hello
alors ... je crois qu'en fait je vais pas vraiment pouvoir t'aider.
Seulement je voulais te dire que malgré nos 4 ans d'écart (;)) je me suis pas mal reconnue dans ce que tu disais.
En fait ... j'ai eu, encore une fois de plus, les mêmes frustrations que toi ce week-end. Pour tout te dire, je suis dans une école qui a changé ma vie (en bien
) mais dans laquelle ... je semble être la seule lesbienne. Bien-sûr qu'il doit y en avoir d'autres (
) mais en tout cas, d'après mes expériences passsées, il s'avère que mes inquiètudes grandissent quant à la façon d'assumer ma sexualité ici
Je m'explique : j'ai flashé deux fois sur des filles de ma promo l'année dernière, pour au final me prendre deux rateaux. Tout mon groupe d'amis sait que je suis homo et c'est là qu'intervient une des grandes qualités de ce microcosme étudiant : l'ouverture d'esprit. Tous l'ont accepté sans aucun souci et il n'y a aucun tabou entre nous. Seulement... ils sont tous hétéros. Et pour reprendre ce que tu disais : effectivement, ils ont beau être aussi ouverts et compréhensifs que peuvent l'être des hétéros, dans des discussions où toutes mes potes ne parlent que de leurs fantasmes masculins, particulièrement en soirée, c'est un grand moment de solitude ...
J'ai bien des potes gays dans la promo mais on n'est pas vraiment très proches.
Pour revenir à ce week-end : week-end festif pour l'accueuil des nouveaux, avec deux soirées bien arrosées au programme. Autant dire que les flirts et les roulages de pelles en tout genre allaient bon train...
Encore une fois : l'ouverture d'esprit semblait de mise aussi : les gays de la classe s'en donnaient à coeur joie sur la piste de danse, et après une longue observation de l'ambiance le temps que je gérais la sono et les jeux de lumière , j'ai bien eu l'impression que cela n'avait pas l'air de poser problème pour les autres.
J'ai longuement discuté avec une fille de la nouvelle promo (discussion d'alcoolique, je sais ... mais bon
) et j'avoue que lorsqu'elle est venue me parler à la deuxième, j'ai tout de suite remarqué (pas la veille, j'y voyais plus très clair, je crois ...
) ses beaux yeux bleus et son style assez particulier. Jolie fille, sympa ... bref
Autant dire que quelques idées me sont passées par la tête ... jusqu'à ce que, en pleine réunion "commérages" avec les potes, une de mes amies ne dise "vous voulez un ragot ?... MA. (la fille en question) ... regardez avec qui elle est ... "
Et en fait, elle se roulait des pelles avec un des gars de notre promo.
Bon... elle pouvait être bi, me direz-vous, mais j'avoue que ça m'a coupé l'envie pour tout le reste de la soirée, et plus généralement, la vue des nombreux flirts hétéros aidant, coupé l'envie tout court.
Conclusion : j'ai commencé à me demander comment, avec tant de mecs gays que comporte ma promo mais aussi la nouvelle, il ne peut y avoir plus de filles lesbiennes ...
Bien-sûr on peut penser qu'il y en a mais qu'elles ne le montrent pas. C'est sans doûte le cas, obligatoirement il y en a. Mais j'ai déjà assumé deux rateaux, dont un presque en public. J'ai fait des CO dans ma classe, et pas seulement qu'à des amis proches. En gros pas mal de gens le savent, mais ça devient usant de venir se heurter au mur hétéro à chaque fois que je tente qqch.
Du coup, frustrations...
Et pareil que toi, j'ai commencé à me demander s'il ne vaudrait mieux pas chercher ailleurs. J'ai rencontré des filles dans ma région, le courant n'est pas vraiment passé.
J'ai fait de nombreuses sorties dans le milieu gay (qui n'est d'ailleurs vraiment pas top de par chez moi ... la population qui le fréquente étant à 90 % masculine). Mais sans résultat (ou si, de vagues flirts sans conséquence et pas franchement intéressants).
Et puis de toute façon, c'est pas mon truc. On a beau dire que c'est le meilleur moyen de rencontrer du monde dont on est sûr qu'il a les mêmes envies que soi... moi je reste, après avoir connu une période "wow, le milieu, génial, enfin on est sûr que la personne en face ne va pas nous regarder avec dégoût si on la drague
et on va pouvoir un peu se faire draguer par autre chose qu'un mec en chaleur !" , complètement contre la ghéttoisation (?) des homos.
Bref... je trouve malsain d'être obligé de se regrouper entre nous pour se faire la cour. Ca devrait être naturel, dans les soirées hétéros aussi, de pouvoir tenter sa chance sans avoir honte. Après, c'est complètement personnel, mais de toute façon j'ai jamais été à l'aise dans le milieu gay, ça me convient pas.
Alors dans ces conditions ...
Même si j'ai une vie plutôt épanouie, ma vie sentimentale et sexuelle est au point mort et j'avoue que si jusqu'à présent cela ne me préoccupait pas trop et je me concentrais quasi exclusivement sur mes relations amicales, aujourd'hui cela me pèse énormément.
J'avoue que je ne m'assume peut-être en fait pas si bien que je le prétendais jusqu'à présent, cela vient peut-être de ça. C'est ce qui fait que je ne suis peut-être pas assez entreprenante, ou que je me bloque qd une fille m'aborde dans un bar gay. Mais je ne pense pas être complètement coincée non plus. Comme je le disais, j'ai pris deux rateaux l'année dernière, j'avais bien tenté des trucs. Et même trop explicites d'ailleurs
Et comme je le disais, encore, je ne me cache pas, la plupart des gens savent que je suis homo...
Voilà, tout ça pour dire, j'ai un peu le même problème que toi, au final
Désolée d'avoir raconté ma vie ici (je sais pas faire concis, c'est plus fort que moi :p) , j'en ai un peu profité car j'avais pas envie de créer un n ième topic "3615 ma vie" ici
Mais en tout cas, si je trouve le remède miracle un jour, j'te l'dirai ::p
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) quand ils sont là. J'en peux plus, j'ai envie de leur crier de se décoler, je sais que c'est un peu de la jalousie car moi je peux pas vivre ca, du moins pas pour l'instant.