Moi celle qui me vient en tête c'est Brigitte Aubert. J'adoooore ses bouquins, notamment Requiem Caraibe, dont je vais copier coller la critique que j'avais postée sur un site web (mais que je retrouve plus :/ ) ci-desous.
Alors pour résumer avant de lire le truc en dessous (ça se voit que j'étais jeuine mandieu, le style que j'avais gnn), c'est ne gros des histoires superbement pensées, avec des retournements de situation bien amenés et qui étonnent (on s'y attend vraiment pas), une bonne dose d'humour (ça peut être des jeux de mots raffinés tout comme un gros truc scato ou d'humour noir), des persos attachants, du glauque ... Bref c'est excellent en tant que thriller je trouve. Et original, prenez "La Mort des Bois", l'héroine est une paraplégique aveugle. Dans le tome 2, elle peut bouger le doigt pour essayer de communiquer avec son entourage, trop fort ! huhu
Et tout le bouquin se passe dans sa tête, la tête de quelqu'un qui préfèrerait être mort plutôt qu'être un légume sur chaise roulante qui ne peut qu'entendre ce qui se passe autour de lui. D'où le ton super cynique du bouquin et souvent drôle.
Rhaaaaaaaa mon nouveau livre favori ! Le pied ! C'est extra ! Cette auteur est géniale ! Mais trop peu connue, malheureusement ...
Requiem Caraïbe est donc un polar de Brigitte Aubert et qui se passe donc intégralement au Caraïbe.
Le livre commence dans les locaux des Enquêtes Mc Gregor, agence de détectives réputée. Charlotte est assise en face de Dag, dans son bureau. Elle veut retrouver son père, qu'elle n'a jamais connu, vu qu'elle est née d'une relation adultère. Cela a aussi amené à une autre catastrophe : jetée par son mari légitime, sa mère, Lorraine, s'est suicidée quelques temps plus tard ...
Dag va accepter la mission, et va partir pour l'île de Sainte-Marie. A peine arrivé, il va commencer à mener l'enquête, qui va prendre assez vite une autre tournure : il récoltera quelques indices laissant croire que la mère de Charlotte (qui est Lorraine, je vous le rappelle) ne s'est pas suicidée, mais a été assassinée ...
En fait sans le vouloir, en débarquant à Sainte-Marie, Dag a mis un pied dans un engrenage machiavélique, qui ne se limitera pas finalement qu'à la recherche du père ...
Dès le début du livre, le ton est donné : beaucoup d'humour (les vannes fusent entre Charlotte et Dag), mais aussi déjà un côté sombre (l'histoire de Charlotte n'est pas une bluette).
Et cette formule marche à perfection. On a affaire là à une comédie policière très agréable, et sombre par moments. Surtout vers la fin.
Requiem Caraibe ne vous laissera pas indifférent : vous serez dès le début séduit par le style de l'auteur, et par son humour, qui convient à tout le monde : en effet, il y a du tout : humour noir, fin, franchouillard, ou encore pipi/caca à la Scary Movie (mais plus rare celui-là)
Quelques exemples :
Le héros s'appelle Leroy, Dagobert. Dag. Jeu de mot justifié par le fait que son père le détestait et avait un humour douteux. Il y a même en annexe du livre les paroles de la chanson ! ca, c'est pour l'humour pas drôle ...
La découverte du père donne aussi lieu à quelques séquences bien drôles (notamment avec Charlotte).
Il y a même un chtit passage "comédie romantique", où Dagobert est amoureux, et le montre ... à sa manière.
Mais l'humour n'est pas omniprésent; il fait surtout office de diversion face à la noirceur du récit qui monte crescendo, au fur et à mesure.
La recette Brigitte Aubert est donc là : de l'humour, au service d'une histoire glauque. Oui, glauque, car la fin est assez affreuse ...
Ce qui est aussi caractéristique de cet auteur, c'est la façon dont la scène finale nous tombe dessus. Les 3/4 du livre se déroulent tranquillement, et puis tout à coup, le simple fait de tourner une page nous entraîne dans un récit où l'action est omniprésente, où il se passe plein plein de choses ... bref la machine est lancée et on ne peut plus s'arrêter de lire, tellement on est pris dans le récit (bon dieu qu'il est stressant ce livre !).
Comment comparer ça ? Ah oui : Bazaar de Stephen King. Pour ceux qui l'ont lu, souvenez-vous de tous ces faits, ces morts ... au dernier quart du livre. Bah là, c'est pareil : on est pas prévenu, on est engouffré dans un récit haletant, où les morts soudainement se succèdent (au rythme de 1 par page. Nan j'exagère), ...
Il faut aimer, car c'est long, et tend vers le gore. Non, ça l'est en fait. D'autant que l'humour est quasiment inexistant dans cette partie là du récit.
Bref, la fin du livre (une soixantaine de pages) vous entraîne dans un suspense haletant, palpitant, aidé en cela aussi par des rebondissements incroyables : la découverte du père étonne, tout comme celle du tueur, et de son supérieur. Le panard je vous dis !
Brigitte Aubert réussit aussi un tour de force, en réunissant énormément de personnages (Dag, Louisa, Frankie Voort, Vasco, le père Léger, Lester ...) et en leur trouvant à toutes un dénominateur commun, tout en arrivant à ne pas basculer dans un récit devenant incohérent. Mais chuuuuuut.
La seule critique que j'exposerais à l'égard de ce livre est peut-être le fait que l'on ne comprenne pas toujours ce qui se passe : ça va tellement vite, et des fois ce n'est pas assez décrit ... Par exemple, on sait que telle personne est blessée, mais on a pas trop compris pourquoi ou comment.
Vous l'aurez compris, ce livre m'a emballé. Encore plus peut-être que La Mort des Bois.
Vous adorerez vous aussi ce livre si vous aimez les enquêtes policières, les rebondissements, et bien sûr les fins à la Scream, où il s'avère que le tueur est quelqu'un de l'entourage du héros (mais y'a tellement de personnes que vous aurez du mal à trouver na), tout cela agrémenté d'un humour des fois bon enfant, des fois noir ... bref, 330 pages de bonheur.