A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
J'avais 17 ans. Auparavant, je m'obligeais à sortir avec des nanas! Tout a changé le jour où, au lycée, en terminale, sur les degrés d'un petit escalier menant à une salle d'étude, avec ma meilleure amie de l'époque, nous fantasmions sur un grand gars rasé et au regard ténébreux... Une bomba sexual... Là le doute n'a plus été permis. Je me souviens aussi de la couverture de Têtu, accroché sur toutes les devantures que je croisais, à cette date-là, le numéro portait sur les gays dans l'armée... Cette couv' m'a fourvoyé et je suis devenu qui je suis aujourd'hui!
Avez-vous mis longtemps à vous accepter?
Assez oui. J'ai trop longtemps existé à travers le regard de l'aute et les règles d'une société hétéronormée... Pfff
Vous acceptez-vous aujourd'hui?
Je suis payday, je suis ainsi, on m'aime comme ça ou on va se faire foutre. Les gens qui ne me veulent pas du bien n'ont rien à faire dans mon entourage!
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
J'ai commencé les coming out aux amis pendant mon année de terminale. Ceux à ma famille ont débuté quand je suis parti sur Lille, quittant ainsi le cocon familial, soit une petite année plus tard. Dès lors, tout s'est enchaînée, avec très peu de mauvaises réactions (juste une de mes grands-mères qui a eu dû mal au début). Pour la petite histoire, l'autre grand-mère, elle, savait tout de ma vie affective et me couvrait même quand je passais 5 jours sur 7 au sauna, sêchant souvent les cours...
A partir de quand et de quoi vous êtes vous interrogé ?
Je me jette à l'eau:)
A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
Sur l'homosexualité en général, pour les mecs ça me dérangeais pas, par contre, l'homosexualité féminine, je bloquais ferme! La preuve, quand une amie de primaire qui avait déménagé m'a écrit au collège en me disant qu'elle flachait sur une de ses amies ça ma choqué et je lui ai plus écrit
Quant à la mienne, c'est quand j'ai rencontré ma chérie, que je me suis sentie toute chose et tout, je me suis demandé si s'était possible
A propos de quoi (ou de qui...) ?
ben...ma chérie
Avez-vous mis longtemps à vous accepter?
oui, je sais même pas si j'accepte maintenant...enfin, vis à vis de moi et ma chérie, no pb, mais par rapport à l'entourage, notamment parental
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
1er CO, ma meilleure amie, une semaine après le début de mon histoire avec ma chérie. Par contre, elle a été la seule au courant pendant plus d'un an. Récemment, mes parents m'ont forcée à faire un CO qui s'est très mal passé et dans la foulée j'ai mis au courant d'autres amis, mais il y en a qui sont pas encore au courant. Je préfère faire un CO en direct que via téléphone/mail/msn et comme je les vois pas souvent
Ma sister s'en doutait et l'a par contre très bien pris.
j'ai encore du mal quand on me pose la question de ma vie de couple à dire "je suis avec une fille", mais en même temps, je ressens pas les gens de ma promo comme des amis potentiels, je vois pas l'utilité de leur confier ce genre de détail donc!
A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
Sur l'homosexualité en général, pour les mecs ça me dérangeais pas, par contre, l'homosexualité féminine, je bloquais ferme! La preuve, quand une amie de primaire qui avait déménagé m'a écrit au collège en me disant qu'elle flachait sur une de ses amies ça ma choqué et je lui ai plus écrit
Quant à la mienne, c'est quand j'ai rencontré ma chérie, que je me suis sentie toute chose et tout, je me suis demandé si s'était possible
A propos de quoi (ou de qui...) ?
ben...ma chérie
Avez-vous mis longtemps à vous accepter?
oui, je sais même pas si j'accepte maintenant...enfin, vis à vis de moi et ma chérie, no pb, mais par rapport à l'entourage, notamment parental
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
1er CO, ma meilleure amie, une semaine après le début de mon histoire avec ma chérie. Par contre, elle a été la seule au courant pendant plus d'un an. Récemment, mes parents m'ont forcée à faire un CO qui s'est très mal passé et dans la foulée j'ai mis au courant d'autres amis, mais il y en a qui sont pas encore au courant. Je préfère faire un CO en direct que via téléphone/mail/msn et comme je les vois pas souvent
Ma sister s'en doutait et l'a par contre très bien pris.
j'ai encore du mal quand on me pose la question de ma vie de couple à dire "je suis avec une fille", mais en même temps, je ressens pas les gens de ma promo comme des amis potentiels, je vois pas l'utilité de leur confier ce genre de détail donc!
Je me suis rendu compte de mon attirance en maternelle.A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
J'ai vraiment commencé à me poser des questions à 12 ans, et j'ai eu ma première relation à 13 ans.
De mes attirances physiques, de mes fantasmes.A propos de quoi (ou de qui...) ?
Longtemps, non. Je m'accepte aujourd'hui.Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Ma famille proche est au courant, mes amis également.Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
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togetfreedom
- Messages : 28
- Inscription : mer. oct. 01, 2008 10:12 pm
A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
L'homosexualité, j'ai découvert ça au primaire (vers le CE2, j'avais 8 ans) car des enfants s'en moquaient dans la cour (dèjà si cruels). Quant à mon homosexualité ça a été bien plus tard, j'étais en seconde c'est à dire à 15 ans. Mais ce n'étaient que des questions et je préférais d'ailleurs ne pas y penser du tout.
A propos de quoi (ou de qui...) ?
Le regard particulier que je portais aux hommes et que je ne pouvais avoir sur les femmes. Ce désir que j'avais du mal à éteindre pour un mec et que je ne pouvais enflammer pour une fille. Et un beau jour un très bon ami m'a caressé... et là: j'ai su.
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ?
Oui je viens tout juste de l'accepter il y a un peu plus d'un mois, et j'ai 20 ans aujourd'hui. Peut-être que 5 ans ce n'est pas long pour certains mais même en étant sorti de ma phase de refus, je trouve ça démesurément long.
Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Oui et même assez facilement. C'est paradoxal quand je pense à toutes ces années épuisantes de ce point de vue. Je ressens quand même une certaine gêne vis à vis de certains amis très proches.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
Eh bien non, le fait de l'assumer a fait que j'ai aussi commencé à le dire aux amis très proches. Certes aujourd'hui ceux qui sont au courant se comptent sur les doigts d'une main. Par contre pour la famille, je ne prévois pas encore de leur dire. Mais ça viendra sûrment quand j'attaquerais une autre main...
L'homosexualité, j'ai découvert ça au primaire (vers le CE2, j'avais 8 ans) car des enfants s'en moquaient dans la cour (dèjà si cruels). Quant à mon homosexualité ça a été bien plus tard, j'étais en seconde c'est à dire à 15 ans. Mais ce n'étaient que des questions et je préférais d'ailleurs ne pas y penser du tout.
A propos de quoi (ou de qui...) ?
Le regard particulier que je portais aux hommes et que je ne pouvais avoir sur les femmes. Ce désir que j'avais du mal à éteindre pour un mec et que je ne pouvais enflammer pour une fille. Et un beau jour un très bon ami m'a caressé... et là: j'ai su.
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ?
Oui je viens tout juste de l'accepter il y a un peu plus d'un mois, et j'ai 20 ans aujourd'hui. Peut-être que 5 ans ce n'est pas long pour certains mais même en étant sorti de ma phase de refus, je trouve ça démesurément long.
Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Oui et même assez facilement. C'est paradoxal quand je pense à toutes ces années épuisantes de ce point de vue. Je ressens quand même une certaine gêne vis à vis de certains amis très proches.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
Eh bien non, le fait de l'assumer a fait que j'ai aussi commencé à le dire aux amis très proches. Certes aujourd'hui ceux qui sont au courant se comptent sur les doigts d'une main. Par contre pour la famille, je ne prévois pas encore de leur dire. Mais ça viendra sûrment quand j'attaquerais une autre main...
C'est normal de considérer 5 ans comme long quand on en a 20, ça représente un quart de ta vie... Repasse quand tu en auras 80 !togetfreedom a écrit :Avez-vous mis longtemps à vous accepter ?
Oui je viens tout juste de l'accepter il y a un peu plus d'un mois, et j'ai 20 ans aujourd'hui. Peut-être que 5 ans ce n'est pas long pour certains mais même en étant sorti de ma phase de refus, je trouve ça démesurément long.
A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
depuis la maternelle,je savais que les filles me plaisaient(je pissais debout)mdr.
Puis très vite j'ai embrassé une fille au primaire,puis aprés j'ai refoulé à mort
A propos de quoi (ou de qui...) ? je ne sais pas ce qui a fait dans mon enfance que je sois homo,ou alors si je suis née comme sa...enfin de toute façon à la base on née tous bi
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
c'est à l'âge de 18 ans et demie que j'ai commencé à avouer à mes potes les plus proches que j'étais attirée par les filles,mais pour que ce soit pas trop gros,je rajouté "et des garçons..",mais rééllement à plus de 19 balais,un week end ,j'ai pleuré,ma mére n'a pas compris,je venais de me rendre à l'évidence,je n'étais pas bi mais homo(je m'étais voilais la face en sortant avec des mecs pour faire"l'hétérotte",mais j'étais dégoutée).
Aujourd'hui je me sens beaucoup mieu qu'avant(c'est pas encore sa non plus),mais je regrette de ne pas avoir pu le vivre plus tôt,d'avoir refoulé autant de temps.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
comme dis précedemment j'ai attendu mes 18 ans et demie pour dire certaines choses.Mes parents je leur ai dit à 19 ans et demie...au début de l'année.Ma mère l'a très bien pris,mon pére moins,c'était une période pas facil à ce moment là.Mais il me parlait mais ne comprenait pas trop,il était inquiet,et pensais que j'allais galéré dans la vie pour m'intégrer parfois et pour trouver une fille,car il pense qu'il y a pas beaucoup de lesbienne.Et surtout arrivait la question des enfants....aujourdh'ui sa va mieux,mais bon il a toujours espoir qu'un jour je craque sur un mec,aprés tout peut être qu'un jour je serais attirée par les hommes mais pour l'instant que néni!!!enfin bon on s'entend très bien et parfois j'arrive à lui parler de mes histoires et sa va.
en faite si j'ai attendu si longtemps c'est que j'avais un trés gros manque de confiance en moi à la base.
depuis la maternelle,je savais que les filles me plaisaient(je pissais debout)mdr.
Puis très vite j'ai embrassé une fille au primaire,puis aprés j'ai refoulé à mort
A propos de quoi (ou de qui...) ? je ne sais pas ce qui a fait dans mon enfance que je sois homo,ou alors si je suis née comme sa...enfin de toute façon à la base on née tous bi
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
c'est à l'âge de 18 ans et demie que j'ai commencé à avouer à mes potes les plus proches que j'étais attirée par les filles,mais pour que ce soit pas trop gros,je rajouté "et des garçons..",mais rééllement à plus de 19 balais,un week end ,j'ai pleuré,ma mére n'a pas compris,je venais de me rendre à l'évidence,je n'étais pas bi mais homo(je m'étais voilais la face en sortant avec des mecs pour faire"l'hétérotte",mais j'étais dégoutée).
Aujourd'hui je me sens beaucoup mieu qu'avant(c'est pas encore sa non plus),mais je regrette de ne pas avoir pu le vivre plus tôt,d'avoir refoulé autant de temps.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
comme dis précedemment j'ai attendu mes 18 ans et demie pour dire certaines choses.Mes parents je leur ai dit à 19 ans et demie...au début de l'année.Ma mère l'a très bien pris,mon pére moins,c'était une période pas facil à ce moment là.Mais il me parlait mais ne comprenait pas trop,il était inquiet,et pensais que j'allais galéré dans la vie pour m'intégrer parfois et pour trouver une fille,car il pense qu'il y a pas beaucoup de lesbienne.Et surtout arrivait la question des enfants....aujourdh'ui sa va mieux,mais bon il a toujours espoir qu'un jour je craque sur un mec,aprés tout peut être qu'un jour je serais attirée par les hommes mais pour l'instant que néni!!!enfin bon on s'entend très bien et parfois j'arrive à lui parler de mes histoires et sa va.
en faite si j'ai attendu si longtemps c'est que j'avais un trés gros manque de confiance en moi à la base.
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MecheRebeL
- Messages : 906
- Inscription : dim. oct. 19, 2008 9:47 pm
A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
hum j'ai toujours été bi mais je l'ai compris en CE2 alors qu'une de mes amies dormait chez moi 
A propos de quoi (ou de qui...) ?
de se rendre compte que jouer au docteur d'une certaine manière c'était bien plus sympa avec les filles
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Après le CE2, je me suis éloignée d'un peu tout le monde et euh je suis devenue un peu asociale. Allez savoir pourquoi. Donc j'ai nié, j'ai nié, refoulée jusqu'à août dernier. Il y avait bien des périodes où je me disais mais si tu aimes les filles et d'autres ou je me disais, je n'aimes que les garçons. Maintenant ça va. J'ai rencontré pleins de lesbiennes et j'avais plus peur d'en être aussi youpy!
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
J'ai commencé par le dire aux nouvelles personnes que je rencontrais. et toi tu as un copain? non alors une copine (rires) ? non mais je peux être avec l'un comme l'autre.
Et je l'ai dis à mes meilleurs amis et ensuites les un peu moins proches. Aujourd'hui quasiement tous mes amis le savent.
La famille j'y arrive pas. Mais je devrais y arriver avec mes soeurs bientôt. en revanche mes parents je devrai jamais. Question de survie.
hum j'ai toujours été bi mais je l'ai compris en CE2 alors qu'une de mes amies dormait chez moi
A propos de quoi (ou de qui...) ?
de se rendre compte que jouer au docteur d'une certaine manière c'était bien plus sympa avec les filles
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Après le CE2, je me suis éloignée d'un peu tout le monde et euh je suis devenue un peu asociale. Allez savoir pourquoi. Donc j'ai nié, j'ai nié, refoulée jusqu'à août dernier. Il y avait bien des périodes où je me disais mais si tu aimes les filles et d'autres ou je me disais, je n'aimes que les garçons. Maintenant ça va. J'ai rencontré pleins de lesbiennes et j'avais plus peur d'en être aussi youpy!
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
J'ai commencé par le dire aux nouvelles personnes que je rencontrais. et toi tu as un copain? non alors une copine (rires) ? non mais je peux être avec l'un comme l'autre.
Et je l'ai dis à mes meilleurs amis et ensuites les un peu moins proches. Aujourd'hui quasiement tous mes amis le savent.
La famille j'y arrive pas. Mais je devrais y arriver avec mes soeurs bientôt. en revanche mes parents je devrai jamais. Question de survie.
A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
16 ans et 3 mois exactement.
Mais j'ai un souvenir antérieur. De solitude intense. Allant du préau du Collège vers la cour et l'herbe au-delà. Malheureux comme la pierre. Je ne sais plus pourquoi. Un jour où où le sentiment d'étrangeté et d'aliénation était plus fort que d'habitude. Et où j'ai pensé - je m'en souviens encore, ce qui est rare, j'oublie tout des évènements, en général - Pourvu que ça ne me tombe pas dessus en plus ! - ça : être pédé - je ne me sentais pas sexuellement attiré par les garçon - j'aimais beaucoup les regarder - mais je mettais ça sur le compte d'une différence de physique et de psychologie - plus sensible - plus malingre - plus craintif - archi-perdu dans mes pensées - premier dla classe - tout ça - j'enviais les autres - leur corps si mobile - amour-haine pour leurs chahuteries - leur violence de pré-ados.
C'est tristoune.
Mais comprendre que ça m'était tombé dessus, c'est 16 ans et 3 mois.
A propos de quoi (ou de qui...) ?
J'ai compris que l'amitié éprouvée pour JC - je suis poursuivi par les JC
- ben c'était pas de l'amitié. Ou plutôt, JC s'en est rendu compte pour moi.
On devait être en cours de je sais plus quoi. En fait pas un cours : fin d'année, on avait apporté des gâteaux. J'ai glissé un mot à JC, à mon habitude - c'est l'époque où on communiquait beaucoup avec des petits bouts de papiers, tous et toutes. Lui reprochant de négliger mon amitié pour sa copine, S.
Un eu plus tard C. m'a pris à part Tu sais skispasse avec JC, il est parti dans le couloir, il a l'air furieux, il donne des coups de pied dans le mur ?
Et là, j'ai pigé. tout. Que je lui avait fait une crise de jalousie, en fait. Que ce n'était pas de l'amitié que j'éprouvais. Que je l'aimais. Follement. Je suis rentré comme un fou à vélo à la maison, dans un état second. Et dans le salon, j'ai fait délier des tas de trucs dans ma tête. Tout s'est mis en place. Ce jeune comédien qui m'avait tant attiré un jour de vacances, dans les hauteurs du Var. Le coup de foudre pour JC, un an avant. Ma déclaration "d'amitié"... Comme un gouffre. En même temps, c'était enivrant. C'est enfin quelque chose. Un destin. Un truc à quoi s'accrocher. J'étais vraiment pas heureux, déjà, à l'époque.
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Mmmmh, non, tout de suite. J'ai mis plus de temps à explorer comment le vivre, le dire, etc. Je n'ai en revanche pas tout de suite dit bon je suis pédé. Je me suis dit : c'est peut-être ça, ou ça va peut-être passer, je ne sais pas. C'est neuf. Je n'ai pas vraiment eu peur, ou quoi que ce soit : j'avais confiance en mes parents, si jamais je devais le dire, et puis j'étais tellement habitué à être seul et différent, que ça en plus, bof, juste une variable d'ajustement.
J'ai accepté que j'étais amoureux de JC. Pas comme une tare. Comme un secret de plus. Une particularité supplémentaire. Un peu plus martien. Ou vénusien.
Ca m'a rendu plus lucide sur notre relation. Ca me l'a rendue aussi plus facile à supporter - je savais de quoi je souffrais, je savais ce que je pouvais espérer : des miettes par rapport à ce que je savais désormais vouloir. Et ça m'a libéré les fantasmes, aussi, progressivement.
Et puis ce n'est pas passé. C'est le film Maurice de James Ivory qui a achevé de me convaincre. Tout ce que j'y ai trouvé, c'est ce que je voulais vraiment. cette tendresse-là.
Et, peu à peu, une grande stupéfaction à l'idée qu'on pouvait trouver cela anormal. Le sentiment était si intense, si beau et si inoffensif.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
Je l'ai dévoilé l'année d'après en Terminale, à deux amies dont j'étais très proche. Pas que j'étais homo. Je ne savais toujours pas s'il y aurait un autre homme que JC. Mais que j'étais tombé amoureux de lui, oui.
Puis j'ai fait mon CO à mes parents, un peu avant ou après Maurice, vers 19 ans, à de la famille proche, et en dernier à mon frère, assez homophobe à l'époque.
J'ai été out en école d'ingé, en écrivant de mes articles pas-si-cryptiques dans le journal de l'école - c'était mauvais de chez mauvais, un ou deux excepté, mais j'ai mis du temps à trouver comment écrire. Mais j'ai fait figure d'exception : j'étais le seul à être publiquement out à l'époque.
J'ai été out dans mes deux premiers emplois avec mes collègues proches. Out aussi à ma chef dans mon dernier poste. Pas out aujourd'hui. Je ne sens pas le terrain prêt pour ça - et je m'en fous, pour tout dire, désormais.
Édité - quelques coquilles
16 ans et 3 mois exactement.
Mais j'ai un souvenir antérieur. De solitude intense. Allant du préau du Collège vers la cour et l'herbe au-delà. Malheureux comme la pierre. Je ne sais plus pourquoi. Un jour où où le sentiment d'étrangeté et d'aliénation était plus fort que d'habitude. Et où j'ai pensé - je m'en souviens encore, ce qui est rare, j'oublie tout des évènements, en général - Pourvu que ça ne me tombe pas dessus en plus ! - ça : être pédé - je ne me sentais pas sexuellement attiré par les garçon - j'aimais beaucoup les regarder - mais je mettais ça sur le compte d'une différence de physique et de psychologie - plus sensible - plus malingre - plus craintif - archi-perdu dans mes pensées - premier dla classe - tout ça - j'enviais les autres - leur corps si mobile - amour-haine pour leurs chahuteries - leur violence de pré-ados.
C'est tristoune.
Mais comprendre que ça m'était tombé dessus, c'est 16 ans et 3 mois.
A propos de quoi (ou de qui...) ?
J'ai compris que l'amitié éprouvée pour JC - je suis poursuivi par les JC
- ben c'était pas de l'amitié. Ou plutôt, JC s'en est rendu compte pour moi. On devait être en cours de je sais plus quoi. En fait pas un cours : fin d'année, on avait apporté des gâteaux. J'ai glissé un mot à JC, à mon habitude - c'est l'époque où on communiquait beaucoup avec des petits bouts de papiers, tous et toutes. Lui reprochant de négliger mon amitié pour sa copine, S.
Un eu plus tard C. m'a pris à part Tu sais skispasse avec JC, il est parti dans le couloir, il a l'air furieux, il donne des coups de pied dans le mur ?
Et là, j'ai pigé. tout. Que je lui avait fait une crise de jalousie, en fait. Que ce n'était pas de l'amitié que j'éprouvais. Que je l'aimais. Follement. Je suis rentré comme un fou à vélo à la maison, dans un état second. Et dans le salon, j'ai fait délier des tas de trucs dans ma tête. Tout s'est mis en place. Ce jeune comédien qui m'avait tant attiré un jour de vacances, dans les hauteurs du Var. Le coup de foudre pour JC, un an avant. Ma déclaration "d'amitié"... Comme un gouffre. En même temps, c'était enivrant. C'est enfin quelque chose. Un destin. Un truc à quoi s'accrocher. J'étais vraiment pas heureux, déjà, à l'époque.
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Mmmmh, non, tout de suite. J'ai mis plus de temps à explorer comment le vivre, le dire, etc. Je n'ai en revanche pas tout de suite dit bon je suis pédé. Je me suis dit : c'est peut-être ça, ou ça va peut-être passer, je ne sais pas. C'est neuf. Je n'ai pas vraiment eu peur, ou quoi que ce soit : j'avais confiance en mes parents, si jamais je devais le dire, et puis j'étais tellement habitué à être seul et différent, que ça en plus, bof, juste une variable d'ajustement.
J'ai accepté que j'étais amoureux de JC. Pas comme une tare. Comme un secret de plus. Une particularité supplémentaire. Un peu plus martien. Ou vénusien.
Ca m'a rendu plus lucide sur notre relation. Ca me l'a rendue aussi plus facile à supporter - je savais de quoi je souffrais, je savais ce que je pouvais espérer : des miettes par rapport à ce que je savais désormais vouloir. Et ça m'a libéré les fantasmes, aussi, progressivement.
Et puis ce n'est pas passé. C'est le film Maurice de James Ivory qui a achevé de me convaincre. Tout ce que j'y ai trouvé, c'est ce que je voulais vraiment. cette tendresse-là.
Et, peu à peu, une grande stupéfaction à l'idée qu'on pouvait trouver cela anormal. Le sentiment était si intense, si beau et si inoffensif.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
Je l'ai dévoilé l'année d'après en Terminale, à deux amies dont j'étais très proche. Pas que j'étais homo. Je ne savais toujours pas s'il y aurait un autre homme que JC. Mais que j'étais tombé amoureux de lui, oui.
Puis j'ai fait mon CO à mes parents, un peu avant ou après Maurice, vers 19 ans, à de la famille proche, et en dernier à mon frère, assez homophobe à l'époque.
J'ai été out en école d'ingé, en écrivant de mes articles pas-si-cryptiques dans le journal de l'école - c'était mauvais de chez mauvais, un ou deux excepté, mais j'ai mis du temps à trouver comment écrire. Mais j'ai fait figure d'exception : j'étais le seul à être publiquement out à l'époque.
J'ai été out dans mes deux premiers emplois avec mes collègues proches. Out aussi à ma chef dans mon dernier poste. Pas out aujourd'hui. Je ne sens pas le terrain prêt pour ça - et je m'en fous, pour tout dire, désormais.
Édité - quelques coquilles
Dernière modification par Kliban le sam. févr. 21, 2009 12:28 am, modifié 1 fois.
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Katy Mini
A quel âge avez-vous commencé à vous poser des questions sur l'homosexualité ? sur VOTRE homosexualité ?
Hum... Jamais! On a fait le travail pour moi! A 5 ans tout pile, quand impossible de me faire mettre autre chose que mon sac à dos rose peluche et mes chaussures de claquettes vernis sa race (j'ai fait tres longtemps de la danse) et mes cheveux long que je coiffait avec amour et que personne n'avait le droit de toucher, mes tantes ricanaient dans le dos de ma mère, mais j'entendais et comprenais parfaitement, que je finirais reine de pédé (en français dans le texte). Donc pour moi pas de découverte majeure de ce côté (l'innovation se situe ailleurs).
A propos de quoi (ou de qui...) ?
la vraie question pour moi a été plutot quand j'ai commencé à avoir des aventures, assez tôt certes ma première coucherie fut à 15 ans, et que je me rendais compte qu'on pouvait être pédé et con. Pour moi avant de vivre des histoires, les pédés étaient forcémment des gens super cool avec qui j'allais enfin pouvoir échanger des trucs super enrichissant... J'ai découvert que l'orientation sexuelle ne changeait strictement rien à la connerie humaine. C'est seulement à ce moment que j'ai commencé à comprendre que les orbites occulaires et les conduits auditifs étaient les seuls orifices donnant un accès direct au cerveau.
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Là je dois dire que les insultes et les ricanements dans mon dos ne m'ont pas aidé mais même si j'ai eu quelques doutes je me suis imposé de force.
Je n'ai pas eu honte de l'être, plutôt d'avoir une vie sexuelle et sentimentale dissloue assez tot que j'ai longtemps caché pour finalement en parler simplement avec mes amis ainsi que ma mère et ma soeur. Cela m'a aidé à comprendre pourquoi je passais de petits copains en petits copains non stop et puis je me suis calmé, ça m'a fait du bien. Cela m'a permis de prendre conscience de la vacuité des relations que j'enchainais. J'accepte donc mieux ma condition d'itinérant même si parfois j'ai quelque mélancolie qui remonte.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
je n'ai pas eu à le faire, on m'a dit, en très gros, "toi tu seras pédé un point c'est tout alors débrouille toi pour faire du mieux que tu peux". Pour mes amis, car chose étonnante personne ne le voit, alors que bon que ce soit chose évidente m'amuse beaucoup, j'ai du dire a plusieurs meilleures amies que ce n'était pas possible pour des raisons évidentes : c'était des filles à pédé mais que ce n'était pas grave parce que ca arrive à des filles super biens, aux meilleures j'en suis sûr! Encore une fois pour moi le problème est ailleur et je commence seulement à comprendre.
Hum... Jamais! On a fait le travail pour moi! A 5 ans tout pile, quand impossible de me faire mettre autre chose que mon sac à dos rose peluche et mes chaussures de claquettes vernis sa race (j'ai fait tres longtemps de la danse) et mes cheveux long que je coiffait avec amour et que personne n'avait le droit de toucher, mes tantes ricanaient dans le dos de ma mère, mais j'entendais et comprenais parfaitement, que je finirais reine de pédé (en français dans le texte). Donc pour moi pas de découverte majeure de ce côté (l'innovation se situe ailleurs).
A propos de quoi (ou de qui...) ?
la vraie question pour moi a été plutot quand j'ai commencé à avoir des aventures, assez tôt certes ma première coucherie fut à 15 ans, et que je me rendais compte qu'on pouvait être pédé et con. Pour moi avant de vivre des histoires, les pédés étaient forcémment des gens super cool avec qui j'allais enfin pouvoir échanger des trucs super enrichissant... J'ai découvert que l'orientation sexuelle ne changeait strictement rien à la connerie humaine. C'est seulement à ce moment que j'ai commencé à comprendre que les orbites occulaires et les conduits auditifs étaient les seuls orifices donnant un accès direct au cerveau.
Avez-vous mis longtemps à vous accepter ? Vous acceptez-vous aujourd'hui ?
Là je dois dire que les insultes et les ricanements dans mon dos ne m'ont pas aidé mais même si j'ai eu quelques doutes je me suis imposé de force.
Je n'ai pas eu honte de l'être, plutôt d'avoir une vie sexuelle et sentimentale dissloue assez tot que j'ai longtemps caché pour finalement en parler simplement avec mes amis ainsi que ma mère et ma soeur. Cela m'a aidé à comprendre pourquoi je passais de petits copains en petits copains non stop et puis je me suis calmé, ça m'a fait du bien. Cela m'a permis de prendre conscience de la vacuité des relations que j'enchainais. J'accepte donc mieux ma condition d'itinérant même si parfois j'ai quelque mélancolie qui remonte.
Avez-vous mis longtemps à vous dévoiler aux autres en faisant des coming-outs ? (vous pouvez distinguer amis proches, moins proches, simples connaissances, famille, etc.)
je n'ai pas eu à le faire, on m'a dit, en très gros, "toi tu seras pédé un point c'est tout alors débrouille toi pour faire du mieux que tu peux". Pour mes amis, car chose étonnante personne ne le voit, alors que bon que ce soit chose évidente m'amuse beaucoup, j'ai du dire a plusieurs meilleures amies que ce n'était pas possible pour des raisons évidentes : c'était des filles à pédé mais que ce n'était pas grave parce que ca arrive à des filles super biens, aux meilleures j'en suis sûr! Encore une fois pour moi le problème est ailleur et je commence seulement à comprendre.