Ca commence moyennement, ça continue mieux
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PatFrance71
- Messages : 13
- Inscription : jeu. août 13, 2009 9:40 am
Ca commence moyennement, ça continue mieux
Bonjour à tous,
Je vais à mon tour parler de mon coming-out. J'aime bien le style Welobordon, qui est un peu le mien. Je vais donc employer le même style et essayer d'être aussi bon.
1964 : Un petit nourrisson vint au monde : moi-même.
Environs 10 ans plus tard, de petit nourrisson, je devins un enfant timide, se rendit compte qu'il préférait les garçons.
Ensuite, je compris le terme désignant cette préférence : l'homosexualité. Je me rendit compte aussi très rapidement que c'était un sujet tabou (nous sommes en 1974 - approximativement). Il se rendit compte également que certains n'acceptaient pas ce genre de préférence.
Mes soupçons se confirmèrent plus tard au lycée. L'enfant timide se transforma en adolescent très timide. Cependant, bien évidemment, je me sentais toujours attiré par les garçons.
Année 1983 : année douloureuse. J'étais en Terminale au lycée. Il y avait un mec (à 19 ans, on ne parle plus de "garçon" mais de "mec") qui venait d'arriver au lycée. Par un coup du hasard (?), nous nous retrouvâmes assis à la même table, au fond de la classe. Précisons que ce mec, c'est tout le contraire de moi : sûr de lui et pas timide du tout. C'était aussi quelqu'un de vraiment sympa. Quelques jours plus tard, je sentis une main me caresser la cuisse. Je la repoussai (à cette époque, je n'assumais pas mon homosexualité). Il me caressa régulièrement. Petit à petit, je le laissai faire. Ensuite, il me fit d'autres gestes d'affection (sa main autour de mon cou), certains coquins (les mains sur les fesses). Il donnait l'impression qu'il s'intéressait à moi. C'était la première fois qu'un mec semblait s'intéresser à moi. J'étais bien. Mais, vers la fin de l'année (civile), il me proposa de passer quelques heures chez lui, dans le Loiret, rien que nous deux. J'ai eu une réaction de timide : j'ai eu peur, peur de l'inconnu, j'ai trouvé un prétexte et j'ai refusé. Les vacances de Noël passèrent. A la rentrée des classes, il changea de place et ne s'intéressa plus à moi. Cela fut très douloureux car j'avais fini par tomber amoureux. Je voulus rattraper le coup, mais je ne savais pas comment faire.
Ensuite, vint l'année 1984. Année terrible pour un adolescent devenu un jeune homme (ce que je suis toujours, non mais) et toujours aussi timide. Peut-être ai-je pris un coup sur la tête mais, un jour, j'allai dans un bureau de tabac et achetai une revue homo : GI (je crois que ça voulait dire Gay International) et j'y publiai une annonce (je ne me rappelle plus de quoi il s'agissait). Ma mère est une personne curieuse et ne se gêne pas pour ouvrir le courrier des autres tomba sur une lettre qui m'était destiné. Pour résumer, ce garçon cherchait visiblement un compagnon pour faire sa vie. Ma mère ne savait pas comment interpréter cette lettre et vint me voir pour me poser des questions. Quand elle se rendit compte que je ne répondai pas et que visiblement, je n'étais pas dans mon assiette à cause de cette lettre, elle comprit que j'étais homosexuel et cela lui fit un choc. Plus tard dans la journée, elle dut appeler mon père car je le vis débarquer. Ce fut un moment douloureux. Ils m'acceptèrent tel que je suis. Mon père considérait que c'était une maladie. Ma mère me demanda (me fit promettre ?) de ne jamais en parler et de rester vierge (ce ne sont pas les termes qu'elle employa, mais je compris le message). Toujours aussi timide et manquant d'assurance, j'acceptai. Mais je me rendis compte plus tard que c'est une promesse qu'il est impossible de tenir. Il faut également préciser que c'est dans ces années-là que le SIDA est apparu (si je me souviens bien)
Après s'ensuivit alternativement des périodes de travail et des périodes de chômage.
Arriva l'année 1997. Voulant échapper à l'influence de ma mère, je profitai du fait que ma soeur décida de déménager à Mâcon pour la suivre. Ce fut une année éprouvante, mais pas pour moi, en fait, pour ma soeur. Mes parents furent un énorme soutien, ce qui me permet de dire que malgré leur réaction, ce sont de bons parents. C'est l'ignorance de ce qu'est l'homosexualité qui fit penser à mon père que j'étais malade. Je pense que c'est la peur de ce qui pouvait m'arriver qui poussa ma mère à me demander de rester puceau. Il y avait eu quand même un changement : j'avais gagné en assurance mais il restait (et reste toujours une grande part de timidité). J'avais également acquis un sens de l'humour qui joua en ma faveur et je me fis des amis (tous hétérosexuels, oh flûte).
Les années passèrent et j'avais de plus en plus l'impression que rien ne m'arriverait question amour. Durant ces années j'eus droit à des remarques (comme beaucoup d'entre nous) : "Il te faut une femme". Dieu du ciel, non, il me faut un mec !!!
Juin 2004 : Ce fut la fois de trop. Je me fâchai et leur demandai (c'étaient deux femmes, de vraies amies sur qui je peux compter) d'arrêter de me casser les pieds avec ça. Après je m'en suis voulu mais elles ont arrêté de me lancer ce genre de phrase.
Ces regrets me poussèrent quelques jours plus tard à leur dire la vérité. Pour la première fois de ma vie, j'ai prononcé, le coeur battant à la chamade, ces mots : "Je suis homo". J'étais quasiment sûr qu'elles m'accepteraient tel que je suis, mais il y a toujours un petit doute. Et que croyez-vous qu'il arrivât ? Elles me dirent : "On s'en doutait". Ah, le soulagement que je ressentis à ce moment-là. Nous parlâmes pendant un certain temps d'homosexualité puis nous jouâmes à des jeux vidéos. Non, mais vous vous rendez compte ? 45 ans (moi) et les deux gamines de + de 60 ans, nous fimes mumuse. Ce fut une grande rigolade.
Quelques jours plus tard, je l'annonçai à l'ancien copain de ma soeur. Que croyez-vous qu'il arrivât. Il me dit qu'il l'avait deviné. Que croyait-vous qu'il arrivât ensuite. Il me parla d'un mec qui était lui aussi homosexuel. Ouahhh !!!
Ensuite vint le tour d'une de mes soeurs qui habite en Normandie. Que croyez-vous qu'il arrivât ? Elle me répliqua qu'elle le savait depuis longtemps.
Ensuite vint le 20 mai 2010 (hier au moment de la rédaction de ce post). Je l'annonçai à ma soeur qui m'héberge toujours (plus pour longtemps). Que croyez-vous qu'il arrivât ? Elle me dit que c'était un secret de Polichinelle.
Enfin, aujourd'hui, je m'aperçois que je n'ai pas respiré depuis un bon bout de temps et j'ai intérêt à reprendre ma respiration rapidement si je ne veux pas tomber dans les pommes.
Tout ça pour dire que plus on le dit, plus on acquiert de l'assurance car on n'est plus obligé de feindre (ou du moins de moins en moins). Bien évidemment, il ne faut pas se lancer dans un coming-out sans l'avoir préparer auparavant. Il faut également commencer, selon mon opinion, par les amis (on choisit ses amis, pas sa famille). Il est plus également plus facile d'envoyer balader ceux que l'on prenait des amis et qui se révèlent être de pauvres types ignares ou bornés.
Je vais à mon tour parler de mon coming-out. J'aime bien le style Welobordon, qui est un peu le mien. Je vais donc employer le même style et essayer d'être aussi bon.
1964 : Un petit nourrisson vint au monde : moi-même.
Environs 10 ans plus tard, de petit nourrisson, je devins un enfant timide, se rendit compte qu'il préférait les garçons.
Ensuite, je compris le terme désignant cette préférence : l'homosexualité. Je me rendit compte aussi très rapidement que c'était un sujet tabou (nous sommes en 1974 - approximativement). Il se rendit compte également que certains n'acceptaient pas ce genre de préférence.
Mes soupçons se confirmèrent plus tard au lycée. L'enfant timide se transforma en adolescent très timide. Cependant, bien évidemment, je me sentais toujours attiré par les garçons.
Année 1983 : année douloureuse. J'étais en Terminale au lycée. Il y avait un mec (à 19 ans, on ne parle plus de "garçon" mais de "mec") qui venait d'arriver au lycée. Par un coup du hasard (?), nous nous retrouvâmes assis à la même table, au fond de la classe. Précisons que ce mec, c'est tout le contraire de moi : sûr de lui et pas timide du tout. C'était aussi quelqu'un de vraiment sympa. Quelques jours plus tard, je sentis une main me caresser la cuisse. Je la repoussai (à cette époque, je n'assumais pas mon homosexualité). Il me caressa régulièrement. Petit à petit, je le laissai faire. Ensuite, il me fit d'autres gestes d'affection (sa main autour de mon cou), certains coquins (les mains sur les fesses). Il donnait l'impression qu'il s'intéressait à moi. C'était la première fois qu'un mec semblait s'intéresser à moi. J'étais bien. Mais, vers la fin de l'année (civile), il me proposa de passer quelques heures chez lui, dans le Loiret, rien que nous deux. J'ai eu une réaction de timide : j'ai eu peur, peur de l'inconnu, j'ai trouvé un prétexte et j'ai refusé. Les vacances de Noël passèrent. A la rentrée des classes, il changea de place et ne s'intéressa plus à moi. Cela fut très douloureux car j'avais fini par tomber amoureux. Je voulus rattraper le coup, mais je ne savais pas comment faire.
Ensuite, vint l'année 1984. Année terrible pour un adolescent devenu un jeune homme (ce que je suis toujours, non mais) et toujours aussi timide. Peut-être ai-je pris un coup sur la tête mais, un jour, j'allai dans un bureau de tabac et achetai une revue homo : GI (je crois que ça voulait dire Gay International) et j'y publiai une annonce (je ne me rappelle plus de quoi il s'agissait). Ma mère est une personne curieuse et ne se gêne pas pour ouvrir le courrier des autres tomba sur une lettre qui m'était destiné. Pour résumer, ce garçon cherchait visiblement un compagnon pour faire sa vie. Ma mère ne savait pas comment interpréter cette lettre et vint me voir pour me poser des questions. Quand elle se rendit compte que je ne répondai pas et que visiblement, je n'étais pas dans mon assiette à cause de cette lettre, elle comprit que j'étais homosexuel et cela lui fit un choc. Plus tard dans la journée, elle dut appeler mon père car je le vis débarquer. Ce fut un moment douloureux. Ils m'acceptèrent tel que je suis. Mon père considérait que c'était une maladie. Ma mère me demanda (me fit promettre ?) de ne jamais en parler et de rester vierge (ce ne sont pas les termes qu'elle employa, mais je compris le message). Toujours aussi timide et manquant d'assurance, j'acceptai. Mais je me rendis compte plus tard que c'est une promesse qu'il est impossible de tenir. Il faut également préciser que c'est dans ces années-là que le SIDA est apparu (si je me souviens bien)
Après s'ensuivit alternativement des périodes de travail et des périodes de chômage.
Arriva l'année 1997. Voulant échapper à l'influence de ma mère, je profitai du fait que ma soeur décida de déménager à Mâcon pour la suivre. Ce fut une année éprouvante, mais pas pour moi, en fait, pour ma soeur. Mes parents furent un énorme soutien, ce qui me permet de dire que malgré leur réaction, ce sont de bons parents. C'est l'ignorance de ce qu'est l'homosexualité qui fit penser à mon père que j'étais malade. Je pense que c'est la peur de ce qui pouvait m'arriver qui poussa ma mère à me demander de rester puceau. Il y avait eu quand même un changement : j'avais gagné en assurance mais il restait (et reste toujours une grande part de timidité). J'avais également acquis un sens de l'humour qui joua en ma faveur et je me fis des amis (tous hétérosexuels, oh flûte).
Les années passèrent et j'avais de plus en plus l'impression que rien ne m'arriverait question amour. Durant ces années j'eus droit à des remarques (comme beaucoup d'entre nous) : "Il te faut une femme". Dieu du ciel, non, il me faut un mec !!!
Juin 2004 : Ce fut la fois de trop. Je me fâchai et leur demandai (c'étaient deux femmes, de vraies amies sur qui je peux compter) d'arrêter de me casser les pieds avec ça. Après je m'en suis voulu mais elles ont arrêté de me lancer ce genre de phrase.
Ces regrets me poussèrent quelques jours plus tard à leur dire la vérité. Pour la première fois de ma vie, j'ai prononcé, le coeur battant à la chamade, ces mots : "Je suis homo". J'étais quasiment sûr qu'elles m'accepteraient tel que je suis, mais il y a toujours un petit doute. Et que croyez-vous qu'il arrivât ? Elles me dirent : "On s'en doutait". Ah, le soulagement que je ressentis à ce moment-là. Nous parlâmes pendant un certain temps d'homosexualité puis nous jouâmes à des jeux vidéos. Non, mais vous vous rendez compte ? 45 ans (moi) et les deux gamines de + de 60 ans, nous fimes mumuse. Ce fut une grande rigolade.
Quelques jours plus tard, je l'annonçai à l'ancien copain de ma soeur. Que croyez-vous qu'il arrivât. Il me dit qu'il l'avait deviné. Que croyait-vous qu'il arrivât ensuite. Il me parla d'un mec qui était lui aussi homosexuel. Ouahhh !!!
Ensuite vint le tour d'une de mes soeurs qui habite en Normandie. Que croyez-vous qu'il arrivât ? Elle me répliqua qu'elle le savait depuis longtemps.
Ensuite vint le 20 mai 2010 (hier au moment de la rédaction de ce post). Je l'annonçai à ma soeur qui m'héberge toujours (plus pour longtemps). Que croyez-vous qu'il arrivât ? Elle me dit que c'était un secret de Polichinelle.
Enfin, aujourd'hui, je m'aperçois que je n'ai pas respiré depuis un bon bout de temps et j'ai intérêt à reprendre ma respiration rapidement si je ne veux pas tomber dans les pommes.
Tout ça pour dire que plus on le dit, plus on acquiert de l'assurance car on n'est plus obligé de feindre (ou du moins de moins en moins). Bien évidemment, il ne faut pas se lancer dans un coming-out sans l'avoir préparer auparavant. Il faut également commencer, selon mon opinion, par les amis (on choisit ses amis, pas sa famille). Il est plus également plus facile d'envoyer balader ceux que l'on prenait des amis et qui se révèlent être de pauvres types ignares ou bornés.
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gariguette
- Messages : 12
- Inscription : ven. avr. 30, 2010 10:18 pm
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
Salut patfrance !
Tout d'abords félicitations pour le chemin que tu viens de parcourir recemment.
J'ai une question pour toi. Avec le recul, même si tu es encore très jeune
, regrettes-tu de ne pas t'être véritablement affirmé avant ? Penses tu que ça a été un frein dans ta vie dans divers domaines ou alors l'as tu bien géré sans que ça te poses vraiment de difficulté ?
Bises. Thomas
Tout d'abords félicitations pour le chemin que tu viens de parcourir recemment.
J'ai une question pour toi. Avec le recul, même si tu es encore très jeune
Bises. Thomas
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PatFrance71
- Messages : 13
- Inscription : jeu. août 13, 2009 9:40 am
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
Oh, oui, je le regrette.
Si, à 19 ans, j'avais accepté d'aller avec ce mec, je pense que les choses auraient été différentes. Nous nous serions mieux connus. Peut-être aurions-nous passé une nuit ensemble. A 19 ans, on sait ce qu'est le sexe. Il en avait 18 et visiblement, il en savait plus que moi. Peut-être que cela aurait débouché sur une relation (amicale ou amoureuse) durable. Peut-être que nous serions ensemble, qui sait. Je pense en tout cas que l'on se serait rapprochés.
Je pense en tout cas que j'aurais acquis plus d'assurance et fait mon coming-out bien plus tôt.
C'est sûr que la timidité, c'est un frein. Tout d'abord, dans la vie professionnelle, on ne sait pas faire ressortir ses qualités. On ne peut donc pas convaincre le recruteur que l'on possède les compétences requises pour un poste précis. J'ai raté des places à cause de cela. Dans la vie de tous les jours, on se laisse facilement marcher sur les pieds.
Enfin, concernant la vie amoureuse, les relations amicales. Récemment, je suis allé à une soirée. Quand j'ai voulu partir, il y avait un mec qui se tenait devant la porte. Je lui demande s'il peut se pousser et il me répond "Tu t'en vas déjà". Je lui ai répondu bêtement "Oui". J'aurais pu lui répondre, sur un ton amical : "Pourquoi, tu veux me demander quelque chose ?" ou, sur un ton humoristique : "T'as des projets pour moi ?". En bref, une réponse qui débouche sur une conversation. Je ne saurais jamais si c'était quelqu'un de bien. En m'affirmant, je sais que, quand d'autres situations de ce genre se présenteront, je ne donnerais pas de réponse qui débouche sur rien. Une conversation banale peut déboucher sur quelque chose de plus fort.
Alors, oui, je le regrette. Mais, comme je le dis, mieux vaut tard que jamais.
Si, à 19 ans, j'avais accepté d'aller avec ce mec, je pense que les choses auraient été différentes. Nous nous serions mieux connus. Peut-être aurions-nous passé une nuit ensemble. A 19 ans, on sait ce qu'est le sexe. Il en avait 18 et visiblement, il en savait plus que moi. Peut-être que cela aurait débouché sur une relation (amicale ou amoureuse) durable. Peut-être que nous serions ensemble, qui sait. Je pense en tout cas que l'on se serait rapprochés.
Je pense en tout cas que j'aurais acquis plus d'assurance et fait mon coming-out bien plus tôt.
C'est sûr que la timidité, c'est un frein. Tout d'abord, dans la vie professionnelle, on ne sait pas faire ressortir ses qualités. On ne peut donc pas convaincre le recruteur que l'on possède les compétences requises pour un poste précis. J'ai raté des places à cause de cela. Dans la vie de tous les jours, on se laisse facilement marcher sur les pieds.
Enfin, concernant la vie amoureuse, les relations amicales. Récemment, je suis allé à une soirée. Quand j'ai voulu partir, il y avait un mec qui se tenait devant la porte. Je lui demande s'il peut se pousser et il me répond "Tu t'en vas déjà". Je lui ai répondu bêtement "Oui". J'aurais pu lui répondre, sur un ton amical : "Pourquoi, tu veux me demander quelque chose ?" ou, sur un ton humoristique : "T'as des projets pour moi ?". En bref, une réponse qui débouche sur une conversation. Je ne saurais jamais si c'était quelqu'un de bien. En m'affirmant, je sais que, quand d'autres situations de ce genre se présenteront, je ne donnerais pas de réponse qui débouche sur rien. Une conversation banale peut déboucher sur quelque chose de plus fort.
Alors, oui, je le regrette. Mais, comme je le dis, mieux vaut tard que jamais.
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sandoval
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
J'ai trouvé ce témoignage très touchant.
Un parcours, un bout de vie...
Alors ça commence moyennement? Je vais dire que ça commence comme ça doit commencer avec notre propre personnalité, nos propres doutes et erreurs, nos essais...
Je te souhaite une excellente continuité dans ta découverte de toi-même (pléonasme je sais...^^)

Un parcours, un bout de vie...
Alors ça commence moyennement? Je vais dire que ça commence comme ça doit commencer avec notre propre personnalité, nos propres doutes et erreurs, nos essais...
Je te souhaite une excellente continuité dans ta découverte de toi-même (pléonasme je sais...^^)
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PatFrance71
- Messages : 13
- Inscription : jeu. août 13, 2009 9:40 am
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
Erratum : concernant l'histoire d'amour au lycée, ce n'était pas quelques heures que je devais passer dans le Loiret, mais quelques jours. En fait, entre Noël et le jour de l'an. Quelques heures pour se rapprocher, ça fait quand même peu.
Je vois que j'ai quand même oublié une étape importante.
En 1980 (donc âgé de 16 ans), J'ai eu une crise d'épilepsie généralisée (= crise finissant par un évanouissement). Plus tard (pour moi), je me suis retrouvé à mon domicile, dans mon lit. En fait, il s'était passé quelques heures entre mon évanouissement et mon réveil, mais j'avais eu l'impression qu'il ne s'était passé que quelques minutes. Je dois bien me dire que ça m'a fait un choc. J'allai devoir vivre avec ça aussi. Il a fallu plusieurs années pour trouver un traitement adapté et plusieurs crises sont arrivées entre temps. Cette épilepsie est la conséquence d'une encéphalite que j'ai contratée à l'âge de 4 mois et qui en a duré 13.
Mais, ne vous apitoyez pas sur mon sort. Aujourd'hui, je gère cela très bien. J'en suis arrivé à un stade où je me fiche complètement que les autres sachent que je suis gay. D'autre part, contrairement à ce que certains peuvent penser, l'épilepsie n'est pas une maladie mentale. Et surtout, il y a des histoires bien plus douloureuses que la mienne. Je pourrais résumer : non-homophobes/homophobes : 9-0. C'est une véritable piquette.
La prochaine étape : envoyer un e-mail à mes deux frères que je voie trop rarement pour leur dire de vive voix. J'espère que le score passera de 9-0 à 11-0.
Qu'est-ce que je peux être bavard
!!!
Je vois que j'ai quand même oublié une étape importante.
En 1980 (donc âgé de 16 ans), J'ai eu une crise d'épilepsie généralisée (= crise finissant par un évanouissement). Plus tard (pour moi), je me suis retrouvé à mon domicile, dans mon lit. En fait, il s'était passé quelques heures entre mon évanouissement et mon réveil, mais j'avais eu l'impression qu'il ne s'était passé que quelques minutes. Je dois bien me dire que ça m'a fait un choc. J'allai devoir vivre avec ça aussi. Il a fallu plusieurs années pour trouver un traitement adapté et plusieurs crises sont arrivées entre temps. Cette épilepsie est la conséquence d'une encéphalite que j'ai contratée à l'âge de 4 mois et qui en a duré 13.
Mais, ne vous apitoyez pas sur mon sort. Aujourd'hui, je gère cela très bien. J'en suis arrivé à un stade où je me fiche complètement que les autres sachent que je suis gay. D'autre part, contrairement à ce que certains peuvent penser, l'épilepsie n'est pas une maladie mentale. Et surtout, il y a des histoires bien plus douloureuses que la mienne. Je pourrais résumer : non-homophobes/homophobes : 9-0. C'est une véritable piquette.
La prochaine étape : envoyer un e-mail à mes deux frères que je voie trop rarement pour leur dire de vive voix. J'espère que le score passera de 9-0 à 11-0.
Qu'est-ce que je peux être bavard
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
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PatFrance71
- Messages : 13
- Inscription : jeu. août 13, 2009 9:40 am
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
Bon... Ben...
10-0 !!!
Comme je le pensais, l'un de mes deux frères m'accepte tel que je suis. Reste le deuxième.
10-0 !!!
Comme je le pensais, l'un de mes deux frères m'accepte tel que je suis. Reste le deuxième.
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PatFrance71
- Messages : 13
- Inscription : jeu. août 13, 2009 9:40 am
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
11-0 !!!
Ah quelle joie !!! Toute la famille qui m'accepte tel que je suis !!! Je me sens enfin vivre !!! Je vais pouvoir parler librement avec la famille (sauf peut-être avec les parents, du moins pas tout de suite).
Je me doute qu'un jour ou l'autre, je tomberais sur un homophobe, et franchement, je ne sais pas comment je réagirais. Mais pour l'instant, je ne veux penser qu'à la joie d'être accepté par tous.
Ah, si tous les coming-out pouvaient se passer comme se passe le mien...
Ah quelle joie !!! Toute la famille qui m'accepte tel que je suis !!! Je me sens enfin vivre !!! Je vais pouvoir parler librement avec la famille (sauf peut-être avec les parents, du moins pas tout de suite).
Je me doute qu'un jour ou l'autre, je tomberais sur un homophobe, et franchement, je ne sais pas comment je réagirais. Mais pour l'instant, je ne veux penser qu'à la joie d'être accepté par tous.
Ah, si tous les coming-out pouvaient se passer comme se passe le mien...
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sandoval
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
Hé bien, match tout à fait réussi! c'est génial ça!
Bravo à toi PatFrance71!
Comment ont-ils réagis?
Bravo à toi PatFrance71!
Comment ont-ils réagis?
Re: Ca commence moyennement, ça continue mieux
Ouaww, c'est quand meme fort comme histoire! Pour tes parents, dit toi bien qu'un hétéro ne dit pas à ses parents qui il met dans son lit. peut etre pourras tu le faire lorsque tu aura vraiment quelqu'un dans ta vie. en attendant je te conseillerai de faire les choses à ton rytme. Vu le chemin que tu as fait et qui est déjas énorme ne te met surtout aucune préssion.
Cela dit si tu le sent...
Cela dit si tu le sent...