Hop, petit résumé d’une BD qui a quelques années mais qui vaut le coup.
Les mauvaises gens, sous-titré « une histoire de militants » d’Etienne Davodeau vaut son pesant de cacahuètes. On y découvre le parcours de deux militants des Mauges, de l’immédiate après-guerre jusqu'à l’élection de F. Mitterrand.
C’est l’Histoire comme je l’aime qui y est développée, non pas l’Histoire des grands hommes mais celle des petites gens, ici dénommées les mauvaises gens ; des personnes au parcours atypique mais pas tellement puisqu’elles sont représentatives de tous ces militants qui ont fait ce petit bout d’Histoire. Toute en nuance, l’auteur rappelle que les paradoxes nous servent aussi à comprendre et à avancer, parce que le monde de l’Eglise et celui de l’Usine ne sont pas toujours à opposer et confronter.
L’auteur porte un regard bienveillant sur les siens, sans être larmoyant. Le tout est présenté sous forme d’enquête ou reportage, avec des passages de recueil de témoignages, des retours en arrière, des phases de recherches de l’auteur. Le style est simple et métaphorique (où les petites anecdotes en disent bien assez long), à l’image de la couverture qui ne paye pas de mine mais qui en suggère bien assez.
Ca m'aurait presque donné envie d'avoir soixante ans et d'être nostalgique du
tour de la France par deux enfants. Enfin presque.
Bref, un petit trésor de plus. Si tous les cours d’Histoire pouvaient ressembler à cela…
Entre autres prix, ceux du public et du scénario d'Angoulême 2006. (wouah, bientôt Angoulême, youki).