa main froide dans la mienne.
Ma grand-mère me dit qu'il est parti à cause de moi. La famille me demande pourquoi je suis là. Ma cousine va dans sa chambre et vole des affaires, et est mise à la porte.
Le soir, je suis toute seule avec mon papa, je lui parle entre mes sanglots, je lui dis tout ce que je n'ai jamais pu lui dire. Je lui supplie de revenir, on va recommencer à zéro, réapprendre à se connaitre, je lui pardonne tout, c'est du passé, il a changé. Je l'aime.
Je sens sa présence. A un moment, j'ai l'impression qu'il ouvre les yeux. Il va me parler, tout va aller bien, je le sais.
Puis on ferme le cerceuil. Son visage défiguré et immobile.
Au cimetière, ma mère reste au fond, là où elle ne doit pas faire face à cette horrible famille.
Je suis devant, entre mes grands-parents. Ma grand-mère me dis avec hargne que je dois être contente, maintenant. Je me tais.
On l'enterre à côté de son petit frère, sucidé il y a 20 ans.
Le bruit du cerceuil, posé dans le caveau.
Puis viennent les cauchemards. Il sort de sa tombe toutes les nuits, un mort-vivant venu pour me tuer, pour qu'on soit ensembles dans la mort. Toutes les nuits je me réveille en hurlant.
Je le vois, son visage reconstruit à la cire, il vient me chercher.
Le plus grand regret de ma vie, c'est de ne pas avoir répondu à sa lettre.
Je sens sa présence des fois, une énergie, je sais qu'il est là. C'était un être déchiré, un Peter Pan en manque d'affection.
J'ai une photo de lui, souriant, avec moi sur ses épaules. Je devais avoir 3 ans, et je riais, heureuse avec mon papa. Il est jeune et très beau.
J'ai une autre photo de lui dansant le rock, en costard, avec ma mère. Ils étaient très amoureux... mais c'est une autre histoire.
L'histoire d'un garçon qui n'a pas eu de chance, un ange détruit par sa famille. L'histoire d'un amour fusionnel finissant mal, de vengeance horrible, de haine et de regrets.
Il est toujours là avec moi, n'importe où dans le monde, assis sur le canapé pendant que j'écris ces lignes. Je le rassure, comme un enfant perdu. Je lui dis qu'on se retrouvera un jour, dans la putréfaction qui nous unis tous. Dans le néant.
Maintenant, je suis en paix avec toi, enfin.
Je ne l'avais revu seulement dans des tribunals depuis des années, et je l'avais complètement rejeté, pour de bonnes raisons.
Pour mon anniversaire, il m'avait envoyé une carte, la première fois qu'il tentait de se rapprocher de moi depuis 5 ans.
Il écrivait que tous les jours il avait des remords, que la seule chose qu'il désirait au monde, c'était mon pardon. Il voulait me revoir. Il avait fini la lettre par "Je t'aime, ma fille. Ton père", avec son écriture d'enfant.
Ça m'avait secoué au plus profond de moi, j'avais passé des nuits entières déchirée entre l'envie de lui pardonner et la raison.
Cette semaine là, un mois après sa carte, j'ai décidé de le recontacter. J'allais l'appeller le samedi, j'allais reparler à mon papa, depuis toutes ces années.
Je n'avais rien dit à ma mère de la carte, c'était mon secret, la surprise.
On était à table ce midi, quand le téléphone de ma mère sonne. Elle écoute, sans rien dire, et je vois son visage s'effondrer. Elle racroche et me regarde : il est mort.
Elle ne pouvait pas venir avec moi. Je suis partie seule voir mes grands-parents que je haissais.
Ils avaient mis le corps en exposition, pendant trois jours.
C'est la première fois que je voyais mon père depuis des années.
Il lui manquait des morceaux, reconstruits à la cire, orangée contre sa peau blanchâtre. La moitié du nez, un trou dans le front. Son costard tombait là où il devait y avoir son épaule.
Trois jours à côté de lui, enfins réunis. Sa main froide dans la mienne.
Ma grand-mère me dit qu'il est parti à cause de moi. La famille me demande pourquoi je suis là. Ma cousine va dans sa chambre et vole des affaires, et est mise à la porte.
Le soir, je suis toute seule avec mon papa, je lui parle entre mes sanglots, je lui dis tout ce que je n'ai jamais pu lui dire. Je lui supplie de revenir, on va recommencer à zéro, réapprendre à se connaitre, je lui pardonne tout, c'est du passé, il a changé. Je l'aime.
Je sens sa présence. A un moment, j'ai l'impression qu'il ouvre les yeux. Il va me parler, tout va aller bien, je le sais.
Puis on ferme le cerceuil. Son visage défiguré et immobile.
Au cimetière, ma mère reste au fond, là où elle ne doit pas faire face à cette horrible famille.
Je suis devant, entre mes grands-parents. Ma grand-mère me dis avec hargne que je dois être contente, maintenant. Je me tais.
On l'enterre à côté de son petit frère, sucidé il y a 20 ans.
Le bruit du cerceuil, posé dans le caveau.
Puis viennent les cauchemards. Il sort de sa tombe toutes les nuits, un mort-vivant venu pour me tuer, pour qu'on soit ensembles dans la mort. Toutes les nuits je me réveille en hurlant.
Je le vois, son visage reconstruit à la cire, il vient me chercher.
Le plus grand regret de ma vie, c'est de ne pas avoir répondu à sa lettre.
Je sens sa présence des fois, une énergie, je sais qu'il est là. C'était un être déchiré, un Peter Pan en manque d'affection.
J'ai une photo de lui, souriant, avec moi sur ses épaules. Je devais avoir 3 ans, et je riais, heureuse avec mon papa. Il est jeune et très beau.
J'ai une autre photo de lui dansant le rock, en costard, avec ma mère. Ils étaient très amoureux... mais c'est une autre histoire.
L'histoire d'un garçon qui n'a pas eu de chance, un ange détruit par sa famille. L'histoire d'un amour fusionnel finissant mal, de vengeance horrible, de haine et de regrets.
Il est toujours là avec moi, n'importe où dans le monde, assis sur le canapé pendant que j'écris ces lignes. Je le rassure, comme un enfant perdu. Je lui dis qu'on se retrouvera un jour, dans la putréfaction qui nous unis tous. Dans le néant.
Maintenant, je suis en paix avec toi, enfin.
c'est dur de passer aprés Ray, moi je dirai une seule chose que m'a appris un veil homme, la mort n'est pas une excuse pour ce que l'on a fait par contre on peut pardonner aux morts, pas pour eux mais pour nous, pour être en paix...
mon pére est tombé malade pendant des vacances en Espagne, sa premiére fois ou il pouvait jouir de l'appartement qu'il avait acheté, c'était aussi ses premiéres semaines de retraites.. il est tombé malade, dans un temps ou l'espagne n'était pas encore trop développé, 3 semaines d'hopital qui l'ont énormément affaibli, aucun docteur n'arrivait a un diagnostic.. ma famille a bataillé pour le ramener en France, c'était un cancer... moi j'ai pris le train avec mon frére pour le retour..
il est allé directement a l'hopital, le docteur n'était pas trés optimiste a cause de son état général... ma mére s'est installé un lit a ses côtés... et puis mon frére est moi on se relayait tous les aprés midi, pour le veiller, j'avais 15 ans et surtout pas l'envie de rester a l'hopital, a regarder mon pére se détruire... je suis resté 1 semaine tous les jours, a le veiller, il marchait a peine, perdu au moins 30 kilos, je le nettoyais, faisait sa toilette lui lisait le journal et je subissais les visites des oncles, tantes, cousins, tous ses gens qui m'expliquaient comment il fallait faire parce qu'évident je faisais tout mal... c'était dur, difficile, de le voir comme celà, il parlait pratiquement plus, un vendredi il m'a dit "c'est dur de vor ton pére dans cet état" je n'ai pas répondu... le samedi matin je suis arrivé et le docteur sortait de la chambre, ils nous a expliqué que c'était fini, il le mettait sous morphine, pour atténuer la douleur, le reste était une question d'heure... juste 2 heures ca a duré, je lui ai tenu la main tout ce temps, une main froide... j'ai pleuré mais je ne me suis pas écroulé, je ne pouvais pas, j'ai une petite soeur, et je me devais de soutenir ma mére....
je suis devenu pour ma soeur, une sorte d'image du pére elle avait 11 ans, et comme ma mére s'est littéralement écroulé, j'ai aussi pris son rôle, mes autres fréres et soeur m'ont laissé ce rôle parce que j'étais le plus ° jeune en âge de pouvoir le faire, c'est une tradition, au plus jeune de s'occuper de la famille, je me croyais fort... je n'ai même pas parler a mes amis de la mort de mon pére, même pas a l'école, pour mon abscence j'ai inscrit problème familliale, j'ai fait comme si... je voulais croire que tout celà n'avait jamais existé, ou je ne sais pas, je croyais que si je me montrais fort, tout passerait... et puis pour tenir le coup devant mes responsabilités, j'ai commencé a boire et plus... c'était bizarre, personne ne le remarquait, personne n'était plus là pour me guider, pour me punir, mon pére avait une méthode un peu brutal peut être, avec son ceinturon, mais il en usait peu.... ma mére était "ailleurs" et mes fréres faisaient comme si pour éviter de se retrouver dans mon rôle...
je me suis enfoncé lentement, mais a la maison je tenais le coup..mes résultats scolaires on plongeait, je cumulais les avertissements d'abscence de discipline, mais tout le monde s'en foutait... ma mére m'a reproché pendant des années mon manque de tristesse, celà m'a fait trés mal...
si j'ai un conseil, c'est qu'il faut prendre le temps de bien vivre les choses, ne pas tenter d'aller vite pour espérer aller mieux, il faut prendre le temps de pleurer, d'être en colére, c'est un long processus, et le mieux c'est de le vivre avec ses proches, souvent on est tenté par l'isolement, c'est pas le mieux, souvent aussi on est tenté de bannir le mort des conversations, au contraire je crois qu'évoquer les souvenirs est une bonne thérapie... j'ai tenté de le mettre en pratique a la mort d'un de mes fréres, ce fut douloureux mais je l'ai déja plus accepté...je vais souvent au cimettiére leur parler, m'en fous de savoir que c'est con, m'en fous de toutes les théories ou preuves scientifiques, j'aime leur parler et j'aime croire qu'ils m'écoutent, et je crois que c'est une chose que tout le monde devrait faire dans ses cas là, ca aide énormément...
mon pére est tombé malade pendant des vacances en Espagne, sa premiére fois ou il pouvait jouir de l'appartement qu'il avait acheté, c'était aussi ses premiéres semaines de retraites.. il est tombé malade, dans un temps ou l'espagne n'était pas encore trop développé, 3 semaines d'hopital qui l'ont énormément affaibli, aucun docteur n'arrivait a un diagnostic.. ma famille a bataillé pour le ramener en France, c'était un cancer... moi j'ai pris le train avec mon frére pour le retour..
il est allé directement a l'hopital, le docteur n'était pas trés optimiste a cause de son état général... ma mére s'est installé un lit a ses côtés... et puis mon frére est moi on se relayait tous les aprés midi, pour le veiller, j'avais 15 ans et surtout pas l'envie de rester a l'hopital, a regarder mon pére se détruire... je suis resté 1 semaine tous les jours, a le veiller, il marchait a peine, perdu au moins 30 kilos, je le nettoyais, faisait sa toilette lui lisait le journal et je subissais les visites des oncles, tantes, cousins, tous ses gens qui m'expliquaient comment il fallait faire parce qu'évident je faisais tout mal... c'était dur, difficile, de le voir comme celà, il parlait pratiquement plus, un vendredi il m'a dit "c'est dur de vor ton pére dans cet état" je n'ai pas répondu... le samedi matin je suis arrivé et le docteur sortait de la chambre, ils nous a expliqué que c'était fini, il le mettait sous morphine, pour atténuer la douleur, le reste était une question d'heure... juste 2 heures ca a duré, je lui ai tenu la main tout ce temps, une main froide... j'ai pleuré mais je ne me suis pas écroulé, je ne pouvais pas, j'ai une petite soeur, et je me devais de soutenir ma mére....
je suis devenu pour ma soeur, une sorte d'image du pére elle avait 11 ans, et comme ma mére s'est littéralement écroulé, j'ai aussi pris son rôle, mes autres fréres et soeur m'ont laissé ce rôle parce que j'étais le plus ° jeune en âge de pouvoir le faire, c'est une tradition, au plus jeune de s'occuper de la famille, je me croyais fort... je n'ai même pas parler a mes amis de la mort de mon pére, même pas a l'école, pour mon abscence j'ai inscrit problème familliale, j'ai fait comme si... je voulais croire que tout celà n'avait jamais existé, ou je ne sais pas, je croyais que si je me montrais fort, tout passerait... et puis pour tenir le coup devant mes responsabilités, j'ai commencé a boire et plus... c'était bizarre, personne ne le remarquait, personne n'était plus là pour me guider, pour me punir, mon pére avait une méthode un peu brutal peut être, avec son ceinturon, mais il en usait peu.... ma mére était "ailleurs" et mes fréres faisaient comme si pour éviter de se retrouver dans mon rôle...
je me suis enfoncé lentement, mais a la maison je tenais le coup..mes résultats scolaires on plongeait, je cumulais les avertissements d'abscence de discipline, mais tout le monde s'en foutait... ma mére m'a reproché pendant des années mon manque de tristesse, celà m'a fait trés mal...
si j'ai un conseil, c'est qu'il faut prendre le temps de bien vivre les choses, ne pas tenter d'aller vite pour espérer aller mieux, il faut prendre le temps de pleurer, d'être en colére, c'est un long processus, et le mieux c'est de le vivre avec ses proches, souvent on est tenté par l'isolement, c'est pas le mieux, souvent aussi on est tenté de bannir le mort des conversations, au contraire je crois qu'évoquer les souvenirs est une bonne thérapie... j'ai tenté de le mettre en pratique a la mort d'un de mes fréres, ce fut douloureux mais je l'ai déja plus accepté...je vais souvent au cimettiére leur parler, m'en fous de savoir que c'est con, m'en fous de toutes les théories ou preuves scientifiques, j'aime leur parler et j'aime croire qu'ils m'écoutent, et je crois que c'est une chose que tout le monde devrait faire dans ses cas là, ca aide énormément...
Ray, lestump, vos témoignages sont magnifique.
Merci.
Merci de partager cela.
Mon père m'a demandé de rentrer chez lui la semaine prochaine, car il a sa colloscopie, et les médecins veulent le garder à l'hosto si personne n'est chez lui. Il va sans dire qu'il préfère pouvoir rentrer chez lui.
Entre temps, par msn ou par téléphone, il est peu agréable, et joue le jeu du "je te prouve que tu dois vivre sans moi, ne pas faire tes choix en fonction de mon opinion, etc..."
Le jeu du père qui pousse le petit piaf hors du nd de force pour lui apprendre à voler.
C'est frustrant : car il ne s'est pas rendu compte que je vole déjà, il ne veux pas croire qu'en effet, je sais ne plus avoir besoin de lui, mais que, toute la différence est là, j'ai envie d'être proche, intime avec lui.
Pour l'instant, j'essaie de ne pas y penser, d'éviter de voir ressurgir les souvenirs de ma mère, car je DOIS y aller, être là pour lui.
Plus amples réfléxions la semaine prochaine, une fois rentrée, quand j'aurais put parler à ses médecins et avoir les résultats.
Encore merci à tous ceux qui m'ont apporté dans ce topic ou par mp leur soutien, même si je n'ai pas encore répondu à tous, sachez que cela me va droit au coeur et me fait du bien.
Merci.
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Mon père m'a demandé de rentrer chez lui la semaine prochaine, car il a sa colloscopie, et les médecins veulent le garder à l'hosto si personne n'est chez lui. Il va sans dire qu'il préfère pouvoir rentrer chez lui.
Entre temps, par msn ou par téléphone, il est peu agréable, et joue le jeu du "je te prouve que tu dois vivre sans moi, ne pas faire tes choix en fonction de mon opinion, etc..."
Le jeu du père qui pousse le petit piaf hors du nd de force pour lui apprendre à voler.
C'est frustrant : car il ne s'est pas rendu compte que je vole déjà, il ne veux pas croire qu'en effet, je sais ne plus avoir besoin de lui, mais que, toute la différence est là, j'ai envie d'être proche, intime avec lui.
Pour l'instant, j'essaie de ne pas y penser, d'éviter de voir ressurgir les souvenirs de ma mère, car je DOIS y aller, être là pour lui.
Plus amples réfléxions la semaine prochaine, une fois rentrée, quand j'aurais put parler à ses médecins et avoir les résultats.
Encore merci à tous ceux qui m'ont apporté dans ce topic ou par mp leur soutien, même si je n'ai pas encore répondu à tous, sachez que cela me va droit au coeur et me fait du bien.