Comme dit auparavant, je suis allé samedi dernier à l'association en question et j'ai été... déçu.
Pour comprendre ce qui suis, voilà un
topic et un
article qui résument assez bien mes interrogations.
Le message est (très) long.
Résumé de l'épisode précédent :
J'étais allé il y a deux semaines dans l'association LGBT de mon département, un mercredi soir, jour dédié aux accueils-écoutes. J'avais été accueilli aimablement par le président (c'est pas lui qui est en charge des accueils normalement, celui qui le fait d'habitude était occupé à taper un article sur l'ordi). Comme il est président, il a été dérangé plusieurs fois pour des choses concernant l'association et on n'a pas vraiment discuté (ça s'est limité à la présentation de l'association et à mes études).
En plus, je suis pas du genre à parler de mes interrogations comme ça, me les avouer à moi-même, c'est déjà un pas, alors en parler... Pourtant, je le veux car tout garder et enfouir en soi, ça finit par peser (d'où mon inititive d'aller dans une telle association).
J'en suis ressorti à la fois content car j'ai osé franchir la porte, et dans l'attente de plus car finalement, je n'avais pas pu échanger sur mes interrogations.
J'ai découvert ce forum ensuite où j'ai pu trouver ce que je cherchais mais ça reste virtuel et un échange en "vrai" me semble plus profitable.
Dernier épisode en date :
C'est ainsi que j'ai décidé d'y retourner un samedi après-midi, jour du groupe jeune, dans l'espoir de trouver ce que je cherche. J'ai malheureusement été déçu.
Ce qui suit est très détaillé.
Les faits :
Le local est ouvert le samedi de 14h à 17h pour le groupe jeune. J'y suis allé à 15h en me disant qu'il y aurait plus de monde qu'à 14h. J'arrive et là, je ne vois que ... des vieux (façon de parler mais il y avait quatre personnes, trois ont tous bien plus de 30 ans, et le dernier, l'animateur de groupe jeune, a 20 ans mais visiblement rien de commun avec moi, ne serait-ce que par son "assumage" totalement fait. Il est de plus dans le conseil d'administration de l'assoce).
On m'a proposé un café, mais j'aime pas ça donc j'en ai pas pris. Et puis là, il s'est passé exactement ce que je ne voulais pas : on m'a laissé planté là, comme une cruche, je me suis assis et j'ai attendu ! (en me demandant deux à trois fois par seconde ce que j'étais venu faire ici). A chaque instant j'avais envie de me lever et de partir mais en général, dans ce cas là, on sait pas comment partir ! Et puis ça ne se fait pas de prendre son manteau et de partir sans rien dire !
Ensuite, ils ont parlé entre eux de ce que les autres assoces LGBT font dans le coin (Lorraine, Champagne), du conseil d'administration, des prochaines manifestations prévues et notamment la gay pride, bref que des trucs dans lesquels je ne pouvais pas intervenir et puis qui ne m'intéressent pas forcément...... Et puis, me voyant là à ne rien dire ni faire, on m'a posé la question fatidique : "qu'est-ce qu'on peut faire pour toi ?" (je l'ai vraiment ressenti comme si on me demandait ce que j'étais venu faire ici, je veux dire avec le même sens que j'ai donné à la question un peu plus haut "que suis-je venu faire ici", avec une pointe de "tiens, bah dis donc, pourquoi t'es venu, là, aujourd'hui, alors qu'il n'y a rien de prévu ?", du coup j'ai répondu..."rien").
Le président de l'assoce est arrivé (il se rappelait de mon prénom, la seule note heureuse de cet après-midi !). Il a parlé des mêmes thèmes avec les autres. Peu à peu certains sont partis. Nous sommes restés à trois : le prez', l'animateur groupe jeune et...moi, toujours gêné et ne sachant ce que je faisais là ! Les deux autres ont continué à parler, puis le prez est allé nettoyer un truc dehors alors l'animateur groupe jeune m'a parlé (qu'est-ce que tu fais comme études ?, tu vis chez tes parents ?) et quand le prez est revenu, ils ont repris la conversation.
Finalement j'ai dit que je devais y aller et je suis parti, toujurs un peu gêné de la situation.
Bilan :
Il s'est passé ce que je redoutais ! Moi, seul dans mon coin, personne ne me parle et je ne parle à personne. Je me suis senti nul, un boulet, une loque, une merde (je vais arrêter là les qualificatifs). J'aurais pu ne pas être là, ça aurait été pareil ! J'ai l'impression d'avoir gâché 1h30 de mon après-midi.
Analyse et conséquences :
1-Rien n'était organisé ce jour là pour le groupe jeune spécifiquement, donc en fait chacun a parlé de sa semaine... Par conséquent, pas de discussions (de toute façon il n'y avait pas assez de monde), et surtout pas de jeunes ! Ca s'apparentait plus à une réunion d'avancement de projets qu'à un accueil-écoute, alors qu'en me renseignant auparavant, j'avais pensé que ça ressemblerait plus à quelque chose comme ce que j'ai pu lire sur le mag, ici ou sur leur site internet.
2-Peut-être devrais-je plutôt aller à un groupe de discussion libre (le dernier mercredi de chaque mois), c'est peut-être là que je trouverais ce que je cherche (je ne pouvais pas y aller mercredi dernier, je ne sais pas si après tout ça je vais y aller en mars, plus j'y pense et moins ça me tente). Le truc, c'est que c'est tous âges et sujet libre. Deux raisons pour être quelque peu réticent à y aller (je ne fais pas du racisme anti-âge mais il me semble plus facile d'échanger avec des jeunes de la même tranche d'âge qu'avec des gens plus âgés, genre plus de trente ans, avec lesquels je sens que le feeling passera moins)
3-J'ai envisagé d'envoyer un courriel pour expliquer ma frustration (je ne l'ai pas fait encore), mais comme d'habitude ça soulève de nouvelles questions : Et si on me répond que ce que je cherche existe dans cette assoce, vais-je trouver l'envie et le courage d'y retourner une troisième fois ? Si on me répond non, l'affaire est classée et je passe à autre chose, mais quoi ?
4-Je me dis que j'aurais peut-être dû exprimer plus clairement mon attente dès la première fois, mais sur le coup, je ne l'ai pas fait, parce que parler de moi c'est pas mon truc, surtout de qqchose d'aussi personnel (en général, dans les discussions avec des amis, qd ça devient trop "intime", trop en relation avec les copines et autres sentiments, j'ai plus l'habitude de vouloir changer de sujet ou d'attendre qu'ils aient finis, il n'y a qu'une personne dans mon entourage à qui j'ai dévoilé que je m'interrogeais).
PS : j'ai hésité avant d'écrire ce message pour plusieurs raisons :
1-Je ne veux pas que cela s'apparente à un blâme de cette association, j'ai essayé d'écrire ce qui précède avec des pincettes, tout en retenue, car d'une part ils font un travail de prévention et de militantisme qui ne peut-être que bénéfique dans la lutte contre le SIDA, les MST et pour l'égalité de tous les droits. D'autre part, cette situation vient aussi en partie de moi me semble-t-il (timide et réservé sur un tel sujet, vous l'aurez compris, j'aurais pu/dû exprimer plus clairement mon attente, peut-être en attendais-je trop, peut-être me suis-je imaginé un idéal ?), et puis peut-être que les facteurs (pas ceux de la poste hein...) n'ont pas aidé (mauvais jour, mauvaise période, les vacances auraient peut-être été plus propices, je ne sais pas)
2-Quand je vois d'autres sujets de ce forum, présentant des "cas" plus "sérieux", j'ai l'impression d'être très nombriliste, narcissique, et de vouloir qu'on ne s'occupe que de ma petite personne.
Finalement, je suis relativement déçu par cette expérience, à la fois mal à l'aise et peut-être mal reçu. Vais-je un jour trouver ce qui me convient ?
J'ai peur de retomber dans la coquille que je m'étais forgée avant de tenter l'expérience, coquille trop petite pour faire tenir tous mes doutes, d'où ma volonté d'en sortir !
Voilà, fin d'un long message, que de questions en suspens, que d'interrogations, une pointe de déception...